Patrick Dewaere
- Date de naissance: 25/01/1947
- Date de décès: 15/07/1982
- Pays d'origine: France
Biographie :
Au début des années '70, Patrick Dewaere (parallèlement à son alter ego, Gérard Depardieu) a totalement renouvelé, avec son jeu d’écorché vif à la sensibilité presqu’enfantine, les personnages de loubard, de paumé suicidaire, d’amant romantique ou de flic décalé. Que ce soit dans le drame ou la comédie, le cinéma français n’avait plus connu une telle révolution depuis l’avènement de Jean-Paul Belmondo.
Acteur dès son plus jeune âge, il faisait partie des « petits Maurin », une fratrie qui se partagea la plupart des rôles d’enfant du cinéma français des années '50 et '60. Après avoir rompu avec sa famille et changé de nom, c’est grâce au Café-Théâtre qu’il revient au cinéma, jouant avec toute la troupe de Romain Bouteille dans Themroc de Claude Faraldo. Il est choisi par Bertrand Blier (sur les conseils de Coluche) pour donner la réplique à Depardieu et Miou-Miou dans Les valseuses. Avec ce film, les deux jeunes comédiens vont fixer pour longtemps l’image du loubard de la périphérie urbaine dans le cinéma hexagonal dont il devient instantanément une star.
Pourtant, la carrière de Patrick Dewaere sera courte. Mais à travers quelques films qu’il va marquer de sa présence, lui qui était capable de transcender même la plus médiocre production, il va poser une empreinte indélébile sur le cinéma français. Dans les années qui vont suivre immédiatement le Blier, il enchaîne quelques films mémorables avec La meilleure façon de marcher, pour les débuts de Claude Miller, où il joue un moniteur de colonie de vacances, brutal et homophobe, Le juge Fayard dit "le shériff" d’Yves Boisset, film inspiré par l’histoire vraie du Juge Renaud, qui le voit s’attaquer au milieu lyonnais, F. comme Fairbanks de Maurice Dugowson, dans lequel il incarne un chômeur tragique, élevé par un père américain et projectionniste.
Préparez vos mouchoirs lui permet de retrouver Bertrand Blier et Gérard Depardieu pour un nouveau film déjanté en 1978, année où il tente, sans succès, une carrière musicale en sortant un 45 tours. Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, annonce le chef-d’œuvre à venir de l’acteur et, sans doute, celui d’Alain Corneau. Adapté d’un polar de Jim Thompson, Série noire est un film glauque et violent où Patrick Dewaere laisse totalement libre court à cette folie intérieure qui court irrépressiblement en lui, amenant le cinéaste à adapter sa mise en scène au jeu du comédien et, à travers sa personne, à inventer une nouvelle forme de réalisme.
À l’opposé, André Téchiné lui offre, dans Hôtel des Amériques, où il a pour partenaire Catherine Deneuve, le personnage de paumé qu’il tire du côté d’un romantisme presque littéraire sans, toutefois, essayer de gommer la part de désespoir inhérente à la personnalité de son interprète. Parallèlement à ce trajet franco-français, il tourne en Italie trois films : La marche triomphale de Marco Bellochio et La chambre de l’évêque sont deux des meilleurs films de Dewaere même s’ils restent méconnus du grand public et on oublie trop souvent qu’il est un des personnages (et pas le moins absurde) du Grand embouteillage, film choral de Luigi Comencini où il retrouve à nouveau Miou-Miou et Depardieu tout en côtoyant Marcello Mastroianni et Ugo Tognazzi.
Au début des années '80, le comédien semble à un tournant de sa carrière. Sa vie sentimentale est chahutée et ses démêlés (parfois violents) avec la presse lui valent quelques déboires judiciaires. Ses films comme son jeu prennent une tonalité plus sombre. Alors qu’il est en pleine préparation du prochain film de Claude Lelouch où il doit interpréter le boxeur Marcel Cerdan, Patrick Dewaere se suicide sans laisser la moindre explication sur le pourquoi de son geste.
(CINEMATEK)
Acteur dès son plus jeune âge, il faisait partie des « petits Maurin », une fratrie qui se partagea la plupart des rôles d’enfant du cinéma français des années '50 et '60. Après avoir rompu avec sa famille et changé de nom, c’est grâce au Café-Théâtre qu’il revient au cinéma, jouant avec toute la troupe de Romain Bouteille dans Themroc de Claude Faraldo. Il est choisi par Bertrand Blier (sur les conseils de Coluche) pour donner la réplique à Depardieu et Miou-Miou dans Les valseuses. Avec ce film, les deux jeunes comédiens vont fixer pour longtemps l’image du loubard de la périphérie urbaine dans le cinéma hexagonal dont il devient instantanément une star.
