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Hervé
  • Membre depuis le 27/06/2009
  • Nombre de critiques : 4
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Publié le 23 janvier 2010
C'est une oeuvre cinématographique! J'ai eu le sentiment récurrent, hier, d'avoir la chance de voir un film rare. Mr Nobody sollicite l'intelligence, la réflexion, la sensibilité. Pour réussir cela, tant d'éléments sont réunis: de superbes comédiens, enfants, adolescents, comme adultes, dirigés avec une vraie sensibilité. Les images sont belles, certes, très belles, mais surtout, elles sont d'une créativité exceptionnelle, pas vaine, non, totalement au service du propos. J'avais lu, par ci par là, que d'aucuns trouvaient le film "froid". Je n'ai pas dû voir le même film qu'eux! Mr Nobody éveille une touchante palette d'émotions, visitant de nombreux coins de notre humanité. Ce film interroge avec intelligence, fantaisie, ET EMOTION, l'amour, oh oui, le temps, celui qui passe, celui qui vient, celui qui nous échappe. Il nous fait nous demander ce que nous en faisons de tout ce temps. Et puis, ce n'est pas lourd, jamais. Il coule dans le film une fantaisie, un clin d'oeil qui lui donne des ailes. Et c'est ludique, on a envie de comprendre. Sortis de la salle, nous avons passé du temps, mon fils (15 ans, il a adoré) et moi à tisser à deux une toile faite de ce que chacun sortait comme fil. Je reste avec le sentiment que je pourrais le voir 10 fois, ce film, et y découvrir à chaque fois quantité d'éléments d'histoires que j'avais laissé échapper. J'aime beaucoup le travail de Jaco Van Dormael, j'étais certain d'aller voir Mr Nobody, sans hésiter, mais je me demandais si, dans une telle production, pris dans les contraintes et fils de la machine, il n'allait pas y laisser de cette poésie, de ce ton, de cette âme qui font l'identité si caractéristique de son travail d'artiste. Et bien, non! Il s'agit bien d'une impressionnante machine cinématographique mais il l'a mise à son service. C'est totalement du Jaco Van Dormael. Bravo.

Publié le 14 avril 2006
Une dénonciation, certes, un plaidoyer contre un monde à part, un microcosme, résultat de la haine, et qui existe, parallèlement au nôtre, dans le même temps du moins, parce que nous sommes bien loin de soucis, petits, de consommateurs plus ou moins frustrés qui sont si souvent les nôtres. De très beaux personnages multiples, complexes, ni tout noirs, ni tout blancs. Mais n'écrire que cela serait réduire le film car il est également une oeuvre cinématographique puissante. Et surtout, j'y ai trouvé cette capacité à rendre la violence de cette réalité avec lyrisme, avec art, et même avec de l'humour, ça et là. Capacité que j'ai souvent trouvée dans des films tels que ceux de Kusturica ou "Le tableau noir" et que nos réalisateurs européens du nord ont souvent du mal à exprimer.

Publié le 14 avril 2006
Une dénonciation, certes, un plaidoyer contre un monde, un microcosme fabriqué par la guerre et la haine et qui existe, parallèlement au nôtre, dans le même temps du moins, parce que nous sommes bien loin de soucis, petits, de consommateurs plus ou moins frustrés qui sont si souvent les nôtres. Mais n'écrire que cela serait réduire le film car il est également une oeuvre cinématographique puissante. De personnages superbes, totalement humains, complexes, ni tout noirs, ni tout blancs. Et surtout, j'y ai trouvé cette capacité à rendre la violence de cette réalité avec lyrisme, avec art, et même avec de l'humour, ça et là. Capacité que j'ai souvent trouvée dans des films tels que ceux de Kusturica ou "Le tableau noir" et que nos réalisateurs européens du nord ont du mal à exprimer.

Publié le 16 mars 2006
Remarquable réalisation qui mèle, entremèle avec tant de sensibilité et d'intelligence une histoire d'amour, un plaidoyer pour l'Afrique, une critique acerbe des enjeux financiers qui lacèrent ses habitants. J'ai été suspendu comme dans un thriller mais ce n'en est pas un, ému par cette histoire d'amour vrai mais ce n'est pas l'essentiel, bouleversé par la puissance universelle du fric, c'est l'essentiel. Mais tout le reste n'est pas là pour faire décor mais pour dire, redire, crier même que pour ce fric, on tue des humains, on piétine sans frémir de l'amour, de la vie. Et puis, cette caméra qui court, saute, glisse donne un joli vertige.
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