couperet

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  • 37 ans
  • Ville : woluwe-saint-lambert
  • Membre depuis le 19/12/2017
  • Nombre de critiques : 13
Publié le 8 avril 2018
Le ciné US aime ses héros ordinaires... Le réalisateur David Gordon Green s'intéresse à l' attentat du marathon de Boston, le filme dans les premières minutes avant que la caméra ne quitte plus l'une de ses victimes, mutilée et ayant perdu ses 2 jambes, et son entourage (son ex copine culpabilisée, sa famille capable d'une récupération nauséabonde du drame de l'un des leurs). Meurtri dans sa chair, le personnage incarné par Jake Gyllenhaal tombe, se gamelle, mais a à se relever, (sinon ça ne vaudrait pas un film) ! L'oeuvre parvient à nous plonger au plus intime de la souffrance intime de cet homme. C'est LA force du film et la performance de Jake Gyllenhaal n'y est pas étrangère! Le réalisateur évite de tomber dans un patriotisme malsain et dresse plutôt avec réalisme la machinerie collective à créer des héros sacrificiels pour mieux conjurer les angoisses d'une Amérique dépressive. Le film nous fait vivre la multitude de ses hommages qui broient un peu plus l'humain brisé. Humaniste et puissant !

Publié le 8 avril 2018
On nous refait le coup du reboot ; ben oui, Angelina Jolie n'était plus dispo pour reprendre le top ultra moulant de Lara Croft. Du coup, cette nouvelle tentative d'adaptation du jeu video Tomb Raider se devait de trouver une Lara Croft qui fasse oublier la Jolie ; une actrice capable de renouveler le personnage sans croupir sous le poids de l'héritage de sa première interprète. La bonne pioche et le seul point attractif à mettre à l'actif du film a été d'avoir su convaincre Alicia Vikander, une actrice oscarisée habituée à des films dramatiques de s'essayer au blockbuster d'action. On ne met pas longtemps à adopter les nouveaux traits de Lara Croft. Musclée, charmante plus que sexy (il faut avouer qu'il lui est difficile de rivaliser avec les mensurations de Angelina Jolie), elle se démène, donne du caractère et une intensité dramatique à son personnage, lutte dans des combats de corps au corps. Si on sent l'investissement d'une actrice attirée à l'idée de changer de registre et d'imposer un girl power qu'on avait déjà pu trouver avec Wonder Woman, elle ne peut malheureusement pas, à elle seule, sauver l'entreprise. Car rien ne change à l'horizon des adaptations de jeux videos. Scénario abyssal, pas très subtil et d'une crédibilité zéro ! Une déclinaison assez creuse du jeu... Une de plus! Pour se consoler, il reste la console.

Publié le 8 avril 2018
Black Panther, dernier Marvel en date, a cassé la baraque comme aucun autre film de super-héros avant! Quelles sont les raisons d'un tel plébiscite? Difficile à déterminer! D'autant plus qu'il s'agit d'un super-héros longtemps placardisé et pas forcement chef de fil dans l'univers Marvel... Sa connotation socio politique est souvent relevée mais paraît surestimée ! Le film est divertissant comme il faut, rafraîchissant dans son approche et habilement avare en moments de bravoure. Le charisme de Michael B. Jordan est la carte maîtresse du réalisateur Coogler (3 films, 3 collaborations...) mais n'est malheureusement pas habilité au rôle titre. Erreur de casting gênante car au demeurant l'interprète de black Panther paraît assez fade en comparaison. L'esthétisme et les choix artistiques valent par contre le déplacement, et placent ce blockbuster au dessus de la mêlée.

Publié le 19 décembre 2017
Accrochez vous! On avait eu droit à quelques films catastrophes (The Day after tomorrow, 2012) pas mal fagotés dont le spécialiste ultime était le réalisateur Roland Emmerich. A grand renfort d'effets numériques bluffants et d'intrigue suffisamment prenante. On avait pas encore eu droit de mémoire de blockbusters à un film catastrophe "catastrophique"! Nouvelle gamme du genre... D'une nullité affligeante... Pour couronner le tout, les scénaristes y ont greffé des enjeux de complots planétaires aux plus hautes sphères du pouvoir. Le pire, c'est de voir de grands acteurs du calibre d'Andy Garcia, Ed Harris ou Abbie Cornish se fourvoyer dans un tel projet... A moins d'avoir bien rempli leur compte bancaire !! LE nanar de l'année, et je pèse mes mots... Faites comme les figurants du film, fuyez geostorm aussi vite que vous le pouvez !

Publié le 19 décembre 2017
Amateur de the Lobster, le dernier né du grec Yourgos Lanthimos est arrivé dans les salles. Son premier film américain d'ailleurs (the Lobster ayant trouvé des fonds européens malgré un casting international), où il y convie Nicole Kidman et retrouve Colin Farrell déja aperçu dans son précédent délire. Levons le doute car il n'y en a désormais plus de possible; Yourgos Lanthimos est un vrai tapé! Talentueux cinéaste, mais complètement dérangé! A ranger à côté des Lynch, Cronenberg, et autres Hanneke et Kubrick... S'il est impossible de trouver "aimable" une œuvre du grec, que peut-on reconnaître malgré tout à son cinéma? Peut-être de nous livrer des œuvres dérangeantes, malsaines au possible, antipathiques ou déshumanisantes, grandiloquentes. Si Farrell y joue un chirurgien, c'est Yourgos qui dissèque et démantèle une famille américaine bien sous tout rapport. Son cinéma est clinique et mécanique, austère et désincarné... et en premier chef symbolique. Ne cherchez pas la métaphore, c'est elle le film! Vous connaissez l'adage "œil pour œil, dent pour dent"? Imaginez une transposition cinématographique non pas au sens figuré, mais propre, et vous aurez une petite idée de l'expérience attendue... Film à découvrir pour l'expérience immanquablement suscitée ; dérisoire ou grandiose, chacun se forgera son opinion, et, a priori, ce sera la bonne! Qu'on idolâtre ou qu'on haïsse, du cinéma avec un grand C!!!

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