The Master

Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Drame
Année de production: 2012
Date de sortie: 06/03/2013
Durée: 2h24
Tout public
Synopsis : Freddie, un vétéran, revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui... Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd – « le Maître », charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe...

Posters du film The Master

Photos du film The Master

Actualités du film The Master

Le Lion d'or de Venise à "Pieta", poème sombre du Sud-Coréen Kim Ki-duk

Mais le grand gagnant reste "The Master", avec les Prix des Meilleur Réalisateur (Paul Thomas Anderson) et Acteurs (Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman).

Philip Seymour Hoffman : maître à l’écran, mauvais élève en promo

Dans "The Master", le comédien américain est à nouveau époustouflant. En interview, il est nettement moins impressionnant. Quasi mutique…

Avis des internautes du film The Master

Vous devez être connecté pour ajouter une critique Créez un compte
Publié le 29 novembre 2013
La déception que ne manquera pas de causer « The Master » auprès des fans de Paul Thomas Anderson et des pseudo-cinéphiles du dimanche peut s'expliquer aisément : c'est que The Master n'est ni le chef d’œuvre annoncé, ni un ratage monumental, tout en étant son meilleur film avec « Punch Drunk Love ». C'est plutôt ?oh! l'hérésie pour le cinéaste maniériste de toutes les hyperboles!? un film tout à fait bien, notable mais peu dénotable, très réussi-oui-oui, parsemé de grands éclats nerveux, pollockiens (c'est un film très abstrait) et de nappes narratives flottantes volontairement très déceptives, plein de trous d'air entre ses temps forts et temps morts, d'une tension peu commune entre le découpage et le jeu d'acteurs (les champs/contrechamps qui constituent le cœur de l'affrontement humain du film), à l'angulosité cronenbergienne, dont la force s'affirme a posteriori de la vision du film, dans les bribes remontant à la conscience du spectateur. La tentation moderniste de PTA nous met face à ce que Daney appelait un « film de cinéma » : « quitter les autoroutes et reprendre les sentiers qui bifurquent, même ceux qui ne vont nulle part et ramènent à la case départ. Perdre du temps pour finir par en gagner, inventer du temps perdu » (« Devant la recrudescence des vols de sacs à mains », p. 28). S'étonner de la curieuse évolution que celle de Paul Thomas Anderson, qui en se dépouillant des apparats les plus faux de la modernité et d'une mise en scène tapageuse qui faisait tout pour se faire remarquer (l'assommant « Boogie Nights »), devient un véritable cinéaste moderne dans une réalisation nuancée, précise, délaissant le baroque et le lyrisme boursouflé de « Magnolia » et autres « There Will Be Blood » pour se concentrer sur une forme d'hypostase cinématographique, proche de l'hypnose farfelue que pratique Lancaster Dodd (Philip Seymour Hoffman, en bouffon rubicond, roucoulant dans sa fatuité), une méthode lysergique d'affleurement du fantasme dans l'Histoire, de l'onirique dans le réel, histrionique pour le dire platement. Jonny Greenwood tire à l'unisson, et loin des effets de sursignification de « There Will Be Blood », signe une des plus belles musiques de film depuis une éternité. L'autre attraction du film (comme on le dirait d'un stand de fête foraine) est le « numéro » d'abattage de Joaquin Phoenix, qui surjoue en permanence le faux-disciple en sublimant dans le burlesque le plus débridé (veine Harpo Marx) une ontologique pulsion de mort diluée dans la foi à peu de frais de la doctrine scientologue et un alcool distillé artisanalement. Il ne s'agit pas de critiquer la faillite du système de la Scientologie, mais bien d'en inspecter les contours dans ce qui s'apparente, dans la relation gourou-disciple en général, à l'art du pantomime ou si l'on préfère d'un directeur d'acteurs avec ses marionnettes de chair. Un parallèle peu relevé concernant le film, qui apparait pourtant comme son sujet profond, est le parallèle que PTA introduit entre les méthodes du Master avec sa proie et les méthodes de l'Actor's Studio. L'un comme l'autre impliquent soumission à un gourou qui édicte une façon d'être, d'agir, de se mouvoir, de parler, jusqu'à vider substantiellement l'homme de sa « persona » afin de mieux vérifier sa soumission à un régime de croyance qui ne marche que localement. Or, le cabotinage (ef)forcé de Phoenix rappelle les heures les plus dogmatiques de Lee & Paula Strasberg et leur mainmise sur Marlon Brando, Paul Newman ou surtout Marilyn Monroe, dans certains films rendus aujourd'hui à la limite du regardable tant leur gestuelle affectée et soulignant la moindre intention, précieusement psychologisante flanque parfois par terre toute ambition de mise en scène, reléguant le cinéaste au rang de gendarme assurant la circulation (et encore !) de cabotins en roue libre. La véritable ambigüité apparait ainsi moins dans le chef des personnages que dans celui d'Anderson qui, jouant le relâchement narratif et le plaisir de le mettre en scène sans épate, redouble en fait sa pulsion de contrôle en affirmant la puissance simple de cette mise en scène comme supérieure à la qualité et à la maitrise de l'interprétation. La nature de « The Master » est donc profondément auto-réflexive, auto-gratifiante sans jamais se complaire, et les excès du jeu et des axes caméra se ravalent à cette « critique du Système » beaucoup plus généralisée qu'on ne pourrait le soupçonner. Le plus jouissif et rassurant à la fois se situe là, dans la capacité de son auteur, au sens plein du terme, à remettre en cause et en question tout son art malgré son rang de chef de file de la génération des Aronofsky, Gray et consorts, tout en sapant dans un même revers de main ironique son statut de « spécialiste de lui-même ».

Publié le 12 mai 2013
Le film repose sur l'excellent jeu des acteurs. Film qui aurait pu être un chef d'oeuvre si on l'avait emputé de 30 min de scènes inutiles et rendant ce film ennuyeux ... Pourquoi ?! Mais pourquoi ?!

Publié le 8 avril 2013
Si son précédent film semblait plus accompli, parce que porté par un scénario plus structuré, Anderson se montre ici plus libre d’approfondir ses thématiques. Cette liberté se retrouve surtout dans les deux personnages principaux, tout deux foncièrement désaxés. C’est sans doute ce secret qu’ils partagent tacitement, leur folie respective, qui les attire l’un vers l’autre. Une complicité s’installe d’emblée entre eux, qui progressivement se transforme en rapport de duplicité. Comme si dès le début il y avait une sorte de défiance qui ne sera jamais vraiment mise à jour mais qui laissera planer constamment un doute sur la sincérité de chacun. Jusqu’à la scène finale qui ne fait que confirmer la parfaite hypocrisie qui règne entre un imposteur et son disciple.

Publié le 1 avril 2013
Intéressant mais les producteurs reçoivent-ils une prime pour un film de plus de 2h? Que de longueurs et des dialogues compliqués (sauf si vous êtes traducteur anglais-français)...

Publié le 22 mars 2013
Si le film est intéressant, il est aussi très ennuyeux et le texte souvent incompréhensible (?dû au doublage français?) et s'il reflète la scientologie, on peut s'étonner du succès de cette secte. La mise en scène et le jeu des 2 acteurs comme toujours magnifique, ne rattrapent malheureusement pas l'incommensurable patience nécessaire pour le voir jusqu'au bout!

Ils recommandent ce film

Suivez Cinebel