Confidences trop intimes est un film qui laisse un sentiment mitigé... D'une part, il est indéniable que la photo et les décors bien léchés, et le savoir faire indéniable de Leconte à la mise en scène, ajoutent au charme vénéneux des comédiens principaux une touche de 'qualité française' indéniable. Mais hélàs, à mon sens, la mayonnaise ne prend pas, et cela pour plusieurs raisons: d'une part, un scénario trop fouillis, qui accumule les fausses pistes et finit par perdre le film dans un 'no film's land' entre le thriller, le drame psychologique et la comédie romantique. Les dialogues sont également trop 'écrits', et si Luchini et Duchaussoy parviennent à se les mettre en bouche sans que cela soit trop dérangeant, il n'en va pas de même pour les autres acteurs. Par ailleurs, le personnage de Gilbert Melki est hautement dispensable, non pas pour le comédien, mais pour la fonction de son personnage dans le film. Enfin, j'ai l'impression que Leconte, comme beaucoup de cinéastes talentueux, filme trop. Le résultat, c'est que pour un film authentiquement réussi ('Ridicule', 'La fille sur le pont'), il en livre quelques uns bien faits, mais auxquels il manque un travail de fond ('Les grands ducs, la veuve de Saint Pierre, celui-ci à présent).

Un petit bijou de précision. Certes, la deuxième moitié du film est un peu moins intéressante (car plus convenue) et surtout moins 'picturalement référentielle' que la première, mais tout ceci est impeccable.

Une comédie à la structure audacieuse, mais qui ne parvient pas vraiment à convaincre entièrement. Il y a, cependant, une énergie sympathique au projet, et quelques 'moments' dont on regrette qu'ils ne remplissent pas davantage le film. Mais bon, dit is Belgisch, alors, pourquoi bouder un produit bien de chez nous?

Une gentille fantaisie nostalgico-érotique, vaguement provocante, mais les vélleités de Bertolucci ne sont dans ce cas-ci pas très claires (premier? second degré?), et prêtent à sourire. Ici, les méandres incestueux ne sont pas suffisamment pervers pour être choquants, ni assez candides pour être touchants. Le trio de jeunes interprètes est tout à fait correct, mais mal exploité, tout comme le jeu d'idéologies (ou d'absence d'idéologie) sur fond de mai 68, qui finit franchement en eau de boudin. Le tout est joliment filmé, mais foncièrement insignifiant.

Superbe mélo, dans lequel (presque) tout sonne juste... Les interprètes sont remarquables de justesse et d'intensité, la mise en scène porte un sceau européen bienvenu... A éviter si vous n'aimez pas qu'on vous arrache des larmes, mais sinon, précipitez-vous...