Mulholland Drive

Origines:
  • France
  • États-Unis
Genre:
  • Drame
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2001
Date de sortie: 09/01/2002
Durée: 2h26
Synopsis : Sur Mulholland Drive, la célèbre route qui traverse Hollywood, Rita a un accident de voiture. Amnésique, elle erre dans la nuit. Elle rencontre une jeune actrice australienne, Betty, venue à Hollywood trouver le succès. Ensemble, elles vont tenter de reconstituer le passé de Rita afin qu'elle retrouve son identité...
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    8.7/10 47 votes - 53 critiques

Avis des internautesdu film Mulholland Drive

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Publié le 13 janvier 2002
J'ai rien compris, mais je crois décidément qu'il n'y a rien à comprendre. C'est du rêve un point c'est tout. C'est superbe, hypnotique et troublant. Le charme du film est aussi je crois largement dû à celui des actrices, il faut bien le reconnaitre. Tiens, d'ailleurs à ce propos... étant un garçon, je me demande tout de même en toute honnêteté si j'aurais encore coté excellent si à la place d'actrices dans les rôles principaux, il s'était s'agit d'acteurs. Parce que franchement dans ce cas j'aurais pas pu rester dans la salle...

Publié le 13 janvier 2002
S'il y a bien une personne sur terre qui a compris quelque chose au cinéma c'est bien Monsieur Lynch. Et il a tellement bien compris les possibilités du média qu'il les pousse à leurs derniers retranchements, sur l'extrême bord de leur potentiel pour en extraire un suc transcendant. Monsieur Lynch a tellement bien compris le cinéma et lui fait si bien l'amour que nous, on est un peu dépassé, on voit quelque chose qui ressemble aux profondeur de l'humain, a un orgasme abyssal, quelque chose de presque mystique qui fait guiliguili dans le ventre. Oui, les prechis prechas de nos sectes terre à terre peuvent bien aller repasser leurs toges et autres gris-gris, prières, chants et kalashnikovs, la métaphysique lynchéenne est bien plus séduisante. On en redemande. Comment ne pas être séduit? Je ne parle même pas des deux filles qui rayonnent avant tout par leur mise en scène (et certes aussi parce qu'elles ne sont pas aussi nunuches qu'on aurait pu le croire, waw la terrible scène de l'audition ! Ca frise le coma filmique!!!) mais par cette réalisation, ce scénario. Lynch ose filmer des gallets flous a plusieurs reprises en jouant avec le focus sans paraître ni ridicule, ni prétentieux. Il est très fort Monsieur Lynch, il va plus loin que tous car il se permet de jouer comme un gosse pernicieux avec des préceptes bien acquis de la logique narrative et humaine finalement (nous nageons en pleine phénoménologie!!!) Oui car tout récit se définit par une chronologie, des personnages, une action, (je schématise) mais quand le temps devient un morceau de plasticine que l'on malaxe, à l'aise en fumant une clope, que les pesonnages se valent l'un l'autre, s'interchangent à la hop la boum nos petits repères pépères sont bien pervertis. Pourtant là sont les mamelles du cinéma, Lynch joue avec, les retourne et les mets sur les fesses, il les peint en rose et y enfuit la tête. Et no vl'a sul cul! Mais on reste bien assis malgré tout car c'est gai car rien n'est gratuit. Les liens de ces incongruités sont sentis et non compris. Le cinéma est quand même le seul art qui se rapproche le plus du rêve pur (condensation, déplacement etc.) Pour une fois j'ai envie de citer Philippe Reynaert qui a dit quelque chose d'assez juste à mon sens : 'Il ne faut pas essayer de comprendre l'histoire de Lynch car Lynch film le désir d'une histoire(...) afin de traquer l'invisible'. C'est assez bien dit et correspond fort bien à MD. Pourtant même si le film commence superbment en enchaînant les scènes dans un silence hypnotique très fort, il se fait attendre. Lynch nous emmène dans un Blue velvet où tout semble se tenir assez bien et on se dit'Waw quelle bête je fais, je comprends tout'. je commençait à être en manque de bizarrerie, alors il va s'ouvrir ce film vers cet au delà Twin peaksien, vers le super bizarre. Mais tout reste fort calme même si Lynch parvient,comme personne d'autre, à rendre une bête scène de bar en quelque chose d'hyper stressant, une réunion de production en un conflit abstrait irrationnel et terriblement angoissant, fébril, il se répand en préliminaires mais s'abstient de faire vibrer son film. Certes mais on veut plus, on attend, on désire. Et à y réfléchir c'est pas si mal... Puis, Lynch envoie la dose d'un coup, comme une plongée brutale, uen injection d'étalon, une pénétration rageuse dans son sublime monde malade. Lynch chamboule et envoie paître les petits malins du début (moi) il explose son écran de façon presqu'insupportable. Nos neurostransmetteurs fument et crépitent. On a le tourni, l'écran est collé sur notre visage, n s'enroule dans la toile de l'écran et... soudain, dans cet état de douleur et de plaisir un mot résonne 'silencio' écran noir. Pouf. Non!!! Fin. Seul, avec un regard de zombie, les yeux mouillés d'émotions, avec l'envie de crier au projectionniste 'Encore par pitié!'. J'y étais bien comme dans un bain chaud quand il pleut. Sale petit Pédé de Lynch, il sait s'y prendre avec dame cinoche...

Publié le 12 janvier 2002
Un formidable jeu de miroirs entre réalité et phantasme, grille de lecture d'une vie, d'une industrie (le cinéma), d'une ville... Excellent film, excellentes actrices dont la performance (et celle de leur direction) n'est pleinement mesurable qu'à la compréhension de ces différents niveaux (aucun scène n'étant gratuite). Un film qui suscite la réflexion donc; à voir à plusieurs pour le plaisir d'en discuter après et en reconstituer le puzzle.

Publié le 11 janvier 2002
Pour rentrer dans l'univers de Lynch,il faut un petit effort et regarder, sans au premier abord se poser trop de questions. Bref, on savoure d'abord et puis on peut se demander de quoi il s'agit et là on n'a pas fini de se poser des questions, au point qu'on a envie de revoir le film autrement que la première fois. Lynch a dit une phrase dans le genre:je suis sûr que les spectateurs comprendront mon film, même s'ils ne peuvent l'expliquer. Ce film est un bon Lynch donc cote excellent. A ceux qui ne peuvent ou ne veulent rentrer dans ce monde, on ne peut leur dire qu'une chose : c'est dommage !

Publié le 11 janvier 2002
Plus 'strange' que Tarantino ! Si le réalisateur du 'cultissime' Twin Peaks, s'était essayé dans une autre discipline que le cinéma, il aurait certainement égrainé son talent dans les arcades cérébrales du jeu d'échecs ! Habile stratège, il dirige ses pions avec une complexité qui lui est propre. Films envoûtants, personnages étranges, ambiances malsaines : Twin peaks, Blue Velvet, The Straight Story,... et maintenant 'Mulholland Drive', la patte du maître, nous fait - à nouveau - oublier, au fil de la pellicule, le fond, pour nous hypnotiser par la forme. 'Et quelle forme !) Metteur en scène de génie, primé lors du dernier festival de Cannes (mise en scène, justement !), il apporte au cinéma d'outre-Atlantique, cette touche si particulière, nous consolant quelque peu de certaines mièvreries assourdissantes du box-office américain, mais surtout de la disparition d'un autre anticonformiste : le régretté Kubrick... Who are you ?... I don't now !... Where do you live ?... I don't now !... Euh !... Mulholland Drive...

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