L'immense Stephen Frears, auteur de l'impeccable The Queen, renoue avec la cour royale pour dépeindre avec délicatesse l'amitié inattendue et loyale entre la Reine Victoria et un serviteur indien d'obédience islamique... envers et contre tout! Ces faits historiques, longtemps passés sous silence, revêtent d'une étonnante actualité. Le film aurait pu s'avérer moins convenu ou académique, mais la patte de Frears se retrouve dans les peintures parfois ironiques des us et coutumes de l'institution royale... Sur la longueur, le film s'avère un peu répétitif, mais le ton savoureux et son message de tolérance l'emportent sur un traitement parfois paresseux. Et puis, j'ai oublié l'essentiel ; il y a la royale Judi Dench !!!

Hier, Mickey rachetait la Fox pour une cinquantaine de milliards de dollars. Avant-hier, le géant Disney avait englouti LucasFilm et avec la société de George Lucas, le droit d'exploitation de tous les prochains épisodes! Après un épisode VII, le mal nommé "the force awakens" où la force ne s'était déjà pas beaucoup réveillée en moi, il y avait eu le miraculeux "Rogue One", première déclinaison ne faisant pas à proprement parler partie d'une trilogie. Hier, je suis allé voir l'épisode VIII. Celui qui allait déterminer du bon cap ou non de la trilogie en cours. Et hier, le couperet est tombé : j'ai eu mal à mon Star Wars. Le titre et sa traduction française (quelle crédibilité encore donner après avoir vu le titre traduit littéralement de l'anglais "le dernier jedi" passer à "les derniers jedis" dans sa traduction française commerciale) était prémonitoire. Elucidons rapidement cette épine du pied : Ni LE dernier, ni LES derniers... De Jedi, il n'y a plus tout court! Disney a tué l'essence de la mythologie, bafouant tout sur son passage : un véritable sacrilège. Sous prétexte de dégagisme, Disney s'est permis des fautes de goût, des choix scénaristiques suicidaires ! Mais, de toute façon, Mickey et les siens vont s'en mettre plein les poches. C'est sûr, tu vas en vendre des peluches de petits porgys! La franchise déjà bien commercialisée par gros George a franchi un cap de plus, celui de ne plus avoir la moindre âme. Ce n'est plus qu'une affaire de marketing et de placement de produits dérivés. Oui, il y a du spectacle, oui il y a par-ci par-là une vague évanescence de la trilogie originelle! Mais tout ceci n'est que simulacre. Les dindons sont dans les salles! Plumons-les tant qu'ils sont encore là ! J'imagine qu'aux prochains, beaucoup ne seront plus là... ou par nostalgie. Il fut un temps où les Jedis faisaient rêver.... Ce temps est révolu. Hier, j'ai véritablement cauchemardé durant la nuit comme je ne l'avais plus fait depuis des années. Hier encore, cette saga avait bercé mon enfance. Je plains la nouvelle génération qui ne connaitra jamais de Star Wars digne de ce nom sur grands écrans. Déçu, tu sortiras!

Le film "L'expérience interdite" de Joel Schumacher avait-il besoin d'un remake en 2017? Sans doute pas ; déjà parce que c'était tout sauf un chef d'œuvre. D'autre part, parce que, en soit, ni la technique médicale ni les avancées numériques ne justifiaient de refilmer cette histoire de médecins jouant tour à tour avec leur vie pour frimer d'être revenus de la mort. L'original comptait au moins un casting sympa avec Julia Roberts, Kiefer Sutherland ou encore Kevin Bacon. Ici, les plus connus (Ellen Page et Diego Luna) sont pas des tops... Aucun intérêt vous l'aurez compris à vous coltiner la version 2.0. Quitte à faire l'expérience - la dite expérience interdite - , tournez vous vers l'ancienne version nettement plus sympa... Pas interdite mais franchement dispensable !