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inoze
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Publié le 18 novembre 2013
Inspiré de la bande-dessinée du même nom, le dernier film de Bertrand Tavernier raconte le quotidien d'Arthur Vlaminck (Raphäel Personnaz), jeune énarque en charge du "langage", fraîchement débarqué au Quai d'Orsay, ministère dirigé alors par le truculent Alexandre Taillard de Vorms (Thierry Lhermitte), assisté de ses nombreux collaborateurs et en particulier de son chef de cabinet, le finaud Claude Maupas (interprété par le fabuleux Niels Arestrup). Dialogues piquants, jeux de pouvoir, coups bas et situations cocasses plongent le spectateur dans le bain tumultueux et complexe de la vie politique française : on y aborde de manière (à peine ?) décalée les faits et gestes, souvent lourds de conséquences, de ces personnalités, à la tête de très hautes responsabilités. Une comédie délicieusement loufoque, réalisée avec brio !

Publié le 13 novembre 2013
Réalisé par le mexicain Alfonso Cuarón, Gravity est une véritable expérience de cinéma. Le rendu visuel y est impressionnant, la tension est palpable et le rythme, parfaitement organisé. Malgré certains aspects que l'on pourrait qualifier de prévisibles, l'intérêt du film tient aussi dans le déroulement du récit, porté par deux acteurs parfaitement indiqués pour les rôles qu'ils y tiennent (Sandra Bullock y campe le docteur Ryan Stone, experte chargée de mission, aidée par Georges Clooney, un astronaute à la personnalité attachante). Si l'on y ajoute les subtilités et les références métaphoriques de certains plans, on ne peut que recommander ce film.

Publié le 6 novembre 2013
Dans "Ma vie avec Liberace", inspiré du célèbre pianiste et figure du music-hall américain, Steven Soderbergh dresse ici un portrait incisif, construit à partir de la relation tumultueuse et tourmentée qu'entretenait la star, à la fin des années 70, avec son jeune amant Scott Thorson. Magistralement interprété (Mickaël Douglas dans le rôle titre- et Matt Damon y sont fabuleux), le film est intéressant à plus d'un titre :il permet de se faire une idée concise de la personnalité sombre et complexe de l'artiste, adulé et manipulateur, de la face cachée du personnage public, parfaitement dissimulée derrière les dorures kitsch et les shows grandiloquents. On en ressort conquis !

Publié le 31 octobre 2013
Après la disparition soudaine de deux fillettes lors de Thanksgiving, l'un des deux pères, Keller Dover (Hugh Jackman), tente par tous les moyens d'obtenir des explications et de retrouver leur trace, requérant au passage l'aide de son voisin, Fraklin Birch (Terrence Howard) lui aussi concerné. Parallèlement se tient l'enquête de police, dirigée nerveusement par l'inspecteur Loki (Jake Gyllenhaal), chargé de l'affaire. Comment réagir face à l'insoutenable ? Jusqu'où peut-on aller lorsqu'on est désespéré ? Le film de Denis Villeneuve interroge la conscience et instaure un climax nécessairement malsain, vu le propos. Porté par des acteurs excellents, le déroulement du récit est efficace et tient le spectateur en haleine de bout en bout, alternant rebondissements et revirements de situation, et ce, jusqu'à la scène finale. Pas de doute, c'est une réussite.

Publié le 8 octobre 2013
La grande bellezza, réalisé par Paolo Sorrentino, est une oeuvre déroutante à plus d'un titre. Doté de qualités esthétiques indéniables -les personnages et les lieux de chaque plan étant tournés et présentés de manière remarquable, le film propose une succession de séquences réflectives menées par le personnage principal, Jep Gambardella (Toni Servillo), écrivain et journaliste, qui, au sommet de sa gloire, désabusé, éprouve le besoin de revenir sur son parcours de vie, menant une véritable (en)quête sur ses propres failles et plus généralement sur celles de son entourage. Son introspection l'amène à décortiquer et déconstruire les apparences et les discours communs, à établir une critique acerbe de la société qu'il côtoie et à laquelle il participe consciemment, à en explorer ouvertement le vide, à assouvir un besoin de retour aux sources et de réappréciation de la beauté, si précieuse. On ne manquera pas ici de souligner la rudesse du rythme, si peu conventionnel et en particulier la longueur de certains passages qui découragera certains. Néanmoins, le film présente de très grandes qualités intrinsèques et a le mérite de pousser à la réflexion, multiple -certains personnages étant campés par des figures publiques notoires en Italie, une dimension critique sociétale et politique s'ajoute alors à l'ensemble. Une oeuvre marquante qui ne laisse pas indifférent. A voir.

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