La Jalousie

Origine:
  • France
Genre:
  • Drame
Année de production: 2013
Date de sortie: 19/02/2014
Durée: 1h17
Tout public
Synopsis : Louis quitte Clotilde avec qui il a eu un enfant pour Claudia. Louis et Claudia font du théâtre. L'un enchaîne les rôles tandis que l'autre ne joue pas. Claudia aime Louis, mais elle a peur qu'il la quitte. Un soir, elle fait la rencontre d'un architecte qui lui propose du travail. Louis aime Claudia, mais maintenant c'est lui qui a peur qu'elle le quitte... Et au milieu, il y a Charlotte, la fille de Louis.
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Avis des internautes du film La Jalousie

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  • 1
Publié le 8 juin 2014
Au milieu d'un paysage du cinéma d'auteur qui se standardise de plus en plus, un seul film peut-il donner, comme une bouffée d'air, l'espoir de sauver le cinéma tout entier ? Oui, lorsqu'il s'appelle « La Jalousie » et que son auteur (au sens plein et fort du terme pour une fois) est Philippe Garrel. La scène de nativité originelle chez Garrel (celle du « Révélateur », d'« Elle a Passé Tant d'Heures Sous Les Sunlights », des « Baisers de Secours ») a singulièrement mûri. Quant à l'histoire, on la connait, c'est celle d'une anecdote de jeunesse Garrel-père, Maurice, disparu peu avant la réalisation de La Jalousie. Sans prendre de chemin de traverse (la dramaturgie est extraordinairement dense, pour un total de 1h17 où un seul plan retiré menacerait l'équilibre de tout le film), Garrel parvient à éviter le triangle amoureux pour une circulation plus insidieuse de la jalousie (programmatique du titre, habituelle chez lui), dans tous les sens et chez tous les personnages. Malgré cette menace latente de la jalousie qui sillonne et creuse les scènes en profondeur, le film est construit comme une alcôve pour abriter une famille, dans ses conditions minimales (un père-une mère-un enfant). C'est un film tout entier qui tressaille, fébrile, construit à partir de petites choses matérielles et graves (de la soupe et du pain, un bonnet, une sucette, un ticket de cinéma, une lettre, une valise, un révolver enfin) et de grands sentiments, pour lequel le terme si galvaudé d'« épure » rend gorge d'une poétique nouvelle (et la photographie « au fusain » de Willy Kurant, un des plus beaux noirs et blanc de l'histoire du cinéma, n'y est pas pour rien). « Le cinéma TREMBLE », le beau mot de Leos Carax sur Garrel, un de ses pères de cinéma, prend tout son sens. Cela manquerait de verser dans l'excès de rétention si le geste poétique de Garrel n'exhortait pas tous les fantômes à sortir du sol, qu'ils s'appellent Werther, Nico ou Hölderlin (fantômes romantiques, dont allemands). Fin merveilleuse de simplicité du film où le plan coupe en laissant voir la pellicule qui manque de se décrocher tandis que père et fille mangent des cacahouètes sur un banc, avant un ultime faux-sursaut où Louis éteint sa veilleuse et fait le noir dans sa chambre comme dans la salle. Chez Garrel, le romantisme de la vie est un pare-feu au romantisme du cinéma, dont le pouvoir noir et mortifère est justement de tout détruire.

Publié le 7 mars 2014
A proscrire pour les dépressifs. Je ne suis pas un cinéphile très averti mais j epense que très peu de gens apprécieront ce genre de cinéma sans véritable histoire.
  • 1

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