Vers le Sud

Origine:
  • France
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2005
Date de sortie: 01/02/2006
Durée: 1h45
Synopsis : Début des années 80. Haïti vit sous la coupe du dictateur Baby Doc. Malgré tout, le pays reste une destination touristique très prisée. L'hôtel de La Petite Anse, installé sur une plage de la banlieue de Port-au-Prince, est un véritable éden tropical autour duquel gravite une bande de jeunes garçons qui échangent leur charme et leur tendresse contre quelques faveurs, un bon repas, parfois quelques dollars... et surtout un peu d'affection et de calme. Deux clientes américaines d'une cinquantaine d'années, en mal de tendresse et de sexe, voient leur vie bouleversée par la véritable passion amoureuse qu'elles éprouvent l'une et l'autre pour Legba, dix-huit ans tout au plus et beau comme un dieu, qu'elles viennent retrouver là chaque année. Vers le Sud décrit leur désir, leur rivalité, mais aussi leur difficulté à prendre en compte la réalité sociale extrêmement dure qui entoure ce petit coin de paradis dans lequel elles sont confinées. Jusqu'à la fin, Legba leur restera inaccessible. Leur désir n'y suffira pas, elles seront toujours des touristes.
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    7.2/10 11 votes - 11 critiques

Avis des internautesdu film Vers le Sud

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Publié le 16 février 2006
Désirs secrets des femmes, misère affective et sexuelle, exploitation colonialiste.... une cruelle vérité filmée avec force et pudeur... un sujet grave, qui n'est certainement pas facile à faire passer mais qui traduit intelligement des états d'âmes et de conscience ; ce film a donc beaucoup de mérite malgré certaines longueurs...

Publié le 14 février 2006
Les caractères des personnages sont bien ébauchés mais ne sont pas assez développés, faute d'un scénario consistant.Les acteurs essaient pourtant de donner du corps à ce film , qui apparaît en définitive futile et vain. C'est dommage pour Laurent Cantet qui, malgré tout, parvient à marquer ce film de son empreinte.

Publié le 10 février 2006
bien joué, correctement filmé, bonnes intention de montrer ce que l'on sait : des touristes perdus, loins du monde, loins des problèmes de ceux qui les servent. Des occidentaux à la recherche de plaisirs simples, mais surtout de vide. C'est le vide qui finalement domine : que font ces gens, ces femmes, pas de conversation, pas d'idées. Peu de choses entre elles et leut "chevalier servant "sexuel". Le personnage de Charlotte Rampling, éduquée, a oublié toute foi, tout idée, toute convestation, toute direction. Il fait vide, dans les têtes, et même dans les coeurs, sinon dans les corps (on ne sait pas).

Publié le 7 février 2006
Surprenant, dérangeant, envoûtant... et touchant. Des femmes qui parlent d'elles-mêmes et de leurs frustrations, qui réalisent leurs désirs et laissent libre cours l'une à son romantisme, l'autre à sa domination. Un jeune homme qui séduit de riches étrangères pour échapper à la misère, mais qui refuse de n'être qu'un jouet ou un enfant à protéger. Excellente approche des rapports paternalistes (en l'occurence maternalistes) entre Nord et Sud, beaucoup de finesse pour mettre en scène le décalage entre vacancières nombriliques qui croient que l'argent permet tout, et miséreux qui tiennent tout de même à leur dignité. Charlotte Rampling dans un rôle sur mesure, et Menothy Cesar dont les jolies fesses valent à elles seules le détour (!) mais dont les atouts ne se limitent pas à la plastique.

Publié le 6 février 2006
J'ai apprécié le réalisme de ce film et la description d'une part de l'âme humaine.Anne. Quel bon rendu de la réalité du tourisme sexuel, tel qu'il existe "tout simplement" depuis des décénnies... même pratiqué par des consommatRICES! Cela m'étonnerait que ce film apparaisse à l'affiche d'un festival féministe: la crue réalité du goût du pouvoir y est exprimée de façon "édifiante" en montrant que les femmes y sont aussi adictes que les hommes. Tout comme les femmes peuvent aussi se laisser prendre à la séduction sentimentale de la part des prostitués (-hommes). La misère n'a pas de sexe! (ou de "genre"!) Les dérives égotistes n'ont pas de sexe. De plus, le contexte politique dans lequel cette histoire est contée est très bien évoquée, en arrière plan, en montrant, discrètement, à quel point le politique favorise cette forme d'exploitation. A quel point la misère social qui en résulte est propice à ce tourisme sexuel. Bravo pour ce très bon récit-documentaire à peine romantisé. Pierre

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