N'ayant pas une bonne relation avec sa mère Eve, Kat, jeune femme de 17 ans, ne s'inquiète guère quand son père lui annonce que sa mère semble avoir quitté la maison. Elle pense en plus à d'autres choses comme le fils de la voisine ou le policier finalement chargé de l'enquête. Ce n'est qu'à la longue et suite à des rêves, qu'elle se pose de plus en plus de questions sur le couple de ses parents où son père est mou et faible face à une mère aigrie par sa vie. Thriller rondement mené avec flashbacks sur le passage à l'âge adulte d'une jeune femme.

Derrière une mystérieuse histoire de disparition et avec en toile de fond une sévère critique de l’American way of life Araki raconte l’émancipation d’une jeune adulte. Cela fonctionne car les trois dimensions du récit s’imbriquent parfaitement et qu’Araki choisit avec bonheur de flirter avec la caricature pour ses personnages secondaires. Non seulement cela nous les rend attachants et intriguants mais cela donne au film une allure de comédie satirique délurée, moins sage qu’il n’y parait (le film étant par ailleurs très structuré par sa narration).

Bien construit, sans temps mort, mélangeant habilement les genres (études de moeurs, passage à l'âge adulte, thriller), servi par une excellente interprétation, ce White Bird déploie beaucoup d'atouts. Les nostalgiques des eighties apprécieront également la bande-son.

Un thriller très réussi, basé sur un roman de Laura Kashichke! Le personnage de Kat, une grande ado qui grandit à vue d’œil, est captivant.