Synopsis : 'J'ai un ami chirurgien qui opère les yeux. Un jour, il me dit, avec un peu de tristesse dans la voix : 'La semaine prochaine, c'est mon dernier jour d'opérations à l'Hôtel-Dieu, je suis mis à la retraite.'Sans réfléchir, alors que la vue d'un scalpel me rend malade, je lui propose de filmer cet adieu, de le faire pour lui, pour qu'il garde le souvenir de ses gestes, pour qu'il lui reste une trace de son équipe et du lieu où il a rendu la vue à ses patients.' 'J'ai fait il y a sept ans un film où Michel Labelle, un boucher, jouait le rôle d'un boucher. J'ai pu comprendre mieux certaines choses qui le concernaient parce que je suis aussi devenu un travailleur manuel sur le tard. Donc un jour, mon cher Michel me dit qu'avec bonheur et le sentiment du devoir accompli, il quitte son travail. Je galope vers l'endroit où il coupe et recoupe de la viande. Et il m'offre le roman compressé d'une vie entière' 'Un été, je roule en compagnie de Françoise sur une route de l'Ile-de-France. Elle me dit : 'Tu veux voir la maison d'Orson Welles ? C'est là où j'ai travaillé avec lui pendant deux ans.' Moi, je ne dis pas un mot, tous mes capteurs sont en alerte, la main serrant ma caméra dans mon sac. J'accompagne Françoise dans son retour vers sa jeunesse face à l'ogre. Je glisse du réel au fantastique' 'Depuis ma jeunesse, je suis lié par l'amitié à un sculpteur de mon âge. Son atelier et sa façon de vivre me plaisent tant qu'un jour je sonne et j'entre carrément avec ma caméra vissée à l'oeil. À chacune de ses sculptures achevées, je viens filmer son ouvrage 'Ces quatre personnes qui ne se sont jamais rencontrées, sauf dans mon viseur et sur votre écran, me sont apparues constituer un ensemble, une sorte de quintette. Je dis quintette et pas quatuor parce que je pense faire partie de cette fraternité.'