La Fée

Origines:
  • Belgique
  • France
Genre:
  • Comédie
Public: Tout public
Année de production: 2011
Date de sortie: 28/09/2011
Durée: 1h34
Synopsis : Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, une femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus. Elle s’appelle Fiona. Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois souhaits. Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu. Mais Dom est tombé amoureux de la Fée Fiona et veut la retrouver.

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Avis des internautesdu film La Fée

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  • 1
Publié le 18 février 2012
Nouvelle fantaisie en couleurs du trio Abel-Gordon et Romy, La Fée s'échappe une fois encore du côté de la côte (comme dirait Varda) pour dévider sa mélancolie humaniste à travers un carnaval de corps dégingandés, une frise de situations rocambolesques qui cheminent lentement les unes vers les autres (toutes lignes d'horizon gardées) dans une miniature d'humour poétique et perforée tout droite sortie d'une orgue de barbarie. Dans ce nombre congru de décors rapidement topographiables (hotel, hopital, bar, plage, en boucle), le plaisir toujours conscient du spectateur reste intact à pénétrer dans un univers autarcique régi par ses règles propres (jusqu'à celles de la pesanteur). Tati-esque paradigme : la comédie, c'est la vie regardée avec suffisamment d'attention. Comme les marches des hôpitaux sont toujours enfumées, les fous toujours affectueux, les vêtements faits pour être portés. Trop regarder, ou regarder de trop près (comme le patron super-myope du bar l'Amour Flou), ça crée plus que des ellipses jour/nuit étonnantes, mais des trouées du temps, comme l'effet de révélation de la nuit des policiers passée dans l'entrée de l'hôtel sans trouver le bouton pour activer la porte. Humour = décalage, et les différentes plaques tectoniques du réel s'entrechoquent dans La Fée : l'une d'elle, moins harmonieusement assemblée aux autres, tient d'une vague dimension sociale avec la sous-intrigue des trois émigrés -qui clôt d'ailleurs le film avec un léger goût d'amertume. Vu de l'extérieur territorial (La Fée frappe contre les parois de son bocal), il y aurait fort à comprendre que cette douce absurdie à la belge sonne aussi comme un cachet de qualité, peut-être aussi gangrénante que la tradition de qualité à la dent dure du cinéma français : il serait peut-être grand temps de commencer à s'en méfier, avant que ne se forge un folklore bariolé qui collera aux doigts comme le sparadrap du Capitaine Haddock -je sais que je vous parle. Ce film signe après tout (et avant tout) la conception d'un burlesque hybride qui emprunte l'esthétique de la course poursuite à Buster Keaton, le minimalisme sourcilleux et socialement inquiété des décors de Kaurismaki, le rigorisme du cadre bressonien et les grandes silhouettes malhabiles à Jacques Tati, les corps dansés de Pina Bausch, la fantaisie marine coloré en-chantée à Jacques Demy et Walt Disney, plus toute la tristesse qui sourd délicatement derrière chacun d'eux. Humour = politesse du désespoir.

Publié le 17 octobre 2011
J'ai A-DO-RE ! Après "L'Iceberg" et "Rumba", on sent qu'une nouvelle étape à été franchie. Plus de folie, plus de punch, un scénario encore meilleur, de l'émotion, de la tendresse, du rire... Tout pour faire un superbe film ! De plus, je n'ai jamais vu un trio de comédien s'amuser autant à jouer ensemble. A ne pas rater !
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