crissou

Crissou
  • Membre depuis le 23/08/2006
  • Nombre de critiques : 147
Publié le 6 mai 2010
Né en 1949, Gianni Di Gregorio a écrit le scénario de plusieurs films dont Gomorra tiré du livre de Roberto Saviano. En 2008, il réalise son premier film Pranzo Di Ferragosto, primé à la 65ème Mostra de Venise du Prix Luigi De Laurentiis (meilleur premier film). Le réalisateur italien s’est inspiré de son propre vécu pour mettre en chantier son premier film. Il a vécu pendant de longues années avec sa maman veuve alors qu’il était fils unique et séparé de sa femme. En 2000, le syndic de son immeuble lui a réellement proposé d’effacer une dette s’il gardait sa mère pendant les vacances, ce qu’il refusa à l’époque. Le casting féminin est composé de femmes qui n’avaient jamais joué auparavant. Tel un cadeau inattendu tombé du ciel, Pranzo Di Ferragosto propose une comédie réaliste mais légère. Emmenée par une brochette de mamys non professionnelles, cette petite perle venue du Sud évoque la vieillesse et les relations mère-fils dans une ambiance permanente de bonté touchante. Gianni Di Gregorio, jouant lui-même le personnage principal de son film, y apporte une prestance rassurante et apaisante. Sans avoir l’air d’y toucher, ce premier film du scénariste italien marque la mémoire avec une modestie vibrante de simplicité. Cette petite histoire anodine de quartier ne joue pas la carte de l’effet immédiat mais vous revient en mémoire régulièrement les jours suivants. En plus de vous rester en tête, Pranzo Di Ferragosto vous donne votre petite dose quotidienne de sagesse et de bonne humeur. Á Retenir : un vin blanc qui descend tout seul, des petites histoires pour faire dormir maman, une télévision très convoitée, une mamy préfère la gourmandise à la santé et petit cocktail explosif camomille - somnifère.

Publié le 6 mai 2010
Né en 1949, Gianni Di Gregorio a écrit le scénario de plusieurs films dont Gomorra tiré du livre de Roberto Saviano. En 2008, il réalise son premier film Pranzo Di Ferragosto, primé à la 65ème Mostra de Venise du Prix Luigi De Laurentiis (meilleur premier film). Le réalisateur italien s’est inspiré de son propre vécu pour mettre en chantier son premier film. Il a vécu pendant de longues années avec sa maman veuve alors qu’il était fils unique et séparé de sa femme. En 2000, le syndic de son immeuble lui a réellement proposé d’effacer une dette s’il gardait sa mère pendant les vacances, ce qu’il refusa à l’époque. Le casting féminin est composé de femmes qui n’avaient jamais joué auparavant. Tel un cadeau inattendu tombé du ciel, Pranzo Di Ferragosto propose une comédie réaliste mais légère. Emmenée par une brochette de mamys non professionnelles, cette petite perle venue du Sud évoque la vieillesse et les relations mère-fils dans une ambiance permanente de bonté touchante. Gianni Di Gregorio, jouant lui-même le personnage principal de son film, y apporte une prestance rassurante et apaisante. Sans avoir l’air d’y toucher, ce premier film du scénariste italien marque la mémoire avec une modestie vibrante de simplicité. Cette petite histoire anodine de quartier ne joue pas la carte de l’effet immédiat mais vous revient en mémoire régulièrement les jours suivants. En plus de vous rester en tête, Pranzo Di Ferragosto vous donne votre petite dose quotidienne de sagesse et de bonne humeur. Á Retenir : un vin blanc qui descend tout seul, des petites histoires pour faire dormir maman, une télévision très convoitée, une mamy préfère la gourmandise à la santé et petit cocktail explosif camomille - somnifère.

