guixis
leblogdeguixis
- 33 ans
- Membre depuis le 31/12/2012
- Nombre de critiques : 8
Publié le 4 mars 2013
Happiness Therapy est une comédie dramatique et romantique réalisée par le talentueux David O. Russel, à qui nous devons déjà plusieurs coups de coeur comme The Fighter où Les Rois du Désert. Vous avez sans doute du entendre parler de ce long métrage via la presse car, avec 8 nominations majeures aux oscars, il s'agit là de la plus grosse surprise de l'année !
A lire le synopsis, on pourrait croire que c'est un drame affreux et sombre. Pat (Bradley Cooper), un jeune homme proche de la trentaine, sort de six mois de traitements dans un hôpital psychatrique où il fut interné suite à une violante bagarre avec l'amant de sa femme. Désormais seul et de retour chez ses parents (Robert de Niro et Jacki Weaver), il doit trouver la paix afin de pouvoir reconstruire sa vie. Tiffany (Jennifer Lawrence), une jeune femme veuve suite à la mort de son mari va se trouver sur son chemin et une complicité inattendue va se former entre les deux ames perdues.
Ca sent donc le scénario typique de la comédie romantique à l'eau de rose et c'est bel et bien le cas mais pourtant, ce Happiness Therapy risque bien de vous surprendre. En effet, plusieurs choses m'ont étonnées tout au long du film. A commencer par les prestations des différents acteurs. Bradley Cooper se révèle au grand jour dans ce long métrage et il m'a complètement bluffé dans son rôle de jeune homme complètement perdu et souffrant de sa santé mentale défaillante. Jennifer Lawrence prouve une fois de plus qu'elle est la prochaine grande actrice d'hollywood tant elle enchaine les films avec des prestations de qualité. Robert De Niro refait également surface après être passé par plusieurs navets et, pour une fois, son personnage ne vous laissera pas indifférent. Bref, le casting est de premier choix et c'est le gros point fort du film !
Côté scénario, on ne surpasse pas les bonnes comédies romantiques classiques mais c'est vraiment la mise en scène et le jeu des acteurs qui élèvent le récit et lui donne vie. Les dialogues sont également bien choisis mais à nouveau, si il y avait eu un autre casting et réalisateur je ne sait pas si cela aurait marché aussi bien. David O. Russel n'est pas tombé dans le piège de la simplicité et sa façon de faire valser la caméra lors des scènes ajoute un effet très personnel et intime. De plus, aucun moment n'est de trop et je n'ai jamais été frustré par des blagues idiotes ou des gags à deux francs qui sont d'habitude monnaies courantes dans ce genre de film. Vous ne trouverez donc pas le stéréotype du copain bête ou du comique de situation forcé. Tout est authenticité, personnages et tendresse. En terme de comparaison, je dirais que ce film est un mélange entre Little Miss Sunshine et 50/50. De la bonne comédie romantique donc mais avec un côté dramatique qui ajoute du réalisme et une grosse dose d'émotion. Les sensibles, soyez préparé !
Suite, fin et note de la critique : www.leblogdeguixis.blogspot.be
Publié le 4 mars 2013
Zero Dark Thirty est le nouveau film de Kathryn Bigelow, la réalisatrice américaine à qui nous devons l'excellent Démineurs (Oscar du meilleur film et de la meilleure réalisation en 2010) et d’autres longs métrages de suspenses et d’actions tels que Point Break ou encore K19.
Le synopsis est tiré d'un fait réel puisqu'il s'agit de la traque et de l'élimination de l'homme le plus recherché de tout les temps, Oussama Ben Laden. Cela dit, la plupart des informations sur le sujet sont confidentielles et le scénariste Mark Boal précise dès les premières secondes que cela reste une fiction et non une reconstitution complète et précise des évènements.
Contrairement à ce que la plupart des gens pourraient croire, Zero Dark Thirty ne se concentre pas sur Ben Laden mais bien sur Maya (Jessica Chastain), la jeune et talentueuse agente de la CIA qui a réussi à mettre la main sur l'ennemi public N°1. Nous suivons son tracé depuis son arrivé au Pakistan en 2003 jusque à la fameuse scène d'infiltration. Pratiquement 9 ans de sa vie défilent devant nos yeux et nous découvrons les interrogatoires, fouilles et sources qui ont permis de trouver la trace du leader d'Al Qaida.
