Elena

Origine:
  • Russie
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2011
Date de sortie: 21/03/2012
Durée: 1h49
Synopsis : Elena et Vladimir ont chacun un enfant issu d’un précédent mariage. La fille de Vladimir, homme riche et froid, est une jeune femme indolente; le fils d’Elena, au chômage, demande sans cesse de l’argent à sa mère. Suite à un grave accident cardiaque, Vladimir décide de faire de sa fille son unique héritière...
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    7.6/10 8 votes - 3 critiques
  • 7.5/10  Critiques de lalibre.be du film Elena

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Avis des internautesdu film Elena

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  • 1
Publié le 11 juin 2012
Excellent film. Une intrigue passionnante soutenue par une interprétation très juste, un cadrage superbe et une musique saisissante. Un film qui fait réfléchir et qui est en même temps un excellent moment de cinéma.

Publié le 2 juin 2012
Très bon film... Un exposé sans parti pris, sans manichéisme, les points de vues de chacun paraissent aussi valables l'un que l'autre et la dureté apparente du père ne l'empêche pas d'avoir des sentiments.

Publié le 8 mai 2012
Élaguant toute intrigue secondaire superflue, Elena se concentre sur les efforts et les gestes désespérés d'une mère russe comme la littérature et le cinéma nous en ont défini la figure : archi-protectrice, faisant l'impossible voire l'immoral pour ses enfants, tiraillée entre eux et son mari, pleine de compassion pour les plus faibles, etc. Zvyagintsev s'amuse ensuite, toutes proportions gardées, à écorner ce portrait, mettant en action une seconde dynamique autour d'un orage mental intérieur sur un meurtre à la manière de Dostoïevski. Lorsqu'il retient son formalisme envahissant, Zvyagintsev est aussi capable de sortir des prouesses de ses comédiens, comme cette scène splendide de discussion père-fille à l'hôpital, réminiscente de Desplechin, où une nihiliste et un technocrate font le bilan d'une communication chaotique (leurs sentiments) mais ininterrompue (leur lien), qui s'achève sur un pur instant de tendresse non feinte. Mais ce genre de bulle est unique dans le film, qui lové dans la cruauté assurée de ses longs travellings latéraux coulés et ses idées formelles peinent à joindre la profondeur humaine et son filmage distancié, sinon en trouvant des images d'une lourdeur symboliste épuisante comme le cheval blanc mort le long de la voie ferrée. Autre exemple : en voulant à tout prix répéter son plan initial et l'idée de boucle, l'auteur se prive de terminer le film sur le plan du bébé sur le lit, magnifique mais peut-être trop amoral pour lui : à la fois inscription littérale des thématiques du film et chute sarcastique de son improbable utopie finale. Mais le plus obtus intervenait quelques minutes auparavant : la dépolarisation du récit sur le personnage du fils (impromptue scène de bagarre au pied de la centrale nucléaire, voilà pour le tourisme) nous retourne au visage la claque d'une problématique de narrateur typiquement « cinéma d'auteur années 2000 » : nous n'avons pas regardé là où il fallait, n'avons pas été remonté le courant de la douleur à sa source, trop occupé à en chercher les ramifications (comme chez Van Sant, Kechiche, Kore-eda, Cristi Puiu, Joon-ho Bong, entre autres volontairement disparates,...), ce que Luc Moullet notait comme « la généralisation des récits parallèles, contre l'histoire unique » (Cahiers n°652, janvier 2000). Le cinéaste rattrape encore ici cette pirouette par un esthétisme envahissant qui agit comme un retour à la norme trop rassurant, discrètement tendu par une partition de Philip Glass auto-parodique, qui nuit à l'honnêteté de sa démarche et le pousse finalement à une vision trop simpliste des couches populaires (des personnages définis par leurs accessoires : le fils et son jeu vidéo, la mère et son bébé, le père et sa bière). Ce qui manque à Zvyagintsev comme à tant de gens de cinéma, c'est surtout de prendre le métro.
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