'On a fait l'amour. Sensation de vertige. On a encore baisé. Son stérilet m'apparaissait comme une porte déglinguée battant en plein vent' (citation - de mémoire - de la voix off, lors d'une scène de cul baignant dans une infâme lumière rouge tamisée). C'est à cet instant précis que j'ai arrêté les frais. Certes, la paresse et Béatrice Dalle batifolant à poil aidant, il est plus facile de soutenir la vision du film que la lecture du roman de Philippe Djian qui l'a inspiré, mais très franchement il s'agit dans les deux cas de la même grosse merde eighties. Principaux griefs : poétisation volontariste de tout et n'importe quoi, accumulation de scènes bigger than life complètement grotesques, culte de l'artiste maudit à la mords-moi-le-noeud, touches d'humour à pleurer (pas de rire, hélas), accumulation de clichés (sur la province, les patrons, les gens du sud, le monde de l'édition...), chromos en cascade, violence et sexe explicites dont l'audace toc finit par saouler. Sans oublier une quantité non négligeable de Gérard Darmon hilare en slip et peignoir de satin ras du cul...