l'auteur de ce film est manifestement hanté par l'amour destructeur. C'est l'esthétique qui prime dans ce film aux images et à la musique superbes mais quelle tristesse, aucune lueur d'espoir...L'amour , oui mais dans l'abnégation totale,le silence, l'errance, et la dérive extreme ..De la poésie douloureuse et amère.

Un film très bien joué et dont le sujet ne peut laisser personne indifférent quand on sait qu'à l'heure actuelle , des femmes subissent encore les pires exactions sous prétexte de ' péché '. On en sort révolté, bouleversé et définitivement convaincu que beaucoup de religieux-ses ne sont pas mieux que les nazi et que l'intégrisme est une des plus grandes atrocités parmi les inventions de l'homme. Aucun dieu digne du nom n'a pu souffler à un quelconque prophète que torturer son prochain est un acte de foi .

Un film qui explore le comportement affectif des gens et nous entraine dans leur avilissement . On a droit à des scènes d'une violence inouie ( un bon coup de canif à la gent masculine !) mais qui n'est jamais gratuite car tellement réelle. On en sort bien secoué et c'est certainement à éviter par les esprits légers pour qui le cinéma ne doit servir que des histoires à l'eau de rose. Je suis contente d'avoir vu cette bonne leçon de psycho-sociologie .

Je suis heureuse d'avoir vu ce film. Je l'ai trouvé vibrant et rempli de bonnes questions , Fanny Ardant est magistrale et Irons, excellent. Je ne vois pas ce qu'on peut reprocher à Zeffirelli qui ne prétend pas faire une biographie de Maria Callas. Amoureux de l'opéra, allez voir sans hésitation, vous serez aussi ému !

Un film dont on sort accablé , rempli d'un sentiment de honte, de révolte et de colère. Un devoir de mémoire bien accompli et tellement nécessaire.