Pourtant, la carrière de Patrick Dewaere sera courte. Mais à travers quelques films qu’il va marquer de sa présence, lui qui était capable de transcender même la plus médiocre production, il va poser une empreinte indélébile sur le cinéma français. Dans les années qui vont suivre immédiatement le Blier, il enchaîne quelques films mémorables avec La meilleure façon de marcher, pour les débuts de Claude Miller, où il joue un moniteur de colonie de vacances, brutal et homophobe, Le juge Fayard dit "le shériff" d’Yves Boisset, film inspiré par l’histoire vraie du Juge Renaud, qui le voit s’attaquer au milieu lyonnais, F. comme Fairbanks de Maurice Dugowson, dans lequel il incarne un chômeur tragique, élevé par un père américain et projectionniste.
Préparez vos mouchoirs lui permet de retrouver Bertrand Blier et Gérard Depardieu pour un nouveau film déjanté en 1978, année où il tente, sans succès, une carrière musicale en sortant un 45 tours. Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, annonce le chef-d’œuvre à venir de l’acteur et, sans doute, celui d’Alain Corneau. Adapté d’un polar de Jim Thompson, Série noire est un film glauque et violent où Patrick Dewaere laisse totalement libre court à cette folie intérieure qui court irrépressiblement en lui, amenant le cinéaste à adapter sa mise en scène au jeu du comédien et, à travers sa personne, à inventer une nouvelle forme de réalisme.
À l’opposé, André Téchiné lui offre, dans Hôtel des Amériques, où il a pour partenaire Catherine Deneuve, le personnage de paumé qu’il tire du côté d’un romantisme presque littéraire sans, toutefois, essayer de gommer la part de désespoir inhérente à la personnalité de son interprète. Parallèlement à ce trajet franco-français, il tourne en Italie trois films : La marche triomphale de Marco Bellochio et La chambre de l’évêque sont deux des meilleurs films de Dewaere même s’ils restent méconnus du grand public et on oublie trop souvent qu’il est un des personnages (et pas le moins absurde) du Grand embouteillage, film choral de Luigi Comencini où il retrouve à nouveau Miou-Miou et Depardieu tout en côtoyant Marcello Mastroianni et Ugo Tognazzi.
Au début des années '80, le comédien semble à un tournant de sa carrière. Sa vie sentimentale est chahutée et ses démêlés (parfois violents) avec la presse lui valent quelques déboires judiciaires. Ses films comme son jeu prennent une tonalité plus sombre. Alors qu’il est en pleine préparation du prochain film de Claude Lelouch où il doit interpréter le boxeur Marcel Cerdan, Patrick Dewaere se suicide sans laisser la moindre explication sur le pourquoi de son geste.
(CINEMATEK)
Films dans lesquels Patrick Dewaere a joué
-
Paradis pour tous
Année de production : 1982 -
Beau-père
Année de production : 1981 -
Hôtel des Amériques
Année de production : 1981 -
Mille milliards de dollars
Année de production : 1981 -
Plein sud (1980)
Année de production : 1980 -
Un mauvais fils
Année de production : 1980 -
Série noire
Année de production : 1979 -
Coup de tête
Année de production : 1978 -
La Clef sur la porte
Année de production : 1978 -
Le Grand Embouteillage
Titre original : L'ingorgo : Una storia impossibile
Année de production : 1978 -
Préparez vos mouchoirs
Année de production : 1978 -
La Chambre de l'évêque
Titre original : La stanza del vescovo
Année de production : 1977 -
F comme Fairbanks
Année de production : 1976 -
La Marche triomphale
Titre original : Marcia trionfale
Année de production : 1976 -
Le juge Fayard dit "Le shériff"
Année de production : 1976 -
Le Juge Fayard dit 'Le Shériff'
Année de production : 1976 -
Adieu poulet
Année de production : 1975 -
La Meilleure Façon de marcher
Année de production : 1975 -
Mes petites amoureuses
Année de production : 1975 -
Pas de problème !
Année de production : 1975 -
Au long de rivière Fango
Année de production : 1974 -
Les Valseuses
Année de production : 1974 -
Themroc
Année de production : 1973 -
Les Espions
Année de production : 1957