Les Infiltrés

Titre original: The Departed
Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Policier
Public: Tout public
Année de production: 2006
Date de sortie: 27/12/2006
Durée: 2h32
Synopsis : Histoires parallèles dans le monde du crime : un capitaine de police tente de mettre à jour l'identité d'un inspecteur ripoux travaillant pour un baron de la drogue au sein de son service, alors que le criminel essaye de découvrir qui est l'informateur dissimulé parmi ses hommes...
  • /10 Vous devez être connecté à votre compte pour coter ce film
    7.4/10 57 votes - 59 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Les Infiltrés

  • 10.0/10  Cote de DH.be du film Les Infiltrés

Avis des internautesdu film Les Infiltrés

Vous devez être connecté pour ajouter une critique Créez un compte
Publié le 19 décembre 2006
Un excellent début, même une très bonne première moitié de film, malgré des passages trop rapides et coupures incompréhensibles qui fleurent le futur director's cut. Un Jack Nicholson en pleine forme, un DiCaprio très bon, un Matt Damon qui tient la route, des seconds rôles jubilatoires (Alec Baldwin et Mark Wahlberg), ... En plus la bande-son est géniale (Dropkick Murphys!!) On est parti pour un grand Scorsese. Et puis... plus rien en seconde partie. Scorcese calque son film sur celui d'Andrew Lau, presque à la bobine prêt, sauf que l'action est moins prenante, la situation des taupes moins stressante, et surtout : les protagonistes n'ont pas la profondeur psychologique de ceux du film original (excepté DiCaprio qui parvient tout de même à tirer son épingle du jeu). Je ne vais pas en dire plus pour ceux qui ne l'ont pas vu, mais bon voilà, j'ai peut-être été trahi par une trop grande attente : ce remake d'un film que j'avais vraiment bien aimé par un de mes réalisateurs préférés m'a déçu. Pour moi, Scorsese aurait dû davantage se départir du film original pour mieux coller à la réalité "occidentale" du cadre de son remake. Bon, celà dit, pour un Scorsese, ça m'a déçu, mais pour un film en général, il reste très bon! A voir! Mais surtout, si vous le trouvez, ne manquez pas Infernal Affairs, bien supérieur!

Publié le 5 décembre 2006
MO – NU – MEN – TAL !!! Les infiltrés s’impose de droit comme le film de l’année 2006 pour plusieurs raisons. Scorsese revient enfin à son cinéma et à un univers qui lui est personnel. Moins bridé que sur « Aviator » ou lyrique que sur « Gangs of New York », il raccroche ici avec une mise en scène percutante, intense et extrêmement habile. Chaque plan vient justifier l’action et suggère la précarité évidente d’un univers perverti. Il ne se contente pas de mettre en image un scénario un peu convenu, ce qui l’intéresse c’est de faire évoluer ce microcosme dépeint avec un réalisme saisissant. Scorsese s’amuse aussi, il pille dans ses œuvres précédentes et nous gratifie d’un certain nombre de clin d’œil. Pour exemple, sa référence à Capone dans « Les incorruptibles » de De Palma où l’on voyait De Niro ému aux larmes à l’Opéra est reprise avec un Nicholson qui semble tout autant en extase, le sourire aux lèvres. Mais Costello est pire que Capone, il est totalement déshumanisé. Il sourit certes, mais l’arrogance l’emporte ici sur la sensiblerie. Le discours général refuse tout manichéisme. Chaque personnage exerce une pression sur l’autre dans un jeu de dupe où mensonges et petits arrangements viennent trahir les codes. Plus déroutant encore est le fatalisme affiché. Les meilleures intentions ou prétextes ne suffisent plus à la rédemption. L’homme est seul face à ses choix et subit inextricablement une destinée liée à ses origines, son statut ou son caractère. Cette noirceur reflétant la perception de Scorsese de notre société… Il aurait été impossible d’arriver à un tel résultat sans un casting musclé. La troisième collaboration DiCaprio / Scorsese s’avère de droit la plus payante. L’acteur n’a jamais été si véridique et poignant. Il fait de Billy Costigan un écorché vif, sorte de loup rejeté de la meute. Cette solitude nous touche et crée un affectif immense. Son image de bellâtre est loin derrière… C’est la gorge nouée qu’on le voit éructer son jeu. A un point tel qu’il réussit l’exploit de reléguer au second plan un Nicholson pourtant génial en mafioso cabotin et démentiel. Matt Damon, Martin Sheen et Mark Wahlberg participent également à ce florilège d’interprétation. Pour toutes ces raisons, et l’on pourrait y ajouter bien d’autres, comme le remarquable montage de Thelma Shoomaker, « Les infiltrés » est un film exceptionnel qui fera date. Accompli jusque dans le moindre détail on ne peut que l’encenser.

