Congo River

Réalisateur:
Origines:
  • Belgique
  • France
Genre:
  • Documentaire
Public: Tout public
Année de production: 2005
Date de sortie: 22/02/2006
Durée: 2h00
Synopsis : Ce voyage au coeur de l'Afrique est un hymne à la vie, à l'égal de cette végétation indomptable qui enserre le fleuve Congo. Sur les berges, les images égrènent les joies et les souffrances d'un peuple, les fêtes et les cérémonies qui rythment l'existence. Il montre qu'au-delà des ténèbres et de l'histoire tragique et violente de ce continent, il y a aussi et le bonheur, et l'espoir, celui des rituels, des chants, des danses.
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    8.1/10 16 votes - 17 critiques

Avis des internautesdu film Congo River

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Publié le 12 mars 2006
Un film vrai, le Congo tel quel. A voir absolument. Merci Mr Thierry Michel. Merci aussi à ceux qui l'ont aidé à réaliser cette oeuvre.

Publié le 12 mars 2006
Probablement de la réalité, de la terrible réalité, mais une partie seulement de cette réalité complexe. Ce serait dommage de se limiter à cette représentation du Congo. Déçu donc, de cette "objectivité" du "journaliste", de sa construction tronquée du Congo. Mais les images sont très belles.

Publié le 11 mars 2006
Je l'ai vu il y 10 jours, en première à Charleroi (la salle était quasi pleine, fait à présent exceptionnel dans cette ville). Je suis assez partagé. Le grand mérite du film est de nous donner des images, une vue concrète de la réalité tragique de ce pays (pour ne pas dire de l'Afrique ?) autre qu'à travers les articles de journaux et les infos télévisées. Et vraiment, il y a là un manque énorme, gigantesque. Que ce film à lui seul ne pourra pas combler, malgré que pour moi il fait déjà une bonne part du travail. Il est à souligner je crois que je ne parle pas ici au nom des seuls européens ou occidentaux, mais aussi bien pour les africains eux-mêmes, car comment même les africains peuvent-ils connaître toutes les facettes de la réalité de leur immense continent sans des documents tels que celui-ci? Il est fort regrettable à ce propos que ce soit un étranger, occidental (belge, de surcroît) à qui il a été donné (si on me pardonne l'expression) de commencer ce travail. Mais cela aussi traduit bien, hélas, une réalité. C'est que sans doute il n'y a pas de cinéaste africain intéressé par ce "challenge", ou en tout cas -et plus probablement- en position de pouvoir s'y atteler matériellement. Situation qui perpétue donc très fort son colonialisme. Pour ce qui est du contenu lui-même, le commentaire -lui-même passablement grandiloquent d'ailleurs- précédent dénonçant une vision seulement négative et pessimiste m'étonne beaucoup. Au contraire, ce film montre des gens qui sont loin dans leur majorité de paraître misérables, ni démoralisés ou apathiques, que du contraire, vraiment ! La joie de vivre et l'optimisme qu'ils expriment malgré les expériences terribles qu'ils ont vécu et les conditions si difficiles qu'ils peuvent encore connaître a certainement été ce qui a frappé le plus les spectateurs belges (je peux le dire en référence à la petite séance de questions-réponses qui a suivi la projection à laquelle j'ai assisté). Ce qui n'empêche qu'il y a effectivement des passages plus dramatiques, comment cela ne serait-il pas dans un reportage sur des lieux où vient à peine de cesser (plutôt de se calmer ?) une guerre des plus infectes et abjectes comme l'Afrique semble être le seul endroit du monde a en maintenir encore l'horrible "tradition"? Et ces passages sont forcément les plus intenses. Quand je dis "intense", je dis encore fort peu. Il s'agit en fait surtout de 3 ou 4 séquences, témoignages qui pour moi méritent d'être classés parmi les "plus grand moments du cinéma de reportage". Car précisément il n'y a aucune dramatisation dans ces scènes, surtout pas de la part des "intervenants"; tous d'une dignité et d'une pudeur extraordinaire. Plus que ce qu'ils disent, c'est la façon dont ils le font (ou ne le font pas dans le cas de certaines) qui nous racontent la véritable horreur de ce qu'ils ont vécu. Car on est bien ici dans l'indicible, et je trouve que la caméra réussi pleinement à nous le rendre, autant que les victimes. Je suis nettement plus réservé d'ailleurs à propos de la prestation du militaire, général ou colonel. Mais à lui non plus on ne pouvait pas demander d'être autre que ce qu'il est, et lui est forcément bien plus préoccupé que tout autre de "paraître", et est donc forcément dépourvu de la moindre authenticité autre que celle de bouffon pathétique. Je pense pour conclure que Thierry Michel a fait "son" boulot, et plutôt bien. Il ne s'agit pas d'un "reporter de guerre" aventurier qui a risqué ici sa vie pour venir nous montrer des images sensationnelles. Il a juste eu a affronter quelques difficultés avec les autorités locales (et uniquement locales). Ces images ne sont sensationnelles que par leur exclusivité -qu'on ne peut que déplorer- Et aussi par l'intensité des témoignages recueillis. Il me reste malgré tout un sentiment de manque; les images aériennes du fleuve ne m'ont pas suffit à me faire appréhender vraiment la réalité complète de ce "paysage", naturel et humain. Quant aux images d'horreur que certains ont évoqué ici, je n'en ai vue aucune (des cadavres de noyés ne sont certes pas réjouissants, mais ce ne sont que des cadavres). Hormis celles d'une certaine cérémonie religieuse aux allures de racket immonde : c'est vraiment ici que je frémis le plus pour l'avenir de l'Afrique. Et sans doute pas seulement celui de l'Afrique.

