Mémoire d'un saccage

Titre original: Memoria del saqueo
Réalisateur:
Origine:
  • Argentine
Genre:
  • Documentaire
Public: Tout public
Année de production: 2004
Date de sortie: 20/07/2005
Durée: 2h00
Synopsis : Durant ces 25 dernières années, de la dictature militaire à aujourd'hui, l'Argentine a subi l'un des effondrements économiques et sociaux les plus brutaux qu'un pays ait pu connaître en temps de paix. Ce pays riche et sa population ont vécu dans leur chair et de plein fouet l'ensemble des traumatismes dénoncés par les altermondialistes: ultralibéralisme éhonté, spoliation des biens de l'Etat, explosion de la dette extérieure, corruption politico-financière massive... Tout cela avec l'aide et la connivence de multinationales occidentales et sous le regard complice des institutions internationales. Incarnée par des hommes comme Carlos Menem, cette politique de la terre brûlée a abouti à ce que Fernando Solanas appelle «un véritable génocide social», un cataclysme inouï fait de famine, de maladies et de vies humaines sacrifiées.
  • /10 Vous devez être connecté à votre compte pour coter ce film
    9.3/10 9 votes - 10 critiques

Vidéodu film Mémoire d'un saccage

Avis des internautesdu film Mémoire d'un saccage

Vous devez être connecté pour ajouter une critique Créez un compte
Publié le 1 août 2005
Ce documentaire est à voir selon moi car il est le premier à traiter les questions de fond relatives au libéralisme mondialisé. Ceci d'une manière globale alors que par exemple "The Big One" de Mickael Moore traitait uniquement des délocalisations encouragées par le dumping social et fiscal. De plus le réalisateur a su rendre les images parlantes. J'en suis sorti à la fois très triste et très en colère puisque j'ai été mis directement devant la question de l'humanité des êtres humains aujourd'hui : comment pouvons-nous encore tolérer que ces crimes économiques soient commis ? L'objectif du réalisateur est je pense de dénoncer et d'appelr à des réformes qui feraient de notre monde un endroit avec moins de souffrance, plus juste. A voir.

Publié le 26 juillet 2005
L'essentiel a été dit par les deux spectateurs précédents, sauf que le film vaut d'être vu en entier, est politiquement "palpitant" et révèle comment un des pays parmi les plus riches et les plus cultivés d'Amérique du Sud (et du monde) est tombé en faillite par l'asservissement de politiciens véreux au néo-capitalisme le plus développé, le Chili ayant à cet égard joué les protagonistes, sous la botte américaine. Quant au principe de la braderie, il suffit de sous-évaluer la valeur des entreprises, de leurs capitaux et de leurs richesses pour vendre à bas prix au tout-venant impérialiste. Ce qui est exemplaire c'est que, comme dans le Cauchemar de Darwin - et malgré les élan tiers-mondistes de Chirac et consort, ce sont des entreprises principalement européennes, françaises et espagnoles , qui ont profité de cette braderie. Et depuis que Suez-Vivendi s'est approprié la distribution de l'eau (jadis publique), 20% de la population de l'Argentine ne dispose plus d'eau potable...

Publié le 26 juillet 2005
Je suis d'accord avec les commentaires fort complets des prédecesseurs et je ne le répéterai pas. Juste un complément d'information : le titre "mémoire" indique la volonté de son auteur d'être exhaustif. Le documentaire est donc long (10 chapitres je pense) et cependant dense pour chacun des chapitres. Cette densité, pour être comprise, nécessite des connaissances économiques non négligeables sur les mécanismes de privatisation, d'inflation, de parité monétaire, de dette publique, etc... qui seront rapidement rébarbatifs pour un néophyte. Ce n'est pas du Michael Moore. Par contre, chapeau bas pour l'engagement de son auteur, et les témoignages qui s'y trouvent. Cela mérite le 10/10. PS En tant que (modeste) expert en économie internationale, je confirme que toutes les mesures prises par ces gouvernements ne pouvaient que détruire un pays en voie de développement... Incroyable séduction de l'argent facile...

Publié le 15 juin 2005
Memoria del saqueo Spoliation de l'Argentine De: Fernando Solanas Le film est de la veine de Fahrenheit 9-11; Un film dénonciateur politique. Avec la difficulté quand on vient de l'extérieur de se faire une opinion. Si ce que Solanas dit est 100 % vrai, alors il y a de quoi réfléchir. Rappeler aux électeurs occidentaux que quand ils élisent des hommes politiques, ils choisissent ceux en qui on peut faire confiance pour bien gérer le patrimoine immense que constitue l'argent et la richesse d'un pays. Et si on élit des hommes politiques véreux, ils accepteront des pots de vins pour vendre les bijoux de l'Etat à un prix bradé. La mécanique du film est simple. On montre 50 fois en alternance la misère du peuple et la richesse des bâtiments où se prennent les décisions. On montre les promesses des politiciens: "je ne vous trahirai pas (ter)", avant d'expliquer comment l'élu a ensuite trahi son peuple en acceptant pour le pays des charges qui revenaient normalement à des multinationales, en vendant à d'autres banques ou multinationales des réseaux entiers d'économie profitable à un prix scandaleusement bradé. Avec en toile de fond les manifestations du peuple armé de seules casseroles et les forces de l'ordre qui font le sale boulot de protéger le pouvoir établi. J'ai moins bien compris comment s'est passé le surendettement et pourquoi il y avait ce différentiel d'intérêt à payer. Les professeurs de sciences humaines devraient sélectionner les 30 meilleures minutes, (pas tout le film sinon il y aura rejet des jeunes car cela reste indigeste) les 30 minutes les plus compréhensibles et les montrer à leurs classes de terminales. Comme leçon de démocratie. La démocratie exploitée par des escrocs cela peut être aussi terrible que la dictature. Prof de sciences humaines. 20050615 7/10

Publié le 14 juin 2005
Souvenez-vous des images d' Eldorado argentins, tous ces bovins destinés à l'alimentation fast food des Européens, puis oubliez... Les images sont souvent trompeuses. L'instabilité du pays, comme souvent décriés, n'est pas le résultat d'un soulevement civile qui l'a crée mais l'extérieur, c'est à dire nous.. Européens. Nous, en Europe, nous avons eu connaissances des images spectaculaires, notamment les kilomètres de files d'épargnants argentins qui réclamaient leur argent , peu éclairant, puisqu'ils faut commenter des images d'agence reçu quelques minutes dans le journal de 20 h. Celles-ci éclipsent une réalité une déconstruction progressive et organisée d'un pays. Mais puisque résumé ce documentaire en quelques phrases est subjectif, subversif.... allez voir le film. Ensuite discuter en autour de vous, laissez un commentaire. L'expression et la morosité ambiante "de toute façon on peut rien y faire", BASTA ! Ce film était en avant-première pour la Belgique, le 19 mai à l'Arenberg Galerie a fait salle comble - Commentaires sur les sites ATTAC Bruxelles 1 et CADTM

Partager

Suivez Cinebel