Hell (2005)
Réalisateur:
Origine:
- France
Genre:
- Drame
Public:
Année de production: 2005
Date de sortie:
03/05/2006
Durée: 1h40
Synopsis :
Hell, une jeune fille issue d'un milieu aisé, passe ses nuits dans les boîtes parisiennes et ne fréquente que la jet set. Mais dans ce monde où tout n'est que paillettes, elle est en proie à un certain mal de vivre. C'est alors qu'elle fait la rencontre d'Andrea, un jeune homme avec qui elle s'isolera pendant six mois pour entamer une descente aux enfers.
Avis des internautesdu film Hell (2005)
- 1
Publié le 9 mai 2006
Pour répondre au lamentable commentaire qui précède : l’enfer c’est bien le sentiment de vacuité, de nullité et de nihilisme que portent en eux les deux magnifiques personnages tragiques de ce film, remarquablement interprétés par Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle. C’est le désarroi dans lequel ils sont plongés face à l’absence de sens du monde dans lequel ils vivent. Et n’en déplaise aux moralistes judéo-chrétiens, cet enfer, ce ne sont pas ces jeunes qui l’ont fabriqué. Pourquoi prétendre que ce film a un parfum de scandale ? Comment oser prétendre que cette œuvre à dimension humaine fait de l’œil aux jeune public en lui montrant la débauche autodestructrice de deux personnages perdus ? « Hell » ne fait pas l’apologie de l’argent facilement dépensé, pas plus que celle des drogues ou des soirées branchées. C’est le constat d’une jeunesse perdue. Et ce constat résonne beaucoup plus loin que ce seul microcosme fricé. Le monde va-t-il si bien qu’aujourd’hui en France en brûle plus de voiture qu’on en fabrique ? C’est ça aussi la jeunesse. L’autodestruction de Hell et Andréa a ceci d’horrible qu’elle est très consciente, car leur malheur, c’est de très bien savoir dans quel monde nous vivons. Elle a valeur de flagellation purificatrice, et elle mène finalement, que ce soit dans la mort ou la survie, à la rédemption.
Publié le 3 mai 2006
CINEMAGIE 3/5/2006 HELL comme ce titre ne l'indique pas est un film français, le second long métrage de Bruno Chiche qui avait réalisé « Barnie et ses petites contrariétés » en 2001. C'est l'adaptation à l'écran du roman éponyme à scandale publié en 2004 par une jeune écrivaine de 18 ans, Lolita Pille la bien nommée, et où elle décrivait sans complexes ses expériences de gosse de riches en mal de jet set. Un petit monde pas bien différent de ce celui qu'avait décrit Françoise Sagan dans « Bonjour tristesse » en 1954, soit juste 50 ans avant elle. Hell n'est donc autre que le prénom dont cette jeune auteure a baptisé son héroïne, droguée, débauchée, désabusée exploratrice de cet enfer en 3D que la richesse et la démission de ses parents lui ont légué. Une descente aux enfers que le cinéma a déjà évoqué des dizaines de fois depuis « Les enfants terribles » de Jean-Pierre Melville , « La Dolce Vita » de Fellini jusqu'au récent « Bunker Paradise » de notre compatriote Stéphane Liberski. Ici nous allons suivre Hell, jeune parisienne oisive écumant avec ses copines clubs sélect et discothèques branchées, draguant sans protection, sifflant force champagne et vodka entre 2 lignes de cocaïne, puisque comme elle dit, la coke c'est pas de la drogue ! Ben voyons. Une gamine gâtée pourrie à qui il suffit de monter le pourboire jusqu'à 100 Euros pour balayer la protestation du chauffeur « On ne fume pas dans mon taxi ! ». Dans ce parcours sans foi ni loi, Hell va rencontrer Andrea, un jeune fils à papa en Porsche décapotable. qu'elle va défier au jeu de l'amour et du hasard, pour finir par se laisser prendre à la passion d'une liaison qui de karaoke en loge d'opéra, de partouze ultrachic en soirées télécinéma dans l'intimité d'un appartement géant, va virer en quelques semaines au je t'aime moi non plus comico-tragique. Bref, deux jeunes gens sans repères, lâchés la bride sur le cou par des parents démissionnaires et qui s'enfoncent dans la jungle du Paris branché-friqué. Avec pour seule boussole le cri de guerre suicidaire lancé dans une orgie organisée par un adulte décorateur décadent chevauché par sa femme enceinte : « Faut tout détruire ! ». Vaste programme, comme disait de Gaulle. Mais surtout lamentable programme qui est offert ainsi aux jeunes spectateurs peut-être attirés par le parfum de scandale que Hell traîne depuis sa parution. De quoi laisser un sentiment de grande vacuité, de nullité, de nihilisme pitoyable à la sortie de la projection, comme sans doute à la fin de la lecture du roman de Lolita Pille que Bruno Chiche s'est adjoint comme co-scénariste. A-t-il vraiment fait le bon choix ? Si plaire aux jeunes d'aujourd'hui c'est leur montrer que des blousons dorés de 2 leur âge peuvent sans sourciller racheter 50.000 Euros la Porsche qu'ils viennent sur un coup de tête de mettre aux enchères dans une vente de charité au profit de victimes du Tsunami pour ensuite jouer à la course de la mort dans les tunnels de Paris, j'ai comme le sentiment qu'ils se trompent de cible. Les jeunes d'aujourd'hui me paraissent plus responsables que ça quand on les voit se mobiliser en France par centaines de milliers contre le C.P.E. ou chez nous par dizaines de milliers pour Jo et contre l'insécurité. Et ce n'est pas le miroir aux alouettes d'une caméra jouant avec les reflets de verre et d'acier des discothèques à la mode et des appartements de luxe qui risque de leur faire oublier les rudes réalités du monde que nous leur avons légué. Dommage pour Sara Forestier et Nicolas Duvauchelle, les excellents interprètes de Hell et Andréa, entraînés dans cette galère. A voir pendant une interminable heure 40 minutes ce jeune couple ne rien trouver de mieux que claquer le fric de leurs 68tards de parents à ne rien faire de leurs meilleures années, nos jeunes spectateurs auront vite compris que ce Hell de Bruno Chiche, si mal inspiré de Lolita Pille, n'est qu'un paradis artificiel et que pour leurs anti-héros que sont Andréa et Hell, l'enfer ce n'est pas les autres comme disait Sartre, l'enfer c'est eux-mêmes. Jack P. Mener Cinémagie - Radio Judaïca jm@skynet.be
- 1
sebulba