brillantissime réalisation : toute en finesse et pudeur sur un sujet explosif car cette situation à jérusalem se retrouve dans toutes les communautés homophobes. on y retrouve cette extraordinaire vitalité du cinéma israélien qui se permet toutes les audaces, toutes les libertés. la fin est très (trop) pessimiste; pourquoi ? il y a un fil conducteur inattendu : l'eau. on la retrouve dans la fontaine de la découverte de ses désirs insoupçonnés par aaron, dans la pluie omniprésente ou dans la fuite de canalisation après la bastonnade d'eszri et le film se referme sur le grand plongeon d'aaron ... ça induit une unité subtile au film. ran danker (qui avait sauvé restless du naufrage) et zoar strauss (son regard extraordinaire) sont absolument parfaits. pour une première réalisation, haïm tabakman a réussi à faire passer un message délicat dans une situation particulièrement compliquée de façon simple mais combien forte

saugrenu, génial, époustouflant et terriblement humain. et en plus un percutant plaidoyer contre des formes de racisme moins médiatiques. ce sont les gens tels qu'ils sont avec leurs travers et aussi leur grandeur et, la musique qui sublime la fusion de l'individualisme et du collectif. j'ai particulièrement apprécié les jeux d'acteurs d'alekseï guskov et dimitry nazarov sans oublier la superbe mélanie laurent. c'est un concert qu'on ovationne et on en redemande; c'est drôle et les caricatures sont fines et n'épargnent personne.

il y a trois choses dans ce film : un point de vue politique qui revient comme une bringue (comme on dit en suisse), une histoire absconse de relation entre père et fils et un machisme ringard (la femme occidentale réduite à l'état d'objet sexuel et la femme orientale tout simplement absente). les scènes clefs sont bâclées, tandis que d'autres s'éternisent et que se ressasse le même discours. ran danker, par son interprétation, parvient à suver le film du sort du titanic (et ce n'est pas une synecdoque) !

du grand art : petits budgets, effets spéciaux de derrière les fagots, et du rythme. surprenand et on s'y laisse prendre avec grand plaisir. si tous les filme étaient de ce taqabi ...

la machine hollywoodienne dans tous ses états. n'importe quoi, pourvu que ça rapporte du fric et des oscars. il n'y a pas plus d'honnêteté derrière la caméra que devant. on transforme le bourreau en victime : un parti pris certainement ; ça sent aussi la manipulation. c'est très académique, trop. même les maquillages se trouvent être grotesques sans parler des anachronismes. du très mauvais ciné à tous points de vue