Adaptation du roman éponyme qui retranscrit l'enfer du bagne de Cayenne. Le récit est divisé en deux parties: la première suit le chemin classique du film "d'évasion" et la seconde, la cavale du protagoniste qui est tout droit sorti de l'imaginaire. Une grosse déception.

On connaît tous la petite histoire d'Henri Charrière, alias Papillon. Sa mythomanie a fait de lui une des grandes références de l'histoire de la colonie pénitentiaire de Guyane, sans pour autant que cet attribution ne soit mérité. C'est une dimension que l'on retrouve dans le film de Schaffner qui reconstitue avec une rigueur époustouflante (à quelques erreurs historiques près) l'ignominie de la déportation carcérale. La scène finale, où le probable se conjugue avec l'impossible, la réalité avec l'utopique, l'onirique avec le désespoir, cristallise l'ambiguïté de l'oeuvre de Charrière. Et à Schaffner de faire de l'affabulation, du mythe, une oeuvre elle-même mythique qui marque l'histoire du cinéma d'une pertinence indélébile...