ça fait assez image d'épinal. ça reste quand même un film très bien réalisé et qui se laisse voir avec bonheur. australie, pays démesuré. c'est bien rendu dans le film et on se dit qu'on devrait le regarder par 35° à l'ombre comme pic-nic at anging rock.

Il est assez drôle de contaster qu'on démolisse encore une fois un cinéaste dans ce qu'il fait de mieux. Surjeu théâtral, faste outrancier, musique omnipotente sont autant de marques de fabrique de Lurhman. Libre à chacun d'aimer ou pas mais on ne peut pour autant en nier l'efficacité. Cette magie visuelle voit le jour à grand renfort de numérique soit. N'empêche que le résultat est superbe, somptueux, grandiose et émouvant...Quant à oser mêler les genres, les images et les atmosphères, passer de la romance au mystique, du western au film de guerre, référencer toute une palette de classiques tous genres confondus, il n'y a vraiment que Lurhman pour parvenir à donner une cohérence à toutes ces excentricités! Sans oublier qu'il se permet de délivrer un message de mémoire et d'histoire, avec une ultime note responsabilisante envers les aborigènes, dont le triste sort n'est pas sans rappeler les Premières Nations au Canada...Pour rappel Jan Kounen s'était frotté à l'expérience de combiner western et chamanisme dans "Blueberry" pour le résultat malheureux et peu inspiré que l'on sait. Reste que le film pourrait effectivement s'intituler "la Belle, la Brute et le Truand', tant les archétypes naïfs foisonnent, hauts en couleur, attitude, verve et travers. Notamment David - Faramir - Wenham, en contre-emploi dans le rôle d'un salopard de première, Kidman tout en grimaces disuasives et persistantes, Jackman, le muscle saillant et le poil pectoral luisant. Mais il s'agit là d'un choix assumé en hommage à une forme de cinéma oublié.... Guimauve dégoulinante de bons sentimens? Sans aucun doute! Mais quel plaisir d'enfin suivre une fresque romanesque qui ne voit pas les tourtereaux soupirer, s'espérer, se pleurer tout le film durant. Passé cet habituel premier quart d'heure où on hésite entre l'endormissement et la fuite devant le style complètement allumé du cinéaste, on peut s'émerveiller jusqu' à la fin. Même avec un son nasillard, une image médiocre et un écran ridiculement petit, le spectacle était au rendez-vous de bout en bout. En ce qui me concerne, "Australia" est une trilogie en soi et surpasse en aboutissement et maturité celle du Rideau Rouge. Il semblerait que les journalistes et les cinéphiles soient plus enthousiastes que les foules, c'est bien dommage!

film très moyen. Je crois que y a un petit prob dans la réalisation en fait.. C surtout ça qui m'a déplu. Sinon on a droit à une grande fresque romanesque avec de bons gros archétypes ... du genre la grosse noble, qui n'a jamais rien vu de sa vie, qui vient d'angleterre et le sauvage sans racine hyper viril... L'inaltérable dualité bons & gros mauvais( tout pas gentil du tout). Pffiou à certains moments le scénario est aussi cousu de grosses ficelles... (ainsi quand Hugh Jackman referme le clapet des autres vaches qui arrivent au port). Beaucoup trop à la sauce hollywoodienne à mon goût, avec des surcharges évidentes à l'oeil point de vue compositing numérique. Le gamin aborigène est hyper pelant de nous tenir la main dans son récit.. Sinon , ca se tient comme distraction ou quand on considère cela plus du côté du registre du conte et c'est assez long.

Australia, à mi chemin entre le western des années 50 et le film pour enfants (c'aurait pu être un dessin animé...) ne fera à coup sûr qu'une ligne de plus dans la filmographie de Nicome Kidman : scenario à la fois simpliste et irréaliste, personnages stéréotypés, tout est prévisible, de la première à la dernière minute. Pour couronner le tout, les scènes de reconstitution historique (notamment le port de Darwin) font vraiment carton pâte. Inadmissible pour un film aux grandes ambitions et au gros budget. Il reste la beauté plastique des acteurs et quelques superbes images de paysages. Mais il manque beaucoup de choses à ce film, à commencer par l'émotion et l'authenticité. Dommage, car romantisme ne rime pas nécessairement avec niaiserie.

Un film peut être romanesque sans être à l'eau de rose cher dino63. Ici le film est tellement dégoûlinant qu'il en devient presque grotesque même si il a d'autres qualités qui sont totalement éclipsées par cet aspect.... Gros plantage, dommage.