"Sage homme" de Jenny Devolder au cinéma aventure est une belle surprise... Un jeune banlieusard, refusé d'entrer à l'école de médecine, s'essaye à l'école de sage femmes ça sera une entrée dans le monde médical après tout...Oui, mais voilà, issu d'une monde machiste il doit cacher cette nouvelle vie. Pas évident, de plus, les tenues sont roses bonbons, et ça peut prêter à confusion. Raconté sans fausse pudeur, c'est une jolie observation d'un monde qui m'est totalement inconnu. Karin Viard est très très bonne et pour ses premier pas au cinéma le jeune Melvin Boomer n'a pas que le nom d'une vedette, il en a aussi le charisme et le talent qui, j'espere lui ouvriront d'autres portes ...

Vu ce mercredi 15 mars 23, au cinéma Vendome, "Interdit aux chiens et aux italiens" d'Alain Ughetto. Ce réalisateur aura mis 9 ans pour réaliser ce film de 70 minutes d'images animées très interessant. Le sujet ? Il parle de ses grand parents, qui ont quitté une Italie ou la crise économique faisait rage début du XXième siècle, pour tenter leur chance en Amérique. Hélas, un drame les arretera en France, ou à peine installés, ils subissent l'arrivée de la première guerre mondiale... Puis la grippe espagnole, le racisme anti italiens et Mussolini ne leur offrent pas beaucoup de beaux jours. C'est un beau film sur le courage, le partage, comment engageait-on des homme pour batir un immense barrage, comment fabriquait-on de l'électricité dans une villa totalement isolée en montagne ... J'ai passé un bon moment, mais, ce film est vendu comme un produit pour très jeune public, et celui qui était présent ne suivait pas trop hélas.... Techniquement, le réalisateur a fait un boulot incroyable avec de la récup' de cartons.

Suis je capable de citer le titre d'un mauvais film anglais ? Ben non ... Y'aurait-il eu film qui ne m'aurait pas plus ces derniers mois au cinéma ? Ben non .. Le cinéma Aventure a réouvert ses portes, et "Empire of light" le sixième film de Sam Mendès que je vois le mercredi 8 mars 23, y trouve un bel écrin vu le sujet de ce nouveau joyau british ... Au début des années 80, Maggie Thatcher, les skindheads, la crise, le racisme déjà bien présent font rage et un ancien et magnifique cinéma de la côte anglaise tente de résister... Une manager (sérieusement bipolaire) va tomber sous le charme d'un nouvel employé qui tente difficilement d'entrer à l'université, son seul tort étant d'être black. Intimiste, émouvant, sans faute.

Moi,c'est le cinquième ou sixième film que je vois dont le héros est un cochon... C'est une p'tite bête qui passe bien à l'écran. "Un amour de cochon" film de la réalisatrice hollandaise Mascha Halbertstad, est tiré d'un roman homonyme de l'auteur anglais Matt Whyman. Une petite fille reçoit de son grand père, fraichement revenu des USA, pour son anniversaire, un cochon. Mais problème. Le petit goret chie partout dans la maison. Que faire ? Le garder ? Le mettre dans une niche dans le jardin ? Le dresser ? Et pourquoi avoir offert cet animal ? Entre des parents ultra vegans, un concours de la meilleure saucisse de porc de la ville et des règlement de compte familliaux, quel chouette film réalisé en postmotion, que j'ai vu au cinéma palace le samedi 4 mars 23...

J'irai ? J'irai pas ? Depuis quelques semaines je me posais la question. Et ce lundi 27 février 23, je me suis laissé tenter en allant voir "Tar" de Todd Field, au cinéma galeries, et je ne le regrette pas, mais alors là, pas du tout (d'ailleurs depuis le début de l'année, j'ai pas vu de navet au cinéma...) . Le scénario ? Lydia Tar est une chef d'orchestre de haut vol. C'est rare dans ce métier, donc, elle mène sa barque avec force et ténacité. Et sa femme en sait quelque chose. Et son assistante (jouée par la très surprenante française Noémie Merlant ) va payer les pots cassés ... Alors que se prépare un enregistrement de la 5ième symphonie de Malher à Berlin, il faut remplacer un musicien ... Et les penchants de Lydia pour une jeune et jolie violoncelliste se font sentir . Mais le suicide d'une autre cheffe d'orchestre va bouleverser tout un milieu que l'on connait mal, et, que le réalisateur nous fait découvrir avec talent. Des surprises de scénario, de casting, de musiques,et, une Cate Blanchett qui tient son rôle avec une force incroyable (y a de longues scènes solos sans temps mort)