La Cinquième Saison

Origines:
  • France
  • Belgique
  • Pays-Bas
Genres:
  • Drame
  • Mystère
Public: Tout public
Année de production: 2012
Date de sortie: 23/01/2013
Durée: 1h33
Synopsis : Une mystérieuse calamité frappe un village belge dans les Ardennes : le printemps refuse de venir. Le cycle de la nature est brisé. Alice et Thomas, deux adolescents du village, vont se battre pour donner un sens à leur vie dans un monde qui s'effondre autour d'eux...

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Avis des internautesdu film La Cinquième Saison

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Publié le 8 décembre 2013
Dernier volet d’un triptyque traitant des rapports conflictuels entre l’homme et la nature, après leur premier long-métrage « Khadak », réalisé en 2006 en Mongolie et le second « Altiplano », tourné en 2009 dans les Andes. La cinquième saison se déroule dans un petit village belge isolé aux allures intemporelles. La nature se rebelle et ne veut plus offrir ses meilleur fruits : quand tout tombe en berne, quand le souffle manque, quand tout s’éternise dans une froideur, un calme plat, une terre stérile. Un propos d’une grande noirceur porté par une belle photographie : quelques plans font penser aux tableaux de grands maîtres comme Pieter Bruegel ou James Ensor. Quelques scènes surréalistes , quelques rites païens extrêmes et féroces lorsque les villageois désignent l’étranger du village comme victime expiatoire. Un film lancinant aux allures de fable cruelle, à découvrir pour ceux qui ne craignent pas de voir un film « différent ».

Publié le 17 mai 2013
Fable écolo-bobo-moralisatrice ennuyeuse, enclume scénaristique. La rencontre de la réalisatrice n'a pas levé mes objections vis à vis de cette production, malheureusement.

Publié le 16 février 2013
Quel bazar, mes aïeux ! Après une idée intéressante mais platement exposée (l'hiver s'éternise dans un petit village des Ardennes pendant plus d'un an et déstructure toute une communauté), cette Cinquième Saison enfile des scènes absconses sinon hermétiques (un barbecue sous la neige, un type qui pèle des patates dans un cimetière en parlant à son poulet, un corps-à-corps de deux adolescents dans la terre qui ressemble à une parodie de Bruno Dumont) sans se départir de son sérieux papal (très post-adolescent dans ses poses arty) de parabole apocalyptique, rempli à ras bord d'une symbolique pachydermique d'images qui n'ont absolument rien de cinématographique : tant l'abstraction des placements, la frontalité des positions de caméra renvoie irrésistiblement vers le théâtre, tant on a l'impression le reste du temps d'être devant une installation d'art contemporain dans une mauvaise galerie. A ce niveau de raideur, de fixité, c'est ni plus ni moins qu'une muséïfication en direct auquel le dispositif nous convie. Le point positif, c'est que ce trucmuche qui suffoque dans sa propre prétention est très drôle, bien que cela soit toujours à ses dépends. Cette volonté de théâtralité asphyxiante est ce qui empêche toute rencontre avec le réel, pourtant prôné et défendu par les auteurs. Le seul personnage qui ne soit pas insignifiant, Alice jouée par Aurélie Poirier (la seule comédienne à se sortir avec les honneurs de la direction d'acteurs lamentable du couple ; il faut subir la scène du café pour comprendre) finit humiliée, prostituée, avant d'être lavée à la brosse par sa mère dans une bassine. Au secours! On doit ce gloubi-boulga philosophico-mystique à Peter Brosens et Jessica Woodworth, qui avaient déjà envahi la Mongolie (“Khadak”) et le Pérou (“Altiplano”). Ici, il y a quelque chose de profondément insultant dans ce conglomérat de traditions folkloriques et carnavalesques de différentes régions mal amalgamées (géants en papier mâché, feux de joie sinistres sur un air de fanfare saoule, caravane à vin chaud,...), parodies de rituels sensés être belgo-belges avec un goût prononcé pour les chorégraphies de figurants. La flopée de trognes castée semble d'ailleurs l'être pour de sombres raisons ; à un tel niveau d'obscénité dans la caricature, on est pas loin de la banderole « pédophiles chômeurs consanguins » brandie par les supporters du PSG au match Paris-Lens... A vrai dire, le tout ressemble à du Bela Tarr discount, ou à un ersatz du chapelet de visions mystico-fumeuses de Reygadas (la scène d'anniversaire d'Alice qui mime ridiculement "Stellet Licht"). La vision de la “campagne profonde” véhiculée est ici d'une rare débilité : à la fois misérabiliste au possible (Tarr encore), fantaisiste et complètement fantasmée. Voilà deux réalisateurs qui n'ont jamais vu ce qu'est le travail à la ferme et qui ne parviennent qu'à prôner une idée fermée de faire du cinéma par un regard hautain sur l'humanité.
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