Tout près du sol

Origines:
  • Canada
  • France
Genre:
  • Drame
Année de production: 2003
Date de sortie: 19/01/2005
Durée: 1h40
Tout public
Synopsis : Rachel, une adolescente de 17 ans, attend sur un banc public face à la prison des femmes. Elle souffre d'une trop forte lucidité sur l'état des êtres et des choses. Blessée, elle hurle sa rage de vivre. À l'intérieur de la prison, Jeanne, danseuse contemporaine, purge une courte peine avec un moral d'acier entretenu par la pratique d'un entraînement physique intensif. Le jour où Jeanne sort de prison, Rachel, par instinct, la suit et elle parvient à s'incruster peu à peu dans sa vie. Jeanne repère les fêlures de la jeune fille et l'aide avec le seul outil qu'elle connaît: la danse...
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Avis des internautes du film Tout près du sol

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  • 1
Publié le 12 janvier 2005
Tout près du sol. De Carole Laure. Avec Clara Furey , Danielle Hubbard. À ne pas lire si vous n'aimez pas les critiques trop longues ou trop descriptives avant d'aller voir le film. Le film commence mal. Bande son exécrable. Caméra qui bouge trop. Scène de ménage entre Rachel et sa mère qui sonne faux. Caricature d'une danseuse en prison qui fait ses étirements en cellule pour garder une forme et un moral d'acier. Caricature d'une bonne grosse qui –au contact de la première, Jeanne-, va se libérer et danser également et changer de vie. Irréalisme d'un tenancier d'un motel dans un trou perdu qui refuse une chambre à une jeune droguée parce qu'elle n'a pas dix-huit ans. Apparition intempestive d'un illuminé en chaise roulante qui harcèle Jeanne. Accent québécois par contre suffisamment discret que pour ne rien enlever au caractère international du film. Mais on se laisse prendre par l'histoire. La mayonnaise prend. C'est beau le dynamisme d'un projet qui permet de construire sa vie. On a beau de pas aimer a priori la danse contemporaine, on se surprend à aimer. À trouver cela beau, artistique, prenant. Expressif. Quels chorégraphes! Quelles danseuses! Amour, agressivité, mouvements, du moment que cela soit fort. Même faire l'amour prend une autre allure quand on est danseuse et finement formée. Pauvre tenancier du motel et beau chauve qui se réjouissait d'un dîner aux chandelles avec sa Jeanne. Les têtons "Légo" de Jeanne seront pour un quidam qui l'a charmé au bar de la ville. On aime voir la grosse Odile planter pour un court moment son petit mari flottant et sa marmaille pour se déplacer pour venir profiter du spectacle de danse de ses amies Jeanne et Rachel au milieu de nulle-part. Parce que Rachel a fait son chemin en dansant. Ce qui ne lui amène pas que du bonheur. Quatre abrutis ont un peu trop aimé la voir danser. Ils la suivent dans les bois. Rachel réagit assez bien mais ne réalise pas suffisamment le danger imminent qui l'attend. Car l'autre danse, ils vont la prendre si Rachel ne la donne pas. La scène la plus dure, est artistiquement, à peine évoquée. Mais l'ambiance pesante est très bien rendue. Jeanne et le patron de motel arrivent, à temps, si on peu dire. Et le film bascule là dans son défaut majeur. Un des quatre abrutis se tue en tombant sur son couteau, et Jeanne est réenvoyée en prison. Pour récidive. Son premier séjour en prison de deux ans, elle le devait déjà pour avoir tué un homme en le bousculant par dessus la rampe d'un premier étage au moment où celui-ci tentait de violer une autre femme. Quant à la grosse Odile, si elle faisait de la prison c'est parce que dans un moment de folie elle avait fait tomber une pile de 12 assiettes dans un hypermarché. Tout cela manque un peu de crédibilité. Mais enfin. Le film se termine en nous montrant que Rachel se bat. Notamment pour Jeanne. Elle produit un spectacle de duo. Très réussi. Son partenaire après le spectacle entend bien montrer à Rachel ce que signifie former un duo. Ce n'est pas qu'il manquerait de l'amour à Rachel, mais on sent bien que si près de ce viol collectif, lle n'est pas encore prête. Et quand, pour terminer son film, Carole Laure nous dévoile, sous les mains du danseur, la magnifique petite poitrine de Rachel, l'actrice qui dans la vie civile est sa fille, on souffre de ce que Rachel ressente comme un deuxième petit viol ce qui dans le chef de son partenaire n'est que de l'empressement. Bref, un film tout en émotivité, avec quelques défauts majeurs, mais qui montre sous son plus beau jour ce que peut apporter un projet de vie positif comme la danse. Peu importe. 8,25/10. 11.01.2005.
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