Le Goût des autres

Origine:
  • France
Genre:
  • Comédie dramatique
Public: Tout public
Année de production: 2000
Date de sortie: 08/03/2000
Durée: 1h52
Synopsis : Chef d'entreprise, Jean-Jacques Castella doit prendre des cours d'anglais. Peu motivé, il écourte la première leçon. Le soir, le couple Castella se rend à contrecur au théâtre. Sur scène, Jean-Jacques découvre la prof d'anglais.
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    8.5/10 32 votes - 32 critiques

Avis des internautesdu film Le Goût des autres

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Publié le 18 mars 2000
Ce film est une grande réussite, mais peut-être pas une très grande originalité. Quoi qu'il en soit, ce n'était sans doute pas ce qu'on lui demandait. Ce qu'on attendait du premier film de Jaoui, c'était de l'humour, de la tendresse, de la subtilité et surtout un mirroir de nos propres vies, de nos propres pièges et de nos propres incertitudes. Et bien c'est un pari plus que réussi: le film est tout ça à la fois, et peut-être un peu plus encore. Jaoui a su trouver les mots qu'il fallait pour dénoncer les codes de comportment qui nous asservissent et qui,en même temps, nous définissent. Elle et ses cateurs, excellents, ont su nous rendre attachants des personnages parfois médiocres, parfois irritants, en nous montrant que nous sommes tous toujours un peu médiocres et un peu irritants. C'est n'est pas un film original, parce que c'est de nous tous qu'il parle. Mais c'est aussi, pour cela, un film dur, dont on ne se remet pas facilement. Un film à conseiller à tous ceux qui aiment rire et pleurer en même temps.

Publié le 15 mars 2000
Pour préciser ce que je dis plus bas : attendu que 'excellent' est la note la plus haute, quelle note faudrait-il donner à certains films de Billy Wilder, aux merveilleuses comédies italiennes des années 60/70 et aux meilleurs films de Woody Allen ? Super-extra-giga-excellentissime ?

Publié le 14 mars 2000
Oui, ce que disent les autres internautes est vrai : les situations et les personnages sont très bien observés, avec beaucoup de finesse, et les acteurs sont tous superbes, MAIS est-ce du bon cinéma, du grand cinéma ? En d'autres mots,le langage cinématographique utilisé pour raconter cette excellente histoire excellement jouée n'est-il pas nettement moins riche et réussi que le reste ? C'est une question, pas nécessairement une affirmation déguisée. J'ai tout de même l'impression que le souffle créateur est assez court. Ou bien l'ambition n'a jamais été de faire de grandes étincelles. Mais, dans ce cas, peut-on parler d'un 'excellent' film ?

Publié le 13 mars 2000
'être prisonnier de son image' Agnès Jaoui fait le tour du problème et en aborde même d'autres avec le talent qui est le sien. Comme tjrs finement observé et jamais moralisateur, on constate c'est tout. BACRI est sublime! j'ai bcp aimé.

Publié le 12 mars 2000
J'ai hésité entre 'bon' et 'excellent' car ce film n'est pas dénuée de quelques moments de flottement mais c'est le seul reproche que l'on puisse adresser à un spectacle réalisant une sorte de synthèse entre 'Un air de famille' et 'On connaît la chanson' en dépassant toutefois largement ses deux prédécesseurs. Les dialogues, incisifs, doux-amers et chargés d'humour, sont un pur régal. On y trouve de petites perles de comédie humaine guère éloignées de la vie réelle. Et puis ce film est à 100 lieues du snobisme parisianiste d'un 'Le derrière', les personnages en étant des provinciaux vivant leur vie en se fichant pas mal de PPPAAAAris et de ses lumières. Un industriel inculte (Jean-Pierre Bacri), flanqué d'un chauffeur angoissé (Alain Chabat) et, momentanément, d'un garde du corps désabusé (Gérard Lanvin, hilarant)supporte stoïquement les diktats culturels d'une épouse style bonbonnière (Christiane Millet dans un personnage qui est un véritable clone de celui joué par Catherine Frot dans un air de famille, souvenez-vous l'épouse 'au collier de chien') et se rend au théâtre pour y assister à une ennuyeuse représentation de 'Bérénice' où.... il tombe amoureux de l'actrice principale pour laquelle il va tout faire, avec l'élégance d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, afin d'en conquérir les faveurs. Sa stratégie passera bien entendu par l'acquisition et la pratique du 'goût de l'autre' en courant les théâtres, les lieux de vie nocturne, les vernissages d'expositions. C'est pathétique, drôle, tendre et intelligent car on a l'impression que Castella (Bacri) tire finalement un véritable enrichissement de cette expérience. Autour de cette intrigue se tissent d'autres histoires comme celle de la Barmaid (Jaoui herself, craquante) et du chauffeur... et du garde du corps pour lesquelles elle joue malgré elle le rôle immémorial de celle qui pansera leurs plaies 'en passant' (à l'instar de nombreux personnages féminins dans les contes populaires du monde entier). Anne Alvaro est superbe également de sensibilité dans le rôle de cette actrice gagnée par l'angoisse de l'âge mûr. Bref, bref, je ne peux plus m'arrêter : sauf si vous êtes allergiques à la bande à Jaoui-Bacri, ne manquez celui-ci sous aucun prétexte si vous êtes à la recherche d'un cinéma français de qualité.

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