Super 8

Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Thriller
  • Horreur
Public: Tout public
Année de production: 2011
Date de sortie: 27/07/2011
Durée: 1h50
Synopsis : Eté 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.

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Avis des internautesdu film Super 8

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Publié le 9 août 2011
Magnifique analyse de VictorB ! J'adhère à 100%, car cela correspond vraiment à celle que j'aurais aimé écrire, si j'avais le tiers du quart de son éducation cinématographique, ou de sa formation: mais qui se cache donc derrière son "alias"? Brillant, en tout cas, pour un gars qui vient juste de dépasser l'âge fatidique de 27 ans (...).

Publié le 8 août 2011
C'était l'époque où les enfants jouaient à l'Amérique pendant que les parents faisaient la guerre. Mais les enfants de 1979 ont grandi et sont les cinéastes d'aujourd'hui. Le dernier wonderboy de Hollywood porte l'emblème de cette génération : J.J. Abrams, auteur de scénarios où triomphe l'art du pitch (les séries télé Lost et Alias), est également le réalisateur de deux relectures d'autres série-télé adaptées au cinéma, Star Trek et Mission:Impossible 3 -adaptées au sens propre, c'est-à-dire à partir des séries originelles, réfléchies pour un format nouveau, des codes de narration propres- ainsi que l'initiateur de l'excellent Cloverfield. Super 8 recycle d'ailleurs le monstre abstrait de ce dernier et le propulse dans une machine à remonter le temps. Sans tout miser sur sa reconstitution (un peu de 'My Sharona' des Knack, de Blondie, des walkmans, des figurines, quelques gimmicks de famille 'wasp' moyenne), Abrams parvient à reposer tout le film dessus avec l'élégance de l'économie : film d'ambiance et de personnages, Super 8 retarde le plus possible le démarrage de l'action, refusant de lui sacrifier ses personnages auxquels nous sommes trop attachés (en vingt minutes de film, un exploit à la Judd Apatow, sauf que ses films à lui ne démarrent jamais). Et de fait, on rêve de cette trame lâche comme étant la seule du long métrage, laissant les intrigues se nouer autour du couple Joel Courtney et Elle Fanning (qui confirme tout le bien qu'on pensait d'elle dans l'indolent Somewhere de Coppola) et du petit groupe d'enfants. Pas loin de cet objectif, le film documente une lutte interne et structurelle entre intrigue basique de film d'envahisseurs (somme toute interchangeable avec d'autres du genre depuis Invasion Of The Body Snatchers de Don Siegel en 1956) et pré-teen movie. Arrêtons donc en effet de crier qu'il s'agit d'un film de Spielberg, ce dernier n'aurait tout simplement pas pu le réaliser. Spielberg est ailleurs depuis longtemps, ses années 2000 ont été celles du désespoir moral, celui de La Guerre des Mondes, A.I. et Minority Report. En revanche, il ne pouvait que sponsoriser cette relecture de son œuvre, qui est, au sens le plus large, composée d'un cœur de beurre derrière sa carapace dure, dont le sujet n'est autre que la culture proto-geek et le cinéma du début des années 80. Visuellement, Abrams utilise des maquettes à l'ancienne et une bande de pré-ados comme héros, abuse de flares dans les optiques, produisant ces rayons bleus qui soulignent la possibilité extraterrestre de façon peut-être fort expressive mais comme un écho direct et subconscient (pour le spectateur) au cinéma de son ainé et modèle. Cette peur matérialisée à l'écran n'est jamais que la projection des spectres de la guerre froide et de l'angoisse d'une invasion communiste, Abrams est suffisamment intelligent pour le faire dire par un habitant de sa petite bourgade spielbergienne, toute en vallons et rues larges où il implante son action. Heureusement l'avalanche de références que le film convoque est immédiatement aspirée par lui, distillée en intraveineuse de charme suranné au spectateur. En digne héritier d'Hitchcock (plus encore que de l'auteur de Duel et Close Encounters, voir le générique de fin), J.J.Abrams nous offre un MacGuffin plus gros que nature, presque démesuré par rapport au récit, et tellement vaguement rattaché à celui-ci que le film charrie sans cesse une intrigue principale qui empiète sur la secondaire, à moins que ce ne soit le contraire. Abrams y offre aussi un condensé de son œuvre : invraisemblable et mystère abstrait autour du monstre venu de Lost, objectif simple de retourner dans le lieu le plus dangereux pour sauver une fille (le 'get the girl' de Cloverfield), même choix de ne pas choisir entre télévisuel et cinématographique, même super-références à la génération 70-80 des Close Encounters, E.T., Goonies et autre Starman de John Carpenter. Super 8 est lové tout entier dans une nostalgie mélancolique qui tient moins du placement commercial que de l'hommage sincère à ses maitres et à sa jeunesse. Final candide même, où, prouesse de catharsis sentimentale, les yeux de la bête s'ouvrent sur les yeux de la mère disparue (un effet dû aux incrustations digitales de l'ILM, lire à ce titre la passionnante interview d'Abrams dans les Cahiers de ce mois-ci). La créature qui voulait juste rentrer chez elle peut ainsi emporter la douleur du garçon avec lui, et donner au film une clef de plus, celle du rite initiatique d'autant moins douloureux que l'élévation aspire avec elle le dernier catalyseur de tristesse avec l'idée visuelle simple et belle du médaillon magnétisé. Abrams passe maitre dans l'art de psychologiser sa génération, et la ramener sur son propre territoire à jamais perdu, celui de son enfance. Cette madeleine de Proust consommée, force est de constater que même le prédateur aveugle n'y résiste pas. Dans le genre et sur ce continent, seul Greg Mottola (Adventureland, Superbad) parvient à des films aussi touchants et fondants de tendresse avec autant d'éléments qui ne le sont pas. A n'en pas douter, Super 8, véritable blockbuster « méta » et post-moderne, est un des films majeurs de l'année.

Publié le 8 août 2011
le film le plus nul de l'année .. à voir seulement si vous êtes crevé et que vous avez la carte Unlimited. plus clicé que cela .. impossible. spielberg a besoin de pognon depuois qu'il a été escroqué par Madoff et est près à n'importe quoi

Publié le 8 août 2011
Oui, Indiana, la précision semblait s'imposer... Le film est réalisé par J. J. Abrams, qui est à l'origine de la série TV 'Lost', d'excellente mémoire, et Spielberg n'est que producteur exécutif. Ceci dit, ce film est clairement une forme d'hommage au cinéma populaire des 80s (Spielberg, bien entendu en 1er lieu, donc rien de surprenant d'y trouver des références/variations sur 'E.T.', 'Jaws' ou 'Encounters...'), mais aussi à la littérature de Stephen King ('Ca', entre autres). Dans ce genre, le film est assez réussi, grâce au casting de la bande d'ados, à la mise en abyme du film amateur de genre, à quelques scènes ou détails excellents (la scène d'ouverture, l'amour de la vieille école des techniciens du cinéma, la scène finale du médaillon, etc.). Un divertissement intelligent, amusant, qui fait joyeusement sursauter, qui trancha agréablement sur la production hollywoodienne moyenne récente ('Pirates', 'Thor', enzovoort...).

Publié le 7 août 2011
Alors, petite précision....ce n'est pas un film réalisé par Spielberg, il l'a simplement produit. Ce film est un bon divertissement et ça se laisse regarder avec plaisir. Bien entendu, le tout est vu à travers les yeux d'ados, donc on tombe quelquefois dans le grotesque hollywoodien. Mais le tout est sauvé par des caractères qui ont quand même une certaine épaisseur et par de bonnes scènes d'action.

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