Joysurfer

Joysurfer
  • Membre depuis le 01/10/2014
  • Nombre de critiques : 40
Publié le 2 mars 2015
Foxcatcher ne sera pas à la portée de tous : le film est long, lent et gris. Mieux vaut le savoir avant d'y aller. Les esprits fatigués ou vite distraits feraient mieux d'opter pour un autre choix. Les autres pourront savourer la mise en scène subtile de ce récit inspiré de faits réels qui donnent froid dans le dos. Le climat sombre et froid contribue parfaitement à la création du malaise ressenti chez le spectateur, celui de cette relation pathologique et nocive entre un champion olympique de lutte en quête de reconnaissance et d'image paternelle et ce fils à maman milliardaire frustré, mythomane et asocial qui cherche la glorification par procuration via les athlètes que sa fortune lui permet d'entraîner. Le tout servi par les interprétations impeccables de Tatum, Carell et Ruffalo.

Publié le 2 mars 2015
Passé la beauté des loups et des steppes mongoles, il ne reste que l'ennui. Pas de scénario, pas d'histoire, pas de récit, juste des animaux qui courent... Ça court beaucoup, tout le temps... Tout le monde s'y met : les loups, les moutons, les gazelles, les chiens, les chevaux,... Si on peut entrapercevoir l'effleurement de quelques thèmes (l'industrialisation chinoise, le règne de la nature), on finira par bailler ferme devant cette image d'épinal photoshoppée (mention spéciale aux yeux fluos des loups) ou carrément s'agacer devant les gesticulations et énervements théâtraux des personnages (l'adaptation au marché chinois ?) qui peinent pourtant à faire oublier leur fadeur. S'il n'y met pas plus de fond, espérons que ce dernier loup d'Annaud soit aussi son dernier film. Il pourra toujours réaliser des reportages pour National Geographic, l'exercice ne demande pas de scénario, ça devrait donc aller...

Publié le 2 mars 2015
Que se passe-t-il quand un géant de l'animation rachète un géant des comics ? De la magie pure, tout simplement... Visuellement, Big Hero 6 est magnifique, la ville de San Fransokyo, version nipponisante de San Francisco est sublime en plus d'être une vraie bonne trouvaille et techniquement, le film atteint des sommets aussi élevés que ceux du néo-golden gate. Mais la forme ne fait qu'emballer un fond encore plus réjouissant. Premièrement, les personnages sont les meilleurs que Disney ait transposés à l'écran depuis longtemps : Hiro est malicieux et attachant et Baymax, son robot gonflable est hilarant. Bien entourés par d'autres apprentis super héros sympathiques, ils virevolteront dans un rythme effréné au cours de nombreuses scènes désopilantes (celle de Baymax quasi déchargé qui lui donne des semblants d'ébriété est énorme) mais aussi très poignantes. Car outre la camaraderie, l'un des thèmes centraux du film est celui du deuil et de la résilience. Touchant, drôle, frénétique et splendide, ces Nouveaux Héros nous offrent le meilleur Disney depuis des années...

Publié le 12 février 2015
Il Capitale Umano (traduit assez lamentablement par Les Opportunistes) est censé nous asséner un uppercut social acide, mais le coup est finalement assez mou. Trois séquences suivent un personnage différent, dont la trajectoire professionnelle ou privée va dépendre d'un quatrième, le businessman impitoyable, censé incarner le capitalisme sauvage. Et tout le monde en fera les frais... Une galerie de protagonistes peu attachants, voire franchement énervants, des répétitions inévitables puisque les différentes séquences se recoupent, et un message prévisible : la recherche du profit finit souvent par heurter le capital humain, dont il ne tient jamais compte. L'intention est là, l'efficacité un peu moins...

Publié le 12 février 2015
Si l'on pouvait se réjouir du pitch de départ original et politiquement incorrect, force est de constater que celui-ci est exploité de manière basique puisque Papa ou Maman se contente d'aligner les scénettes corrosives, parfois franchement drôles, mais sans réellement développer le sujet, un thème ou les personnages. Les trois ados sont réduits à des clichés servant de chair à canon aux parents énervés, incarnés pas Foïs et Laffite, efficaces, mais qui semblent parfois réciter leurs répliques censées faire mouche. On regrettera aussi que l'idée de départ, acide et potentiellement jouissive, soit diluée par la raison réelle de cette bagarre anticonformiste (une opportunité professionnelle à l'étranger et non l'envie de se débarrasser purement et simplement de trois mouflets insupportables) et par une fin semi-consensuelle. Pourquoi devoir toujours arrondir les angles au lieu d'enfoncer le clou ?

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