Les critiques n'en finiront pas de m'émerveiller... Aquarius n'est évidemment pas un film politique sur le surgissement des immondes promoteurs immobiliers, même si, bien sûr, il en est question. Très curieux, nous avons vu ce film avec des amis tous de gauche, ça va sans dire, et ils ne l'ont pas aimé. Il s'agit plutôt de la chronique depuis 1980 d'une famille de la petite bourgeoisie à Recife, habitant un immeuble du côté chic en front de mer, mais dont ledit immeuble vieillit tandis que la famille s'enrichit convenablement. La protagoniste s'enfonce dans un mal de vivre (et le critique de la Libre Belgique fait le parallèle très juste entre sa mastectomie - qu'il qualifie de vasectomie, ce n'est pas un médecin... - et la perte de son logement), et trouve à la fin un moyen de retrouver l'autorité familiale qui se délitait. Le tout avec une mise en scène et une image parfois un peu "trop", mais qui contraste tellement avec celles du plan-plan "Victoria". Trois étoiles, ça ne veut évidemment rien dire et ce film ne franchira pas les décennies, mais c'est un beau moment de cinéma.

Je ne comprends absolument pas pourquoi ce film a décroché une telle cote, et que les critiques parisiens ou autres (même Chronicart : 5/5 !) l'ont porté aux nues. L'histoire est invraisemblable (passe encore, au moins ce n'est pas "d'après une histoire vraie"), lourdingue (le chien, le chimpanzé, les enfants, le divorce, bon dieu...), filmé avec les pieds (ah, ce traveling au drone sans aucune nécessité !). Si vous voulez voir une comédie à la française, voyez ou revoyez "C'est arrivé demain" du génial René Clair...

(Attention, spoiler)"Tous les ingrédients du western dans ce road movie délectable, chronique sociale dans les USA du début du 21è. Et dire qu'on palmifie les frères Dardenne ..." Je ne saurais dire mieux, mais ajouter que tous les ingrédients du film, road-movie, buddy-system ont été vus mille fois, sans doute, mais qu'ils sont très bien repris ici, avec tout de même la finale qui ne fait plus rire du tout (car les 3/4 du film sont assez jouissifs) et que la vérité de la manipulation et de la monstruosité d'un protagoniste apparaissent... Pas un grand film, certes, mais un bel exercice, un excellent moment de bon cinéma de consommation.

Film adolescent bourré de clichés et d'invraisemblances avec de la musique sirupeuse et une "philosophie" New Age assez ridicule. Je ne comprends pas l'enthousiasme de la critique pour un si prétentieux petit film, mais après tout la critique - surtout parisienne - avait bien porté Victoria aux nues...

Refaire le coup du vieux bougon-grognon, il fallait l'oser. Hannes Holm l'a fait et il s'est complètement planté. Cette millième resucée d'un sujet tant employé aurait pu être intelligente et novatrice, mais non... Longue, lourde et mal tournée. Aucune intelligence cinématographique, mise en scène lourdingue, tout téléphoné. En fait, film lamentable, pas surprenant qu'il ait été programmé dans la salle 13 (la punition absolue !) de l'UGC Toison d'Or dès la première semaine de sa sortie. Il ne méritait pas plus.