A tombeau ouvert

Titre original: Bringing Out the Dead
Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Drame
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 1999
Date de sortie: 12/04/2000
Durée: 2h00
Synopsis : Sirènes hurlantes et lumières aveuglantes, une ambulance fonce à travers la nuit new-yorkaise. New York, début des années 90... Chaque nuit, Frank Pierce sillonne au volant de son ambulance les rues de Hell's Kitchen, le secteur le plus dur et le plus insalubre de Manhattan, où semblent s'être concentrées toute la violence et toute la misère du monde. Blessures par balle, coups de couteau, tentatives de suicide, crises d'éthylisme, accouchements de fortune, arrêts cardiaques... Frank opère dans l'urgence et l'improvisation pour tenter de sauver ces vies que le hasard place entre ses mains. Poursuivi par le souvenir de toutes celles qu'il a perdues au fil des ans, Frank fonce dans la nuit comme un automate, aux limites de ses forces. Au milieu des blessés et des mourants, il cherche en vain la paix de l'âme et quelque chose qui ressemblerait à l'amour...
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    7.8/10 16 votes - 16 critiques

Avis des internautesdu film A tombeau ouvert

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Publié le 22 mai 2000
Au sortir de la salle, Dieu que ma ville, Charleroi, que je trouve en temps ordinaire 'pas terrible' m'a paru un havre de paix, de beauté, de fraternité... quasi le paradis sur terre. C'est dire que ce que je venais de voir m'avait fortement ébranlée ! Et vrai ! Le New York que Scorsese nous dépeint semble sortir tout droit d'un des plus effrayants tableaux de Jérome Bosch... L'enfer sous toutes ses formes avec ses files d'âmes perdues torturées à souhait ! Difficile de se sortir de ce film dans l'heure qui suit ; violence, misère, overdose, empalement, décadence, puanteur, cadavres, cafards... tout y est pour un voyage speedé de près de deux heures dans les quartiers oubliés du rêve américain, et, au milieu du cauchemar, tel un Christ aux yeux hagards et alcoolisés, un ambulancier épuisé, qui tente désespérément de sauver des vies sans y parvenir et qui hallucine sur le souvenir d'une jeune SDF décédée par sa faute, pense-t-il... Le film raconte, sur trois jours, le chemin de croix-d'enfer, de cet homme déboussolé, au bord de l'effondrement physique et mental... Plus qu'un film sur la violence, la solitude, l'inhumanité urbaine, Bringing Out The Dead est un film sur la recherche de soi, l'acceptation de son impuissance, l'acceptation de la mort... concept sans doute le plus difficile à admettre pour tout être humain. Des critiques reprochent au film d'être glauque, sordide, extrêmement négatif... mais comment ne pourrait-il pas l'être ? Scorsese a choisit délibérément de s'entourer de noirceur; celle de la nuit urbaine, celle du sang séché, du macadam qui défile sous l'ambulance, de la crasse sur les corps, sur les murs... Tout cela afin de mieux montrer qu'il suffit d'un simple filet de lumière pour que tout commence à aller mieux, pour croire que la guérison peut encore venir. Le dernier plan du film, d'ailleurs, presque comme une représentation d'une Vierge à l'Enfant, l'illustre parfaitement : Nicolas Cage épuisé, s'endort dans les bras de Patricia Arquette, pendant qu'une lumière blanche, poudreuse commence à les caresser et qu'apparaît ensuite le générique de fin. Scorsese filme avec une maestria implacable sa ville tant aimée de New-York (Scorsese - Maestria, c'est un pléonasme tant pis, mais c'est toujours bon de le redire) et nous livre un film philosophique, presque religieux et surtout très humain. L'interprétation de Nicolas Cage est magistrale et la fragile Patricia Arquette prouve une fois encore sa toute grande sensibilité... En résumé, un très bon film... mais à ne pas voir le jour où vous avez justement décidé d'arrêter de fumer ! (Enfin là, je parle pour moi).

Publié le 27 avril 2000
Quel film plus noir Martin Scorcèse pouvait-il faire avec Nicolas Cage liquéfié à l’extrême, KO Debout. Frank trouve sa Rédemption au plus bas comme Jake La Motta en atteignant le point de non-retour, il se libère des ses tourments en libérant le père de Mary d’une vie légumineuse comme la sienne. Martin Scorcèse retourne à ses premiers amours : Hell’s kitchen, l’anus mundi de la Big Apple. Il semble que la boucle est bouclée : Mean streets, Taxi Driver, Bringing out the Dead. Bien entendu, ici encore, on retrouve les allusions à l’Eglise. En fait, c’est le cinéma qui écarté Martin du séminaire dans sa jeunesse et cette période le marquera à jamais. De plus, cette fois-ci son ami Paul Schrader revient aux commande du scénario un peu simple, ce qui reconstitue le trio gagnant de Taxi Driver, puisque Thelma Schoonmaker y effectue un très bon travail de montage où qui alterne les temps morts aux situations au rythme effréné que ne renieraient pas les Wachowski Brothers . On peut aussi effectuer des parallèles au point de vue de différents duos que constitue Cage, CAGE, GOODMAN/ DEPP, D’EL TORO(Terry Gillam) ; CAGE, VING RHAMES/ TRAVOLTA, S.L. JACKSON(TARANTINO) Au niveau des interprètes, Nicolas Cage est impressionnant dans un rôle, il est vrai, taillé à sa mesure, ne l’éloignant pas trop des rôles de looser qu’il a enfilé(Attention aux étiquettes). Ving Rhames est succulant dans son rôle de psalmodieur-play boy Quant à Patricia Arquette, elle est crûment belle et remplit son rôle de bouée de sauvetage à merveille, rôle qui se trouve à mille lieues de celui de blonde-platine-fatale dans Lost Highway où on y roule aussi à tombeau ouvert. Un mot sur la musique, impeccable, bien rythmée et pleine d’à propos.

Publié le 24 avril 2000
J'ai très peu aimé ce film, qui n'a pas vraiment de scénario correct et pas de scènes chocs (contrairement à ce que dit la presse). Il reste à 'Bringing out the Dead' une très bonne réalisation et un Nicolas Cage qui a la chance d'avoir la tête qu'il a. Le film aurait gagné à être plus malsain et cet humour (noir dirons certains) n'aurait jamais dû voir le jour dans ce dernier.

Publié le 21 avril 2000
Non mais, c'est quoi ce film, quelqu'un à trouvé la trame ou il faut téléphonner à Martin directement. Ca sert à quoi d'avoir de bons acteurs dans un film ou on s'endort et ou le seul fil conducteur est un humour à deux balles et une psychologie qui ne vaux pas mieux.

Publié le 19 avril 2000
'Bringing Out the Dead' ne m'a guère plus convaincu. Je ne suis jamais vraiment rentré dans l'histoire, qui à mon avis ne mène nulle part. La plongée dans le monde des urgences à New York, qui aurait pû être un témoignage intéressant, ne se concrètise pas non plus, car plusieurs scènes tiennent à mon avis plus du cinéma Hollywoodien que de la réalité.

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