Publié le 4 mai 2010
Né en Autriche, Erwin Wagenhofer est technicien de formation. Après un passage dans les ateliers du département vidéo de Philips, il devient réalisateur, journaliste et enseignant à l’université. Il réalise de nombreux documentaires dont We Feed The World en 2005. Quand on parle de son cinéma, Erwin Wagenhofer accepte la dénomination de films à valeur informative. Le réalisateur autrichien a eu l’idée de Let’s Make Money grâce à un slogan publicitaire alors qu’il était complètement fauché à l’époque de sa diffusion. L’exercice était difficile mais Erwin Wagenhofer s’en sort assez bien. Au travers de ce documentaire, il réussit à rendre lisible des mécanismes financiers ultra complexes. Il s’appuie intelligemment sur les différents intervenants de ces systèmes en leur laissant la pleine possibilité de s’exprimer librement. Ce qui permet à certaines têtes pensantes de lâcher quelques propos bien choquants. Let’s Make Money n’est pas simplement digeste mais il interpelle également en mettant en lumière le contraste honteux entre les investisseurs profiteurs et l’exploitation humaine. Si parfois la structure du documentaire se montre un peu trop scolaire, elle permet néanmoins de ne pas être largué après une demi-heure. Pas sexy pour un sou, il reste un documentaire important tout simplement ! Á Retenir : des golfs 18 trous inutilisés, un serial killer de la finance repenti, le Jersey paradis fiscal, le meilleur coton du monde ne rapporte rien et «Je ne pense pas que l’investisseur doit être responsable de l’éthique, de la pollution, ou de quoi que ce soit que produise la compagnie dans laquelle il investit».

Publié le 3 mai 2010
Kore-Eda Hirokazu débute au cinéma avec plusieurs documentaires. Il réalise Maborosi, son premier long métrage en 1995. Il devra attendre son cinquième film Nobody Knows, présenté à Cannes en 2004, pour obtenir une certaine reconnaissance en Europe. Le décès de la maman du réalisateur japonais a initié ce sixième long métrage. N'acceptant pas sa disparition, il a décidé de sortir tout ce qu'il avait en lui en réalisant Still Walking. Dans celui-ci, il retrouve l'actrice You avec qui, il avait déjà collaboré précédemment. Dans ce nouveau drame familial, Kore-Eda Hirokazu explore patiemment les tourments d'une famille endeuillée qui ne veut pas tourner la page. Malgré un cérémonial très pointilleux, les critiques familiales ressortent rapidement et chaque membre de la famille en prend pour son grade sans oublier le sauver de la noyade qui n'est pas épargné. Sujet moins sensationnel que Nobody Knows, Still Walking est d'une extrême profondeur qui apporte énormément de relief aux différents personnages. Sans avoir l'air d'y toucher, le réalisateur japonais ancre cette histoire familiale profondément dans notre esprit et va nous accompagner dans la tête pendant plusieurs jours. Telle une pépite de chocolat, Still Walking fond délicieusement en bouche ! Á Retenir : un rescapé peu apprécié, un décédé omni-présent, un père de famille pas très bavard, un fils pas très fier de sa carrière et une maman à la critique facile.

Publié le 4 janvier 2010
Né en 1974, le sud-coréens Na Hon-jin étudie les arts industriels à l'université d'Hanyang avant de changer pour l'art à l'université nationale de Corée. S'intéressant au cinéma, il réalise deux courts métrages A Perfect Red Snapper et Sweat. Premier long métrage du réalisateur coréen, The Chaser a été présenté hors compétition en sélection officielle du 61ème Festival de Cannes. Le film a été tourné à Séoul pendant plus de 80 jours et pourrait faire l'objet d'un remake américain avec Leonardo DiCaprio. Na Hong-jin signe un premier thriller noir et violent qui n'a rien à envier à ses compatriotes cinéastes. Dans une ambiance glauque graphiquement très réussie, The Chaser offre deux heures d'une énergie haletante et d'une noirceur éprouvante. Excepté un dernier petit quart d'heure de trop, ce thriller baigné de sous-entendus sociaux et judiciaires nous prend aux tripes à du 200 à l'heure. Dans la droite lignée de Memories Of Murder et Old Boy, Na Hon-jin réussit à préserver une véritable marque de fabrique du cinéma sud-coréen actuel sur le thriller très très noir. Esthétiquement parfait, The Chaser nous emmène le temps d'une longue nuit dans l'ambiance poisseuse de certains lieux de Séoul. Un thriller de plus au cinéma mais quelle claque, belle pour les yeux et éprouvante pour les nerfs ! Á Retenir : un coup de marteau pas très adroit, une supérette mal située, un accident de voitures providentiel, un jardin aussi troué que du fromage et une victime qui a sale mine.

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