Synopsis : Une nuit à Berlin... Verhängnis suit d'abord un accordoniste russe, puis sa copine, déambulant dans une cité aux allures étranges et hostiles, un Berlin devenu le point de rencontre des paumés et des vagabonds du monde entier. Avec une poésie visuelle inhabituelle, Kelemen construit son récit à travers une série de plans longs et lents, avec peu de dialogue ou d'action. Bien que les scènes se fondent doucement les unes aux autres, le film est à la base construit sur une série de situations indépendantes, reliées chronologiquement et recouvrant différents motifs tels que le tango, la vodka, l'infidélité, la mort, le désespoir et le viol. A travers ce film, c'est toute l'Europe, et même le monde, qui se retrouve ainsi réunis dans de petits espaces délimités. Les cultures, les moeurs et les expériences sont concentrées dans quelques petites ruelles sinueuses de Berlin et de petits appartements délabrés. En dépit de cette austérité, Verhängnis est cependant un film d'une beauté fascinante dans lequel la solitude des personnages se transforme comme par magie en une force intérieure contre la rigueur du monde extérieur.