Vatel
Réalisateur:
Origine:
- France
Genres:
- Drame
- Film historique
Année de production: 2000
Date de sortie:
11/05/2000
Durée: 1h57
Synopsis :
Château du Prince de Condé, fin avril 1671. François Vatel est l'intendant fidèle et dévoué d'un Prince de Condé fier mais vieillissant et ruiné, qui cherche à regagner les faveurs du Roi Louis XIV et à se voir confier le commandement d'une campagne militaire contre les Hollandais. Pour l'occasion, Condé, qui ne se soumet jamais à personne sinon à son roi, remet la destinée de sa maison entre tes mains de Vatel, Lui intimant la lourde tâche de recevoir toute la Cour de Versailles dans son château de Chantilly. Les festivités sont prévues pour durer trois jours et trois nuits, elles doivent être éblouissantes. Le séjour de la Cour est un vrai succès qui risque de tourner à l'échec quand le poisson prévu pour le dernier repas n'est pas livré.
Avis des internautes du film Vatel
- 1
Publié le 11 mai 2000
Franchement décevant, d'autant plus que les ingrédients d'un très grand film (double trame d'histoires dont les fils s'entrelacent : collective - Condé s'efforçant par un banquet de rentrer dans les grâces d'un roi sensuel - individuelle : le destin tragique de l'intendant Vatel, ambiance d'inéluctabilité tragique qui rappelle le très beau Remains of the day où un 'intendant', joué par Anthony Hopkins, devait également conférer une ambiance festive à l'élaboration par son maître de sombres projets politiques mais ce Vatel ne s'élève pas au quart de la moitié inférieure de la cheville de Remains of the day à cet égard....) mais tout ce que l'on y voit, c'est un étalage de victuailles, de décors fastueux, de mise en scène de saynètes dont le roi soleil raffolait et des personnages courant dans tous les sens qui nous apparaissent comme à travers un brouillard . J'espérais tout au moins, sur un plan strictement anecdotique, assister à la manière dont s'organisaient de telles festivités avec les techniques limitées de l'époque mais même à ce niveau extrêmement modeste, on reste complètement sur sa faim (c'est le cas de le dire). On ne peut dire que Depardieu s'y montre mauvais mais aucun indice ne nous est procuré sur le passé du personnage : pourquoi est-il triste et solitaire, est-il désabusé du pouvoir qu'il sert ? On ne saura finalement rien du dénouement des deux trames du film : qu'advient-t-il de Condé, quelles sont les raisons profondes de la disparition de Vatel? Un (seul) point intéressant (mais dont on peut se demander s'il est volontairement mis en évidence par le réalisateur) : le contraste entre la noblesse (figée dans une sorte de chorégraphie prétentieuse dont la morgue défensive préfigure déjà sa future débâcle : la scène finale des débris du banquet environnés de figurines de glace s'écroulant est à cet égard fort belle) et le 'peuple' (dont les manières évoquent bien sûr l'homme contemporain et dont l'incompréhension face à ces pantins arrogants va croissant) est ici esquissé par un (très) petit bout de la lorgnette.
- 1
Damien Hermand