This Is Not a Love Story

Titre original: Me and Earl and the Dying Girl
Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2015
Date de sortie: 18/11/2015
Durée: 1h44
Synopsis : Greg est un lycéen introverti, adepte de l’autodérision, qui compte bien finir son année de terminale le plus discrètement possible. Il passe la plupart de son temps avec son seul ami, Earl, à refaire ses propres versions de grands films classiques. Mais sa volonté de passer inaperçu est mise à mal lorsque sa mère le force à revoir Rachel, une ancienne amie de maternelle atteinte de leucémie.

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Avis des internautesdu film This Is Not a Love Story

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Publié le 8 décembre 2015
Par son sujet déjà largement traité ces derniers temps « Retless » de Van Sant, « Nos étoiles contraires » de Josh Boone, je ressens comme un sentiment de malaise vis-à-vis de “This is not a love story”. Il est à noter qu’Alfonso Gomez Rejon, et l’on peut saluer ses louables efforts, réussit toutefois à se démarquer. Il impose une fausse distance au drame, personnifiée par Greg, un ado en marge, mais surtout avec une tonalité humoristique très décalée, tranchant de fait avec le drame poético-romantique (non non, ce n’est pas une attaque !) qu’a réalisé Van Sant, et occultant la machine à larmes (faciles quand même, il faut le dire) du très charmant « Nos étoiles contraires ». Greg, est donc forcé par sa mère, à devenir ami avec Rachel, atteinte d’une leucémie. Lui qui a du monde une vision auto réduite et caustique, se voit peu à peu bousculé dans son quotidien par l’intrusion de cette épreuve à laquelle il n’est absolument pas préparé. Ce sont donc ses doutes, sa rébellion contre le mauvais sort, et son humanité que l’on va découvrir avec lui l’espace de quelques semaines. Le film, chapitré, se veut en fait la mise en images du livre qu’il rédige. Et comme dans la progression d’un roman, c’est un ensemble de situations, de moments privilégiés ou de réflexions qui assemblés bout à bout révèleront au final l’adulte que devient Greg, et la leçon de vie extraordinaire qui en découle. Cette forme narrative s’avère souvent assez stérile à l’écran, là c’est tout le contraire qui se produit. Grace à un savant équilibre entre voix-off et les scènes, le ton enjoué qui malgré tout ne quitte jamais Greg, et la forme très aérienne et ludique de la mise en scène, Gomez Rejon réussit son coup. Il créé également un univers très délicat, entre Gondry (animation en bouts de ficelle, les remakes improbables) et Araki (personnages typés à l’âme triturée). Entre les formes visuelles retenues, les plans fantasques, quelques idées cocasses, hommage au cinéma « étranger » (Herzog et Truffaut en tête) on va de surprise en surprise ce qui provoque dès le début un vaste sentiment d’empathie pour le film. L’acteur principal, le jeune et attachant Thomas Mann n’y est pas étranger, de même RJ Cyler qui est vraiment formidable. Quant à Olivia Cooke sa prestance réussit à sublimer le « mauvais rôle » de faire-valoir qu’on lui attribue. « This is not a love story » par son originalité, apparaît dès lors comme l’un film les plus attachants et subtils de l’année. Alfonso Gomez Rejon s’y est beaucoup investi et il réussit à surclasser plus qu’honorablement, une production de genre dont on est un peu repu à force.

Publié le 20 novembre 2015
Très bien joué, la dérision (auto-) permet de ne pas trop laisser l'émotion prendre toute la place... Très états-unien, mais un OVNI aussi, entre ciné-vérité, animation, et fable. De très bons acteurs et une photo à la hauteur, bref, un très beau film très réussi qui parle de jeunesse, de vie, d'amitié.
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