Publié le 8 mars 2006
Courez voir ce magnifique film Congo River, lucide et clairvoyant, qui adopte ce ton juste, sans misérabilisme ni raccourci de jugement ni concession à l'égard de quiconque ; Thierry Michel donne à voir l'Afrique centrale sur un mode nuancé qui convainc de la profonde justesse de sa démarche. Oserait-on ajouter que ce documentaire donne à voir des "acteurs" exceptionnels de leur propre vie? et des "décors" qui laissent bouche bée. J'ai vraiment admiré ce film - au point d'y plonger deux fois en huit jours avec la même émotion...- qu'il faut bien sûr voir sur grand écran. J'espère que le public suivra et n'en fera pas qu'un succès d'estime Bon vent à Thierry Michel.

Publié le 7 mars 2006
Le film repose sur une belle idée et probablement sur une bonne volonté de mettre en avant les atouts d'un immense fleuve au milieu d'un gigantesque pays foisonnant de richesses inestimables autant sur le plan humain qu'à travers les différentes facettes qui caractérise une nation, ce qui rend le piètre résultat final d'autant plus navrant que regrettable. Quelques magnifiques vues aériennes d'un fleuve fier et majestueux déployant toute sa grandeur et sa beauté, crèvent véritablement l'écran mais ne laissent, hélas, qu'un goût amer de pari cinématographique non réussi. Dans une démarche inabouti du réalisateur, ces images sublimant nos sens et notre imaginaire se voient gommées par une description pour la moins réductrice d'un Congo au bord du naufrage. La bouée de sauvetage ne pouvant sans doute venir que d'une figure salvatrice, bienveillante et paternaliste? Comment à la vue de ce documentaire basé sur une narration à la fois grotesque et confuse ne pas être saisi d'un mal de mer violent causé par un portrait misérabiliste d'un pays dépeint comme une caricature de tous les maux de la terre en sursis permanent, voire pire : arriéré ? Comment dans ce voyage au coeur des ténèbres pour ne pas dire aux portes de l'enfer, ne pas dénoncer la vision unilatérale, peu différenciée et manichéenne du réalisateur qui décrit une situation quasi apocalyptique d'un pays qui sombre inexorablement sous le poids de son inertie ? Comment ne pas abhorrer ces images d'archive suggérant un ersatz colonial ? Boris Vian avait vu juste : ils iront cracher sur vos tombes. Comment dès lors ne pas pleurer toutes ces personnes qui se sont données corps et âme pour la construction d'un Congo digne ? Comment à la vision de Congo River ne pas plaindre les nombreux citoyens congolais qui se battent jour après jour pour voir leur pays se relever, panser ses blessures et paraître grandi aux yeux du monde ? Trop anecdotique pour être vrai, ce film élude les vrais enjeux et évite de poser les bonnes questions. Congo River reflète UNE image de mon pays. Il y en a d'autres. De belles, de gaies. Des originales, des modernes mais aussi des progressistes. Il suffit d'ouvrir grand les yeux pour les voir. Et son coeur.

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