J'ai trouvé poignant les témoignages de ces veillards venus raconter leur vie, devant souvent cotoyer les assassins de leurs parents, à des jeunes d'aujourd'hui, nés après la mort de Franco. Intéressante aussi la conclusion d'un des commentateurs : on ne peut pas changer l'homme (combien ont essayé ?) par contre on peut changer les conditions dans lesquelles il vit, ce qui influencera son comportement.

Très bien fait, divertissement sympa mais on ne vibre pas beaucoup. J'ai subitement eu en tête mes souvenirs de Sleepy Hollow et c'était bien plus excitant. Je crois que le problème vient du scénario qui est connu. Même si l'histoire est sensée se dérouler plus tard que dans le dessin animé, quasiment tous les personnages sont connus et on voit vite que l'intrigue est calquée sur celle de Hook. Enfin, cela prouve qu'on peut maintenant vraiment refaire tous les vieux dessins animés avec de vrais acteurs.

On ne s'intéresse que secondairement à l'histoire (déjà vue ailleurs : Pocahontas, Danse avec les oups, ..). L'important, c'est la technique et la 3D. D'ailleurs, je me suis souvent surpris à regarder le décors, les volumes ... sans écouter ce qui se disait ou trop suivre l'action. Dans ce registre, c'est un film qui va marquer. Je pense que Camerron va même redonner du tonus aux exploitants de salles car, la 3D, on ne peut pas encore l'avoir chez soi. Il me semble qu'il n'y a pas besoin d'avoir de grands paysages et des décors somptueux pour que ça marche. Un bon petit filme d'horreur dans un lieu fermé devrait voir ses effets décuplés. Sur un autre registre, Camerron nous sort aussi une petite fable très actuelle sur une espèce intelligente qui a su vivre en harmonie avec son milieu et qui, au contraire de nous, peut espérer être payée en retour. D'habitude, on tremble pour les humains qui se font dégomme par des aliens. Ici, c'est le contraire.

L'histoire est invraisemblable mais on s'en fout. D'une certaine manière, ça m'a rappelé "Le bonheur est dans le pré" qui était évidemment plus léger. Il y a a aussi plein de petits détails comiques sur la vie en Russie et le contraste entre ce pays et l'Europe de l'ouest. L'auteur a réussi à mettre dans son oeuvre de la magie qui nous change bien des crises du moment. La fin est une belle apothéose. D'ailleurs, là où je l'ai vu (petite salle du Caméo à Namur, VO), personne n'a osé sortir avant la fin du générique et ce fut en silence.

Tarantino a osé inventer un nouveau genre : le film de guerre spaghetti ! Ou une version moderne d'Astérix et les nazis. Fallait oser d'autant qu'à l'inverse des westerns, il y a encore des vivants à avoir connu l'époque. Enfin, ce n'est pas la première fois qu'on fait une comédie sur la 2e guerre mondiale. Mais vraiment le ton est différent et le résultat est étrange. J'ai aussi été surpris par le nombre de protagonistes qui se font descendre. On se dit qu'ils sont sympas, on imagine qu'ils vont s'en sortir ... et non ! Mais la grande trouvaille, c'est vraiment le personnage de cet officier SS polyglotte machiavélique à souhait. Ca vaut le pein de voir le film rien que pour lui.