C'est marrant ces critiques contrastées. Ça doit dépendre de l'humeur du moment, de la disposition d'esprit. Moi, j'ai 41 ans, et j'ai commencé par regarder ces turpitudes de trentenaires d'un oeil distant... avant de me faire piéger. Mais lors là, piéger grave, seul dans la salle du Vendôme, captif comme rarement. J'ai adoré la noirceur du propos, la construction du scénar (du général au particulier et back again), la plupart des dialogues, la mise en scène qui fait éclater le huis clos (essayer d'en faire une pièce de théâtre, ça m paraît difficile) et l'interprétation superlative. Et je dis ça d'autant plus à l'aise que je prenais Diefenthal pour un acteur très limité, mais lors là il m'a bluffé. Comme les autres, Emilie Dequenne, lumineuse, en tête. Mention spéciale pour la B.O. et l'ambiance « fin d'un monde » qui n'est désamorcée que par une fin peut-être un poil nunuche, mais bon, ça fait du bien quand même de respirer un coup.