L'Heure d'été

Origine:
  • France
Genre:
  • Drame
Année de production: 2008
Date de sortie: 17/09/2008
Durée: 1h43
Tout public
Synopsis : C’est l’été. Dans leur maison familiale à la campagne, Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré sa vie à préserver l'œuvre de son oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d’Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets de leur passé. Cette famille, à l’apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?
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    5.6/10 5 votes - 5 critiques
  • 7.5/10  Cote de DH.be du film L'Heure d'été

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Photos du film L'Heure d'été

Avis des internautes du film L'Heure d'été

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Publié le 25 novembre 2008
« L’heure d’été » trouvera un écho plus qu’attentif à ceux qui ont subi cette situation, suite au décès du dernier parent survivant. Il décline avec justesse les séquences du deuil et cible chaque réaction possible des enfants à travers les personnalités d’Adrienne, Frédéric et Jérémy joués par trois acteurs grande classe. Mais Assayas pousse plus loin le réflexion en s’interrogeant sur ce qui restera de l’artiste et de son œuvre après sa mort. La construction se veut à tiroirs. Sur le deuil des parents. Son regard est implacable, vraisemblablement inspiré d’un vécu. Les enfants ont constitué leur propre noyau de vie, occultant en partie l’enfance, et se souciant guère de l’âme du défunt, ce qu’il en reste ou en restera à travers, des objets, la maison familiale et surtout des sentiments, souvent ignorés. Leurs propres besoins pour orchestrer leur existence, les poussent bazarder, liquider, brader tout ce qui a façonné l’individualité du géniteur. Ce qui faisait le charme de l’enfance, la maison comme entité fédératrice, devient tout à coups un poids, un encombrant fardeau. L’appât du gain qui motive certain aussi, fait qu’il faut ramasser la mise, vendre au plus vite et qu’importe ce que cela représente ou a représenté. Le personnage de Frédéric, un temps résiste, voulant conserver le mausolée, mais très vite il se range à la raison des survivants. Les rancoeurs se cachent, les gestes d’amour se simulent pour la convenance. La souffrance se fait silencieuse, le défunt est définitivement mort. Comme évoqué plus haut, l’intelligence du propos veut que l’artiste subisse le même sort. De l’état d’humain presque ordinaire qui s’est construit au gré de rencontres, d’observations il devient dans la postérité une espèce d’entité bancable, apprécié. Il est répertorié, catalogué, analysé sur son œuvre « pour le souvenir ». Son humanité disparaît avec ses contemporains, ceux qui l’ont côtoyés, aimés d’abord comme une humain. Sa vie personnelle s’étiole et devient un acteur désincarné de tel ou tel courant d’art. Et l’utilité de l’œuvre dans tout cela ? Cette délicate question est aussi mise à mal dans le film. Assayas élève le débat. Il souligne que la compréhension de l’art se limite à une petite tranche d’individu, une élite. Elle seule peut cerner ce qui se cache derrière l’œuvre, estimer le talent, interpréter l’ambition de l’artiste, quitte à le trahir parfois. Pour le grand public, les musées sont objet de visite. Il passe devant les œuvres à la va vite, en consommateur distrait, voire blasé la scène du touriste avec son portable). Il n’absorbe qu’une infime partie de la richesse qui lui est proposée. L’artiste, quand il est côté est exposé, de grandes rétrospectives impersonnelles sont organisées selon des phénomènes de mode indéfinissables. Pour les autres, tombés dans l’oubli, au mieux ils sont mis en valeur avec un strict minimum ou sont carrément relégués dans les réserves qui regorgent de peintures, sculptures… d’artistes qualifiés un temps de génie et dont plus personne ne se préoccupe ou presque. A travers ces réflexions, Olivier Assayas dresse un constat très sombre, presque Satrrien. Qu’il soit connu ou non, l’individu en tant que tel disparaît dès la minute de sa mort. On ne conservera de lui que la symbolique d’une vie, une interprétation. Tout ce qui a constitué son parcours disparaît de la mémoire collective à jamais dans presque tous les cas. C’est effroyable, mais tellement bien vu.

Publié le 29 septembre 2008
Dong, dong, dong... ça sonne creux...

Publié le 28 septembre 2008
Si vous êtes tentés par la vision d'une sorte de documentaire sur la liquidation (vente, donation??quel suspense!) de beaux objets dont une famille bourgeoise doit se défaire, allez-y. Pour ma part, j'ai trouvé cela extrêmement ennuyeux.

Publié le 25 septembre 2008
Ambiance mystérieuse dans cette belle maison de famille ,gardienne des fantômes du passé un peu trouble de la grand-mère. Les héritiers réagissent tous trois différemment, mais à part le fils aîné Charles Beijing et la soeur Juliette Binoche, je trouve que les personnages jouent bien mais que leurs sentiments semblent très superficiels. Bref, on aurait voulu être plus émus, plus impliqués.

Publié le 24 septembre 2008
7,5 même. Film sympathique qui fait penser à du Rhomer, les sujets amoureux en moins. Ici, c'est le thème de la famille qu'on aborde, la disparition des parents, le partage des biens, les liens d'attachement aux objets, les souvenirs qu'ils évoquent en nous, les différences de points de vue: garder une trace du passé ou investir sur l'avenir? Tout un tas de questions que débat calmement cette famille.
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