Publié le 5 décembre 2006
MO – NU – MEN – TAL !!! Les infiltrés s’impose de droit comme le film de l’année 2006 pour plusieurs raisons. Scorsese revient enfin à son cinéma et à un univers qui lui est personnel. Moins bridé que sur « Aviator » ou lyrique que sur « Gangs of New York », il raccroche ici avec une mise en scène percutante, intense et extrêmement habile. Chaque plan vient justifier l’action et suggère la précarité évidente d’un univers perverti. Il ne se contente pas de mettre en image un scénario un peu convenu, ce qui l’intéresse c’est de faire évoluer ce microcosme dépeint avec un réalisme saisissant. Scorsese s’amuse aussi, il pille dans ses œuvres précédentes et nous gratifie d’un certain nombre de clin d’œil. Pour exemple, sa référence à Capone dans « Les incorruptibles » de De Palma où l’on voyait De Niro ému aux larmes à l’Opéra est reprise avec un Nicholson qui semble tout autant en extase, le sourire aux lèvres. Mais Costello est pire que Capone, il est totalement déshumanisé. Il sourit certes, mais l’arrogance l’emporte ici sur la sensiblerie. Le discours général refuse tout manichéisme. Chaque personnage exerce une pression sur l’autre dans un jeu de dupe où mensonges et petits arrangements viennent trahir les codes. Plus déroutant encore est le fatalisme affiché. Les meilleures intentions ou prétextes ne suffisent plus à la rédemption. L’homme est seul face à ses choix et subit inextricablement une destinée liée à ses origines, son statut ou son caractère. Cette noirceur reflétant la perception de Scorsese de notre société… Il aurait été impossible d’arriver à un tel résultat sans un casting musclé. La troisième collaboration DiCaprio / Scorsese s’avère de droit la plus payante. L’acteur n’a jamais été si véridique et poignant. Il fait de Billy Costigan un écorché vif, sorte de loup rejeté de la meute. Cette solitude nous touche et crée un affectif immense. Son image de bellâtre est loin derrière… C’est la gorge nouée qu’on le voit éructer son jeu. A un point tel qu’il réussit l’exploit de reléguer au second plan un Nicholson pourtant génial en mafioso cabotin et démentiel. Matt Damon, Martin Sheen et Mark Wahlberg participent également à ce florilège d’interprétation. Pour toutes ces raisons, et l’on pourrait y ajouter bien d’autres, comme le remarquable montage de Thelma Shoomaker, « Les infiltrés » est un film exceptionnel qui fera date. Accompli jusque dans le moindre détail on ne peut que l’encenser.

Publié le 8 octobre 2006
Je viens de voir ce film aux States et je ne suis ni un grand fan de Scorsese, ni meme de Di Caprio (le chouchou de Scorsese apparement) ou de Matt Damon. Il est violent, on pouvait s'y attendre, mais tres tres fluid. Ca cogne dans tous les sens, les personnages ont le temps de se creer et de s'exprimer et te se suite de maniere logique et c'est surtout la psychologie et la pensee des personnages qu'on arrive a ressentir comme si on en faisait partie de leur famille. Jack Nicholson est au sommet de son art, et je dirais meme qu'on ne le voit pas assez durant le film...mais sa presence se fait tres remarque, comme Marlon Brando dans le Parrain. Pour ma part, une actrice assez meconnue Vera Farmiga, vraiment sublime aussi, m'a fait craque,et pas seulement pour son physique qui me fait penser a celle de Claire Forlani de "Meet Joe Black". Je ne dirai rien d'autre car vraiment ca gacherait le film. Mais pour un film de 2h30 ca doit etre une des rares fois que je n'ai pas regarde ma montre pour me dire qu'il serait temps que ca ne traine plus. Splendide et il merite surement quelques Oscars.

Ils recommandent ce film

Partager

Suivez Cinebel