Bon film mais trop attendu, superficiel et médiatisé; n'atteint pas le quart de la profondeur de '21 Grams' et de 'Amores Perros'. Malgré quelques longueurs, à conseiller avec ces quelques réserves.

Quatre histoires parallèles à portée universelle. Jeu sur la chronologie. Sens de l'image. Mise en scène intelligente. Puissant.

Je ne vois pas ce que le film a de prétentieux. Le réalisateur ne cherche pas à faire dans le beau, et évite les scènes cliché. La structure du récit n'est pas neuve, mais néanmoins très bien maîtrisée. On passe aisément d'un contexte à l'autre et ces sauts dans le temps et l'espace maintiennent le spectateur en haleine. Le film ne juge pas et se contente de rapporter l'histoire, vraisemblable ou non. C'est au spectateur de faire son analyse, l'autocritique de la société occidentale brutale et paranoïaque, l'incompréhension de l'autre, l'insécurité de l'adulte malgré les apparences, les frasques de l'enfance, la crise d'adolescence, et la sexualité. Et finalement, la portée et la responsabilité de ses actes.

Très bon film nous renvoyant à un problème de société qui se reflète invariablement au-delà des frontières territoriales. Cela nous offre des scènes très poignantes et parfois très crues. Malheureusement, le film dérange quelque peu par l'imbrication des histoires. On s'attend longtemps à ce que le lien qui unit les différents personnages soit projeté au devant de la scène. Pourtant, ce lien reste discret et se révèle plutôt être un artifice cinématographique permettant au spectateur d'accéder aux diverses histoires.

D'accord avec la critique de Kilgore Trout (mais où vont-ils trouver ces pseudos ?) : grandiloquent, gonflant de prétention, lourd de chez lourd. Aucune subtilité (contrairement à un film comme The constant gardener). Résultat : mauvais, presque insultant (8 € quand-même)