Résumer 9 ans de recherches en deux heures de film est très difficile car il faut structurer et bien choisir les éléments du récit. Sur ce point, je vous avoue avoir été plutôt déçu. Je m'attendais à une traque mieux construite et racontée de manière plus claire et surtout plus excitante. En effet, pendant les deux premières heures du film, différents évènements s’enchaînent entrecoupés par de fréquentes ellipses. Le problème avec ce genre de transition, c'est qu'il faut qu'il y ait un lien puissant entre les séquences afin que le spectateur soit toujours intéressé et investi dans l'histoire. Je pense que le but ici était de rallier le spectateur à la carrière de la jeune Maya mais, pour ce faire, il aurait fallu là rendre sans doute un peu plus attachante et moins rigide bien que cela soit sans doute plus fidèle au personnel de la CIA.
Mis à part ce manque de fil conducteur dans le scénario, le film possède de nombreux atouts incontestables! La scène du raid est la partie la plus excitante et la mieux réalisée. Kathryn Bigelow sait vraiment bien orchestrer les séquences militaires et on ne décroche pas les yeux de l'écran une seconde. Le réalisme de l'opération ajoute énormément de tension alors que pourtant nous savons déjà comment cela va se terminer et ça, c'est chapeau ! Jessica Chastain est très complète et fidèle à son personnage de jeune femme perturbée par les menaces et les attaques terroristes. Elle souhaite à tout prix mettre un terme à cette période de peur post 11 Septembre. Les autres membres du casting ne figurent pas assez pour les juger mais, dans l'ensemble, toutes les prestations collent. Petite mention pour Joel Edgerton, attachant dans son rôle de soldat alors que pourtant il ne reste que 20 minutes à l'écran.
Suite, fin et note de la critique : www.leblogdeguixis.blogspot.be
Publié le 4 mars 2013
Réalisé par Steven Spielberg et avec Daniel Day-Lewis dans le rôle du 16e président des Etats-Unis, Lincoln est très certainement l'un des films les plus attendus de ce début d'année. Le récit ne raconte pas la vie entière du personnage emblématique mais plutôt les derniers mois de son mandat jusqu'à l'approbation du très célèbre 13e amendement qui permit d'abolir l'esclavagisme et de réunifier le pays tout entier après la longue et douloureuse guerre de sécession.
Le film se concentre donc sur les conflits politiques, moraux et familiaux auxquels le président a du faire face pendant sa seconde investiture. La guerre et les champs de batailles ne figurent que très peu à l’écran et la majorité des scènes se déroulent dans des intérieurs, autour de tables et de bureau. Ce n’est pas spécialement une mauvaise chose mais je tenais à avertir ceux qui pourraient se tromper au sujet de ce long métrage.
Qu’on se le dise de suite, Lincoln est un grand film. Spielberg est de retour et il nous offre là un de ses meilleurs essais depuis son controversé Munich, en 2005. Daniel Day-Lewis y est pour beaucoup et sa performance risque fort de lui rapporté l’Oscar du meilleur acteur tant il nous plonge merveilleusement bien dans se personnage si charismatique, calme et dévoué a amener la paix. L’ensemble du casting apporte également beaucoup et je pense tout particulièrement à Tommy Lee Jones, incroyable dans son rôle du représentant Stevens. Sally Field et Joseph Gordon-Levitt incarnent respectivement la femme et le fils de Lincoln et leurs personnages offrent énormément de crédibilité à la vie familiale du président.
Côté technique, il est difficile de trouver un seul reproche à Spielberg et à sa fidèle équipe car le travail est tout simplement sublime. De nombreux plans larges révèlent l’immensité des décors et leurs reproductions authentiques. Les effets de lumières, les costumes et même les effets sonores apportent encore plus de réalisme et de beauté aux images. En effet, il n’est pas difficile d’imaginer des peintures et de vieilles photographies tirées de cette époque en regardant Lincoln.
