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Une Montoise de 17 ans sur le tapis rouge
Publié le 16 mai 2013 dans Actu ciné
Les drapeaux belges seront de sortie ce vendredi sur la Croisette. Et les Diables Rouges n'y sont pour rien. Ce soir, sur les marches du Palais, aux côtés de Bérénice Bejo, Tahar Rahim, le gratin du cinéma mondial va découvrir une jeune Montoise de 17 ans à peine, Pauline Burlet.
Pas tout à fait inconnue puisqu'elle incarnait déjà Edith Piaf à 8 ans dans La Môme et jouait la fille de François Berléand dans Dead Man Talking. Cette fois, elle tient l'un des rôles principaux du Passé. Une des œuvres les plus attendues de la compétition. Et pour cause: elle est signée Asghar Farhadi, le réalisateur d'Une séparation, Oscar du meilleur film étranger.
Un événement manifestement pas trop stressant pour notre jeune compatriote. "Cannes représente les paillettes, le tapis rouges, les stars du monde entier qui viennent voir les films et surtout, cette année, le président du jury est Steven Spielberg. Cela veut dire beaucoup : même si on s'y attendait un peu, c'est quand même une fierté inouïe de présenter un Cannes un film que j'ai autant aimé tourner."
Comment vous êtes-vous retrouvée sur ce projet ?
Au départ, Asghar Farhadi cherchait une actrice pour interpréter la fille de Marion Cotillard. Comme j'avais joué dans La Môme, j'ai postulé. J'ai passé le casting avec 250 autres comédiennes, puis un deuxième, puis j'ai rencontré Asghar. C'était difficile car il m'a fait jouer un garçon ! Cela paraît bizarre mais il est comme ça: il cherche la folie. Et finalement Bérénice Bejo a remplacé Marion Cotillard. Qui est mon idole absolue.
Steven Spielberg fait partie aussi partie de votre panthéon ?
Il représente le cinéma américain dans son ensemble. Quels films, quelle carrière. Même si moi, je suis plus fan de Tim Burton. Je donnerais tout pour tourner avec lui. J'espère qu'il viendra à Cannes voir le film.
Cela ne paraît pas un peu irréel ?
Si, tout à fait. Quand je me pose, je me demande comment cela se fait que je suis là ! Comment est-ce possible de venir à Cannes à 17 ans, alors que je n'ai tourné que trois films ? Se retrouver en haut de l'affiche en compétition officielle, c'est un truc de fou. Cela va très vite, c'est un peu effrayant, mais je suis super contente. J'ai hâte de connaître l'avis des critiques du monde entier sur Le passé. Cela devrait être très enrichissant.
La tenue est choisie pour la montée des marches ?
Oui (rire). Une robe très sobre, très courte et très carrée. Je voulais quelque chose de discret.
Déjà d'autres projets en vue ?
J'attends la sortie du Passé avant de m'intéresser à autre chose. On m'a déjà fait plein de propositions que j'ai refusées. Sans jamais le regretter. Je n'ai pas peur de dire non.
Vous avez du caractère, quoi...
Je suis une fille, je suis gentille. Mais ça passe ou ça casse (rire)!
Entretien : Patrick Laurent, à Cannes