Les cendres d'Angela
Titre original: Angela's ashes
Réalisateur:
Origines:
- États-Unis
- Irlande
Genre:
- Drame
Année de production: 1999
Date de sortie:
22/03/2000
Durée: 2h25
Synopsis :
En 1935, au moment où de très nombreuses familles irlandaises fuient leur terre natale dévastée par la famine, les McCourt traversent l'Océan en sens inverse, après une expérience américaine désastreuse. Angela et son mari, alcoolique et désoeuvré, Malachy Sr., font le voyage en compagnie de leurs quatre enfants encore en vie: Frank, Malachy Jr. et les jumeaux Eugène et Oliver. A Limerick, la famille catholique d'Angela leur réserve un accueil particulièrement froid. Les parents d'Angela ne lui ont en effet jamais pardonné d'avoir épousé un protestant originaire de Belfast. C'est toutefois avec de l'argent de Grand-mère qu'ils parviennent à s'établir à Windmill Street. Mais leur bonheur est de courte durée: Père ne trouve pas de travail et les jumeaux succombent tous deux à quelques semaines d'intervalle. Courageuse, Angela continue toutefois à remuer ciel et terre pour ses enfants. Le déménagement vers Roden Lane laisse entrevoir une nouvelle lueur d'espoir, mais les conditions de vie y sont déplorables. Malgré cela, Angela y donne la vie au petit Michael.
Avis des internautes du film Les cendres d'Angela
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Publié le 27 juin 2000
Très d'accord avec les critiques des deux Dominique qui me précèdent. Ce film (et le livre) est bouleversant et juste. J'ai beaucoup aimé le retour régulier des images urbaines noyées sous ces torrents de pluie, ces oppressions humides. Le père est certes ignoble, mais ses enfants doivent bien se raccrocher aux quelques bribes d'humanité qu'il leur donne de temps à autre. Leur mépris pour lui augmente d'ailleurs avec l'âge. On a reproché à ce film d'avoir filmé la misère d'une façon trop somptueuse. Je trouve ce reproche parfaitement injustifié. Une image misérabiliste et tremblotante aurait encore plus effrayé le bon public friand de distraction et de divertissement (deux mots que je commence sérieusement à détester). Quel dommage que la production cinématographique courante actuelle soit à ce point tournée vers des niaiseries factices et faciles. Quel dommage qu'un film comme celui-ci passe presque inaperçu (malgré l'énorme succès du livre)!
Publié le 24 avril 2000
C'est un film boulversant. Un véritable moment de bonheur cinématographique. Réalisation soignée et rigoureuse, jeu des acteurs époustouflant ( tant les adultes que les enfants), atmosphère lourde mais juste. Imaginer en l'an 2000 que nos parents ont pu vivre il n'ya a pas si longtemps dans de telles conditions de vie en Europe, relève de la fable. Et pourtant. Un I M M E N S E moment de cinéma. A voir absolument.
Publié le 19 avril 2000
Film à voir. Sans complaisance, nous pouvons dire que l'histoire est lourde, mais les décors et le jeu des acteurs est de qualité, l'atmosphère qui se dégage est très pertinente. Film qui vous retourne, on a de la peine à réaliser que pareil cloaque à existé. Nous avons passé un moment de cinéma, dur, pur, en dehors de tout artifice ou effets spéciaux. Ce film ne fera sans doute guère recette, mais il raconte l'humanité avec ce qu'elle a de pire, et de plus noble. La déchéance du Père, et la bravoure de la mère, la faculté d'adaptation des enfants, la cruauté de la vie... tous ses aspects sont merveilleusement rendus. Ce film invite sans doute le contemporain à ouvrir les yeux pour constater qu'aujourd'hui encore de telles choses peuvent exister à condition de s'en rendre compte... Bon film : 14/20
Publié le 2 avril 2000
Description autobiographique de l'enfance 'misérable, catholique irlandaise', selon les termes du narrateur , du grand écrivain Frank MacCourt. En dépit d'excellents acteurs (notamment Emily Watson, égale à elle-même c'est-à-dire bouleversante dans le rôle de la mère, et Robert Carlyle qui prouve une fois de plus l'étendue de son registre), le film est loin d'être une réussite. Certes, la description visuelle de la misère est minutieuse mais l'insistance sur le décor est tellement lourde qu'on a l'impression par moments d'assister à du théâtre filmé. Ensuite, le cinéaste pratique dans un film qui n'est pourtant pas court de tels raccourcis dans la démonstration des symptômes de la misère que certaines scènes en deviennent carrément incompréhensibles pour ceux qui n'ont pas lu le livre dont le récit est tiré (notamment les vomissements des enfants). Enfin, la description que procure Alan Parker du personnage du père (joué par Robert Carlyle) est carrément tendancieuse si pas complaisante. Il se fait que ce monsieur allait boire tout l'argent du ménage provoquant accessoirement la mort par la misère de trois de ses enfants et les tourments de sa femme pour finalement les abandonner carrément (c'est-à-dire sa femme et les trois ou quatre enfants qui lui restent à une époque où trouver du travail pour une femme de sa condition relevait carrément de la quadrature du cercle). Or, dans le film, ce 'charmant' homme apparaît comme le pauvre malheureux allant noyer son chagrin dans un pub alors que sa femme passe son temps à pleurnicher la perte de ses marmots et à laisser sa maison aller à vau-l'eau. Il faut vraiment tout le talent d'Emily Watson dans les finalement rares scènes qui lui ont été échues pour sauver la mémoire de cette pauvre femme...
- 1
laszlo