La chambre des officiers est un film de grande qualité, notamment dans l'image, la qualité des "gueules cassées", etc., même si on peut critiquer son côté déjà vu (Johnny got his gun,...) Mon propos n'est pas essentiel, mais me démange: En août 1914, Clémence et Adrien sont dans un café dansant. On entend la Cucaracha. Question: n'est-ce pas un anachronisme? Ou pire, une gaffe? Le mot, l'insecte et le conte sont connus en France au début du XXe siècle, si ce n'est plus tôt. Mais selon mois, pas la musique,même si elle appartient déjà au folklore mexicain. C'est un chant de ralliement des troupes de Pancho Villa: celui-ci se fait connaître au Mexique en 1910. Même si son action (et cette musique) peut avoir eu un écho en Europe, je ne suis pas convaincu qu'il et atteint les bals populaires en France en 1914. Et l'eût-il fait, n'avait-il pas déjà son côté politique de chant d'anarchistes, ce qui dès la mobilisation, pourrait l'avoir fait interdire? Je pense que la popularisation surtout en France remonte à 1934 avec le film parlant éponyme, puis l'enregistrement de Tino ROSSI. Quelqu'un a-t-il une idée sur le sujet? Google ne m'a pas permis de conclure?

Un film tres long qui finalement dit tres peu. Des thèmes connus : l'absurdité de la guerre, le courage qu'il faut pour surmonter des difficultés, la fragilité de certaines amitiés, l'espoir de vivre malgré tout... Tout cela est bien joué, bien filmé, mais au bout de la scéance, j'ai eu l'impression d'avoir perdu ma soirée. Quant aux invraisemblances médicales, il vaut mieux les ignorer. Je ne suis pas voyeur, et la misère des autres ne m'attire pas. Bref, ce film ne m'a pas plu.

Les bons films, il faut les chercher, actuellement. Mais voilà! La chambre des officiers est un réel moment de cinéma. Riche en émotions et en vérité, ce film laisse sa trace et ne s'oublie pas une fois sorti de la salle. Bravo pour la performance des acteurs, bravo au réalisateur. Tout en finesse et pudeur, il nous met face à un pan dramatique (et pourtant absurde aussi: des vies brisées pour une guerre dont ils ne voulaient pas) de l'histoire et nous laisse admiratifs devant le courage qu'ont eu besoin ces hommes qui, 'perdant' leur visage, craignaient aussi d'avoir perdu leur identité. Vraiment, un superbe film.

Au-delà de l'histoire de l'officier au visage défiguré et que quatre ans de chirurgie plastique aideront à retrouver un visage plus ou moins normal, il s'agit d'un film d'une rare sensibilité, d'une générosité humaine qui touche à ce que certains appellent l'âme. Un film à voir dans cette époque où le mot guerre est sur trop de lèvres, car il montre qu'au-delà de l'horreur, on peut encore être sensible; un film à voir pour tous les acteurs remarquables sans exception.

Ah ! on finissait pas désespérer mais voila enfin un très bon film. Bon beaucoup sans doute trouverons que 127 Minutes avec des gens blessés dans une ambiance pas franchement gaie et même franchement triste c'est long. Mais ils ne savent pas ce qu'ils manquent (tout comme les 3 jeunes qui ont quitté la salle ou j'étais au bout de 3 minutes) C'est beau, c'est bien filmé, c'est pudique, jamais voyeur et très réaliste. C'est bien joué (le premier rôle est assez extraordinaire de vérité) et on a enfin une histoire entourés de beaux dialogues et aussi de certains moments forts. On pourrait sans doute se demander ce que viens faire cette histoire avec Géraldine Pailhas au début mais c'est tout à la fin que l'on comprend véritablement ce qui viens de se passer car le fin est tout bonnement GRANDIOSE. Bref .. à voir