Sleeping Beauty

Origine:
  • Australie
Genres:
  • Thriller
  • Erotique
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2010
Date de sortie: 18/01/2012
Durée: 1h42
Synopsis : Ce que les hommes lui font la nuit, Elle ne s’en souvient pas quand le jour se lève... Une jeune étudiante qui a besoin d’argent multiplie les petits boulots. Suite à une petite annonce, elle intègre un étrange réseau de beautés endormies. Elle s’endort. Elle se réveille. Et c’est comme si rien ne s’était passé.

Vidéodu film Sleeping Beauty

Avis des internautesdu film Sleeping Beauty

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  • 1
Publié le 26 juin 2012
Certains sont faits pour faire des films d'auteur, d'autres pas. Je n'ai ressenti que de la prétention. On nous balance des éléments que l'on pourrait croire importants mais aucune réponse n'est apportée à nos nombreuses questions. C'était d'un ennui... Bravo à Emily Browning d'avoir accepté un rôle aussi malsain.

Publié le 2 février 2012
Sleeping Beauty, variation atone et arty tendance absconse sur La Belle au Bois Dormant et Le Jeu Avec le Feu (A.Robbe-Grillet, 1975) repose tout entier sur le corps de femme/enfant d'Emily Browning, cette obsédante et hypnotique chair à pâtir. C'est dire la légèreté de l'entreprise, déposée sur l'anatomie inachevée de ces vingt-trois printemps, dont treize à grandir à l'ombre, sous les caméras et projecteurs des studios. En deux films, le vilain Sucker Punch et le retors Sleeping Beauty, Browning impose une présence, offerte à des caprices de cinéastes qui dépassent largement l'entendement du mainstream comme du cinéma d'auteur, d'autant que Zach Snyder et Julia Leigh, réalisateurs respectifs de cette frêle humaine machine à l'imagination débordée, jouent tous deux à leur façon l'élégance du hors-champ contre la platitude du monstratif, ce qui nourrira encore bien davantage de rêveries spectatorielles pour cet obscur objet du plaisir scopique. Poupée avec mitraillette filmée en gros plan sous toutes les coutures, généralement en contre-plongée avec un air de chien battu et des larmes au bord des yeux dans le premier, et ici fétiche cadré à « hauteur de femme », de loin dans des déambulations citadines cycliques ; danseuse languide magnétisée façon Shutter Island pour le premier, raide mannequin de cire sur le modèle Deneuve chez Bunuel dans le second mais toujours proposition inavouable pour des hommes plus âgés, Browning figure une tentation dérobée in extremis à la souillure et la bestialité, et à l'âge en fait, soit un autre fantasme : celui de la beauté figée et inaltérable dans son éternelle jeunesse (or le cinéma de fiction, c'est presque toujours filmer la mort au travail). L'érotisme se joue donc à un autre niveau, non narratif, dans l'observation que le spectateur peut déduire du simple choix de rôles de cette comédienne pliée à cette batterie de scènes de soumission, d'offrande, avec une même absence qui dissimule (mal) un sérieux aplomb, une même indolence feinte sous couvert de misanthropie fébrile, un même (adolescent ?) retrait du monde. Pour tout dire, la scène d'ouverture est la plus ouvertement obscène : la voici qui avale la caméra d'un endoscope dans un labo où elle se prête à une expérience médicale, entre autres activités destinées à financer ses études. Cette intention appelle donc une contrepartie sociale typée campus, heureusement ce sont des scènes que Leigh évite soigneusement et elle a raison puisqu'on s'en fiche comme d'une guigne. Mais à force de se concentrer sur cette figure irréelle et impénétrable (sans mauvais jeu de mots) de vierge à la Van Eyck au teint diaphane version 3.0 (car l'étalonnage numérique passe par là, et désature les peaux tout en renforçant les contrastes des décors), et de faire le vide par soustraction de personnages autour d'elle, Leigh retire littéralement le bébé avec l'eau du bain et nous rend simplement plus impatient d'assister à son accouchement, de voir enfin l'éclosion de ces jeunes pousses de radicalité. Sauf que quand on a pas le centième du génie du Kubrick de Eyes Wide Shut, cela pose certains problèmes dont le moindre n'est pas de décider d'un cadre à la découpe chirurgicale (à la portée du premier imbécile venu : regardez McQueen et ses poses auteuristes, trop vaniteux pour se rendre compte que le titre de son film s'est retourné contre lui) et d'une photographie à la gamme de tons uniquement destinée à mettre en valeur par contraste le rose/blanc cassé de la peau son actrice. Effectivement, le récit glisse complètement, et heureusement la mince couverture sociologique et morale avec. Au bout d'une heure, le spectateur rêvera sûrement lui aussi de boire un de ces thés narcoleptiques qui l'endort et ne lui laisserait aucun souvenir du film. Il aurait pourtant tort : l'apparente indolence du jeu et les univers feutrés enchainés opèrent sur le long terme comme de belles promesses d'un cinéma à venir, secret et obséquieux comme on aimait celui de Robbe-Grillet (pourvu qu'on l'aime). La phase terminale de ce filmage qui entend dresser une porte digne de celle de Devant La Loi de Kafka à son héroïne, c'est une nouvelle fois, mais déplacé : le retrait, l'aveu d'échec, l'abandon de l'auteur au sens propre (celle qui écrit le scénario) contre l'auteur au sens figuré : celle qui signe une mise en scène millimétrée qui asphyxie ses propres intentions par autant de sécheresse, mais garde le bénéfice du doute à force de coups de boutoirs archi-déceptifs en cascade, jusqu'à abîmer son image finale dans d'un fondu au noir. L'abstraction tiendra décidément toujours mieux l'espace et le temps que la surcharge de signes. Leigh ne s'attache qu'à filmer ce mystère charnel qu'est Emily Browning, et ça dure 1h42.

Publié le 27 janvier 2012
'Belle de Jour' sans profondeur... Dommage! Un coup à la Kevin! Je vous le dis moi.

Publié le 23 janvier 2012
Ce Sleeping Beauty semble avoir particulièrement déplu à la critique belge. Il ne manque cependant pas de qualités, mise en sène au cordeau, interprétation parfaite de distance. Glaçant et dépourvu de tout jugement moral, entre Bunuel et Truffaut, laissez-vous tenter.
  • 1

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