Une hirondelle a fait le printemps
Réalisateur:
Origines:
- Belgique
- France
Genre:
- Comédie dramatique
Public:
Année de production: 2001
Date de sortie:
12/09/2001
Durée: 1h43
Synopsis :
A 30 ans, Sandrine est une jeune femme déterminée à vivre son rêve : devenir agricultrice. Elle laisse derrière elle Paris et son travail d'informaticienne pour une ferme isolée sur le plateau du Vercors. Pour elle, tout commence enfin. Adrien est un vieux paysan résolu à vendre son exploitation mais fatigué et désabusé ; il n'a pas envie de transmettre son savoir, surtout à une Parisienne. Il lui cède sa ferme mais n'envisage pas de l'épauler. Pour lui, tout peut recommencer. Seule, Sandrine va s'occuper de la chèvrerie, veiller à l'aménagement de l'ancienne étable en gîte de montagne, utiliser un site Internet pour vendre ses produits et faire 'dans l'hôtellerie', comme lui fera remarquer un ami d'Adrien. Une manière nouvelle de mener l'exploitation agricole. Dubitatif, Adrien va la regarder transformer la ferme où il a passé toute sa vie et qu'il doit encore habiter pendant une dernière année. Un printemps et un hiver pendant lesquels Sandrine et Adrien vont vivre côte à côte et se heurter. Ils sont peu disposés à s'écouter et décidés à ne pas laisser les sentiments s'en mêler. Mais il y a la rudesse de l'hiver, la curiosité qu'ils ont l'un de l'autre et le respect qu'ils partagent pour leur travail et les alpages. Petit à petit, ils vont partager plus que la ferme et s'attacher l'un à l'autre.
Avis des internautesdu film Une hirondelle a fait le printemps
Publié le 20 septembre 2001
Merci au réalisateur de cette profonde bouffée d'humanité. Merci à Mathide Seigner et à Monsieur Serault d'avoir participé, d'une telle façon. à ce très bon film. Le bon cinéma français semble de retour!
Publié le 15 septembre 2001
Une escalope de veau s'accompagne d'une salade en été, mais d'endives en hiver. A cette saison d'ailleurs, il n'est pas sage de s'aventurer seul sur les chemins isolés de campagne sans avoir prêté attention à la girouette, dont le mouvement grinçant annonce la pluie ... ou la neige. C'est parce qu'il a perdu le rythme de la terre, qui le porte et le nourrit, que l'homme a perdu aussi ... la tête. C'est un des sentiments que l'on conserve à la vision de ce beau premier film, sensible et modeste. Oh, la campagne n'est idyllique que pour ceux à qui elle offre un décor de vacances; pour ceux qui y accompagnent les saisons, elle s'avère rude, impitoyable par moments; elle incline au silence, pas toujours à la solidarité. L'homme y est plus à nu; il est conduit à ses sources. Le film offre une belle rencontre, pudique et touchante, entre Michel Serrault, vieux paysan du Vercors, et Mathilde Seigner, informaticienne reconvertie en 'exploitante agricole'. Aucun des deux ne 'joue' son personnage; ils 'sont' tous deux ce qu'ils incarnent; sans effet ni cabotinage; avec une sobriété très crédible et un grand respect pour leur rôle. Christian Carion, dont c'est le premier long-métrage, n'évite pas quelques faiblesses dans la prise de vues, ni de minuscules trous dans son scénario. Mais il faut lui rendre grâce d'avoir proposé son histoire sans aucune lourdeur, avec quelques trouvailles scénaristiques et beaucoup de sensibilité et d'humour (les français ne parleront plus jamais d'EDF comme avant et les conducteurs de Volvo auront appris une autre façon d'utiliser leurs essuies-glace!...). Dans la salle - comble - où nous voyions ce film en cette fin d'été maussade, une hirondelle a bien fait le printemps. Chacun s'en est retourné à sa vie un peu plus humain. C'est suffisamment rare pour ne pas manquer cette occasion.
gnarf