Nathalie Rheims, en productrice avisée, a bien fait de confier à l'auteur du roman, Saphia Azzeddine, réalisatrice débutante mais écrivaine déjà valeur sûre, la mise à l'écran de ce petit bijou. Paulo est un ado d'origine...bretonne, vivant dans une cité, ses meilleurs potes sont blacks, beurs, ou juifs. Sans misérabilisme aucun, avec humour (la soeur qui rêve de télé-crochet, la mère accrochée aux poncifs les plus débiles ) mais sans aucune méchanceté. Son père, incarné par un François Cluzet, remarquable de sobriété "regarde plus vers la bas que vers le haut" et nettoie les bureaux ou les salons des autres. C'est là que Paulo, qui va parfois l'aider, découvre les livres. Saphia Azzeddine montre si bien les doutes et les questionnements d'un ado ordinaire, son attrait pour une tribu familiale plus soudée (la smala de son copain Maraouane qui l'invite à la -rupture du jeune), et tous les soucis liés à cet âge. Un coup d'essai, un coup de maître ppour Saphia, aussi intelligente et talentueuse que belle, et encensée conjoinjtement par les deux eric, Naulleur et Zemmour. Comme quoi on peut évoquer la vie quotidienne en banlieue sans tomber dans le sécuritaire, l'ultraviolence, le rzcvisme ou le droit-de-l'-hommisme systématique. Espérons qu'on lui permettra de porter aussi à l'écran "Confidences à Allah" et "la Mecque/Phuket". Film optimiste, vivifiant et qui redonne foi en l'humanité, même celle "du dessous".