Suite, fin et note de la critique : www.leblogdeguixis.blogspot.be
Publié le 4 mars 2013
Arbitrage est un film thriller réalisé par Nicholas Jarecki, un jeune réalisateur américain inconnu puisqu'il s'agit là de son premier long métrage ! Il faut croire que le studio a eu confiance en lui puisque son premier essai est doté d'un casting 4 étoiles : Richard Gere, Tim Roth, Laetitia Casta...
Robert Miller (Richard Gere) est un géant de la finance et son empire familial représente l'une des plus grande fortune des Etats-Unis. Il incarne le rêve américain à lui seul ! Pourtant, sa vie n'est que mensonge et tromperie. Robert entretient une relation extra conjugale avec une jeune artiste française et il n'hésite pas à falsifier des documents et des comptes pour arranger ses affaires. Suite à un tragique accident de voiture, Robert perd le contrôle de son destin pour la première fois.
Ne tournons pas autour de la question, Arbitrage n'est pas un thriller qui va révolutionner le genre. L'histoire met pas mal de temps à prendre forme et le scénario n'est pas des plus original. Cela dit, ces défauts ne se font pas trop sentir tant le jeu d'acteur est excellent et Richard Gere aurait peut-être même du hériter d'une nomination aux Oscars pour sa prestation. Grâce à sa crédibilité, nous plongeons facilement dans le monde malsain de Robert Miller. On parvient même à s'attacher au personnage alors que nous devrions plutôt le détester tant sa morale et son éthique laissent à désirer. Tim Roth, quant à lui, est irréprochable dans la peau du détective qui va venir fouiner dans la vie de Robert.
Suite, fin et note de la critique : www.leblogdeguixis.blogspot.be
Publié le 4 mars 2013
Paul Thomas Anderson revient à nous, 5 ans après le film considéré comme son plus grand chef d'oeuvre, There Will Be Blood. A voir les premiers extraits et les images de The Master, on se dit que le prodigue américain à encore frappé fort. Passe alors la saison des récompenses : Gloden Globes, BAFTA et Oscars. Et là, étrangement, rien n'est attribué à ce film alors que tant avaient parier sur le grand retour du réalisateur et de Joaquin Phoenix. En effet, cela fait plus de 4 ans que l'acteur à dit stop à hollywood, au show business et à la célébrité. Celui qu'on avait longtemps considéré comme étant la prochaine star est tombé dans l'alcool, la drogue et la dépression. Il renait aujourd'hui dans un film avec un rôle qui semble avoir été écrit pour lui, celui du personnage principal, Freddie.
Freddie (Joaquin Phoenix) est un vétéran de la guerre qui souffre moralement des atrocités vécues. Cet homme déchu, blessé et alcoolique va rencontrer Monsieur Lancaster (Philip Seymour Hoffman), un gourou reconnu pour ses théories étranges. Une relation quelque peu ambigue et sadomasochiste va lier ces deux hommes forts différents. Freddie va progressivement devenir l'objet de son maitre et il va servir de cobaye dans la création d'un nouveau mouvement appelé "la cause".
Ce scénario vous évoque sans doute le culte de la scientologie et, même si il n'est jamais clairement évoqué, on sent bien que The Master vise à dénoncer ses pratiques. Cependant, le film ne s'arrête pas là et c'est la relation naissante entre les deux protagonistes qui mène la majeure partie du récit. Pour le reste, il est difficile de comprendre et de suivre le fil rouge de ce long métrage tant les thèmes abordées sont vastes, différents et sous exploitées. Cela dit, il faut reconnaitre que certaines scènes permettent de hausser le niveau du film à elles seules. (ex: scène du désert)
Heureusement, les acteurs comblent également ce trou en nous offrant des prestations magistrales ! Joaquin Phoenix est véritablement troublant et son jeu est d'une justesse rare et puissante. Son personnage est si authentique qu'on se demande vraiment si l'acteur joue ou si il est réellement devenu fou et manipulé. Rien que cette performance vaut le détour mais le grand Philip Seymour Hoffman a également droit à son lot de scènes marquantes et brillantes. Les deux acteurs sont au sommet de leurs arts et cela est évidemment du à la mise en scène réaliste et brute de Paul Thomas Anderson.
Suite, fin et note de la critique : www.leblogdeguixis.blogspot.be