Vraiment représentatif de la réalité cubaine. Pour une fois, un film qui va au-delà des stéréotypes pour percer le drame actuel de la jeunesse. Affrontés à une réalité qui leur échappe, qui les dépasse, le seul moyen pour eux de s'y trouver c'est de préserver ses passions, ses valeurs. Très bonne musique d'underground. Si le film laisse à désirer, ce n'est surtout pas l'approche du thème qui serait vissé, qui est tout sauf médiocre. Dire cela c'est mal conaître ou mal appercevoir la realité cubaine

Dire que ce film est médiocre m'étonne beaucoup ! Ayant été à Cuba, ayant voyagé du nord au sud, m'imprégnant de la réalité locale, ayant discuté avec les gens, je trouve au contraire qu'il reflète parfaitement la situation locale. Cuba est un mythe avec ces vérités, ces mensonges, mais surtout avec ses habitants les cubains pris dans une réalité sociale et politique très contradictoire : c'est une dictature, soyons clair, mais c'est un des derniers pays socialistes au milieu du monde capitaliste. Les cubains sont anti-américains, mais rêvent tous de s'enfuir aux USA car c'est "l'Elordorado" qui les attend las-bas, même s'ils sont conscients qu'ils seront traités comme des sous-citoyens. Or ce film nous fait ressentir tout cela et bien d'autres choses encore, avec beaucoup de finesse par ailleurs. Dire que le réalisateur est opportuniste est ridicule car il a vécu à Cuba, a partagé la vie des gens, et les interviews qu'il a pu donner en Espagne démontre tout à fait le contraire. La grande force de ce film c'est de raconter une histoire légère et de dévoiler un monde qui l'est beaucoup moins. Les cubains souffrent mais vont de l'avant, sont très optimistes (ils n'ont pas le choix), n'ont pas le poids de l'éducation religieuse des autres pays sud-américains (le sexe n'est absolument pas taboo), ils sont cultivés, fiers et intèrieurement "beaux". Ce film est une merveille, pourvu que l'on s'intéresse à autre chose qu'au cinéma de divertissement.

Le film de Benito Zambrano Havana Blues est trés oportuniste, et trés médiocre, il prétend caché la vérité, tant pis pour lui! Dommage j'avais aimé Solas.