P'tit Quinquin

Origine:
  • France
Genre:
  • Série
Public: Tout public
Année de production: 2014
Synopsis : La stupéfaction est totale dans un petit village du Boulonnais où il ne se passe jamais rien: le corps d’une femme sans tête est retrouvé découpé en morceaux dans une vache... Le cinéaste Bruno Dumont signe une série policière extravagante, improbable et burlesque autour de crimes étranges, le tout aux abords d'un village côtier du Boulonnais en proie au Mal, et habité par une bande de jeunes chenapans menée par P'tit Quinquin et Eve, son amoureuse.
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Publié le 5 janvier 2015
Top 10 pour 2014 : 1. P'TIT QUINQUIN, B. Dumont / 2. UNDER THE SKIN, J. Glazer / 3(D). ADIEU AU LANGAGE, J.L. Godard / 4. L’ÉTRANGE PETIT CHAT, R. Zürcher / 5. U RI SUNHI, S. Hong / 6. LOVE IS STRANGE, I. Sachs / 7. TRUE DETECTIVE saison 01, N. Pizzolatto & C.J.Fukunaga / 8. LA CHAMBRE BLEUE, M. Amalric / 9. STUDENT, D. Omirbaev / 10.  MÉTABOLISME, C. Porumboiu & LE PARADIS, A. Cavalier. Je termine sur deux films non vus, inédits en Belgique, toujours afin de remettre sur le tapis une déplorable politique de distribution trop prudente et confortable sur le territoire. Année assez folle ceci étant : sidération et saisissements. Les deux « jouissances de la chose-cinéma » spectatorielles ressenties trop rarement ces dernières années (Holy Motors la dernière fois) auront fait frissonner et sortir le cinéma de ses gonds : le comique éruptif, inflammable et discrépant de Dumont, l'inouïe méditation métaphysico-astrale de Glazer sur la condition humaine, le « home-movie » panthéïste en 3D de Godard, d'une densité et d'une placidité rarement atteinte chez lui, qui contient une idée de film par plan ou presque (sortie le 16/01 ici), l'infra-ordinaire entre émerveillements et mystères insondables, petits bonheurs et sidérales catastrophes de Zürcher (seul premier long-métrage de la liste). Chez d'autres auteurs, c'est la petite mélodie qui chante avec une émotion rare même pour leurs standards (sentimentaux s'ils en sont, sinon lyrique en sourdine) : Sachs, Hong, Cavalier font entendre une véritable émotion de chambre (comme on dirait : de la musique de chambre). Ils serrent le cœur comme jamais. Quatre objets théoriques et abstraits, enfin : la série TRUE DETECTIVE, moins une enquête que le refus de mener une enquête, un art mûr de la digression qui fraye un lien avec le southern gothic autant qu'avec la réflexion sur le tempus fugit cher à Malick depuis trois film (un même rapport à une Amérique « héritée »). LA CHAMBRE BLEUE, la série B à la Simenon vue par Amalric, dont il exhale la torpeur fébrile pour la déplacer sur la mécanique de la justice ; le STUDENT de Darezhan Omirbaev (Kazakhstan), bressonienne relecture de « Crimes et Châtiments » épurée et tendue par une distance et une maladresse maitrisée, mais à la concrétude réaliste sciée dans l'os par une « inquiétante étrangeté » poisseuse et fuyante, et le METABOLISME de Porumboiu (Roumanie), ironique fable morale (à la Hong, Rohmer ou Diderot) sur le petit monde du cinéma, qui prouve encore sans épate ni coup férir qu'il est le plus doué, drôle et sombre des cinéastes de son pays. Rattrapages indispensables de 2013 : LES RENCONTRES D’APRÈS MINUIT de Yann Gonzalez et LA JALOUSIE de Philippe Garrel. Deux films français, les deux films les plus romantiques et ouvertement sentimentaux de 2013.
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