The Hunter

Titre original: Shekarchi
Origines:
  • Iran
  • Allemagne
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2010
Date de sortie: 27/07/2011
Durée: 1h32
Synopsis : Téhéran 2009, Ali récemment libéré de prison est veilleur de nuit dans une usine. Il vit à contretemps de sa femme et sa fille. Lorsqu’elles disparaissent dans les émeutes qui secouent la ville, Ali devient le chasseur, poursuivant froidement de sa haine un ennemi insaisissable, caché au cœur des villes aussi bien qu'en lui même.
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    7.6/10 3 votes - 2 critiques
  • 7.5/10  Critiques de lalibre.be du film The Hunter

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Actualités du film The Hunter

Rafi Pitts : "Le cinéma tel que je le conçois est forcément politique"

A l’origine, le réalisateur de "The Hunter" souhaitait signer un diptyque, avec un film tourné aux Etats-Unis et un autre en Iran. Entretien au Festival de Berlin

Avis des internautesdu film The Hunter

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  • 1
Publié le 7 décembre 2011
Installé à Paris mais retournant régulièrement filmer en Iran, Rafi Pitts surprend avec un film de genre qui cartographie un Téhéran blême et atone avant de prendre la tangente dans une forêt anonyme et labyrinthique. Disjonctions topographiques qui dès le prologue assènent le malaise vertigineux de nausée à la Sartre qui sera celui de son héros, entre deux chargements de carabine. Mais d'où viennent ces cliquetis métalliques réverbérés dans la grande nuit encadrant le quotidien du veilleur de nuit ? En quoi annoncent-t-il la fureur discursive qui va balayer la seconde moitié du film pour en supporter tout le poids d'une allégorie, évidente mais nécessaire, de la répression iranienne. Donne-t-il un sens au-delà du contexte posé par le fabuleux premier plan du film, un dé-zoom sur des visages révoltés qui dévoile une bande de motards bassidjis roulant sur un drapeau américain ? Si le film prendra corps au-delà de ce squelette solitaire et mutique qu'il impose au début et risquera -c'est sa plus belle idée- de jeter un pont dramaturgique entre contexte politique local et aspirations de série B américaines, c'est grâce à ce Meursault que le cinéaste compose lui-même, opaque visage allongé d'indignation mêlée de dégoût, à la conscience soudain réveillée, au déterminisme buté par la mission programmatique qu'il s'impose. The Hunter accumule les scènes maigrement connectées les unes aux autres, installant dès son prologue une esthétique du raccord manqué, du flash-back non signalé, de la liaison par la proximité des forces en présence, et non de leur attirances l'une par l'autre. Tout comme il annonce les glissements du sens du réel que va subir son personnage principal, aussi violentes que les ellipses soulignées par le bruitage. Clic-clac. En retournant ainsi l'arme contre son pays tout entier, Pitts fait montre d'une virulence de propos rare, d'autant plus précieuse qu'il met un point d'honneur à obtenir le visa de censure de son pays afin de tourner en toute légalité et pouvoir distribuer ses films sur le territoire. D'autant, encore, que Pitts scénariste mais aussi acteur ne fait preuve d'aucune indulgence pour psychologiser de son personnage puis jeter ce trousseau de clefs toute faites au spectateur. L'homme est perdu dans un fond de champ, l'expression illisible barrée par une porte lorsqu'il apprend le décès de sa femme et de sa fille. L'enchainement causal -dont on devinera à terme qu'il s'agissait d'une vertigineuse chute morale- qui déroule alors son inéluctable réseau mène de déchéance en humiliations successives au fil, ténu mais tendu, d'un hommage au film de genre américain des années 70 (le titre est emprunté au roman de Richard Stark qui a inspiré Point Blank de John Boorman), Targets de Peter Bogdanovitch en tête. La poursuite en voiture et la longue dernière séquence en forêt soulignent cette approche détournée du polar politique, jouant du parallèle discursif comme assise d'un style rêche et acerbe à l'image de l'auteur : non réconcilié.

Publié le 6 août 2011
Très belle scène de pluie.... Belle description de la difficulté à vivre dans un régime totalitairemt théosophique. Rythme lent, mutisme, Téhéran des échangeurs. Histoire d'un broyage humain. Voilà
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