In Memoria Di Me

Origine:
  • Italie
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2007
Date de sortie: 14/05/2008
Durée: 1h56
Synopsis : Andrea entre au couvent parce qu’il traverse une crise de conscience existentielle. Il commence un noviciat pour vérifier le bien-fondé de sa vocation avant son entrée dans les ordres et la prononciation des vœux. Tandis que des religieux l’instruisent dans les matières de la foi, Andrea découvre qu’au sein de la grande communauté des prêtres, des moines, des novices et des ecclésiastiques à la retraite et au-delà de cet univers de silence et de prières se cache encore autre chose.
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    7.7/10 4 votes - 4 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film In Memoria Di Me

Avis des internautesdu film In Memoria Di Me

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Publié le 19 août 2008
Difficile d’énoncer un commentaire sur cette œuvre aussi riche que subtile…Je suis allée voir ce film, il y a déjà quelques jours, et j'ai toujours autant de difficulté à trouver des mots qui ne trahissent pas le travail impeccable de ce réalisateur… A mon sens, ce qui fait la force de cette si belle réalisation est probablement cette faculté de mise à distance dans la réflexion sur cette quête de réalisation personnelle. Mise à distance mais qui n'exclut pas une émotion réelle, qui nous fait réellement vibrer tout au long du film, sans jamais nous « piéger » par une quelconque «idée » toute faite sur cette quête en question…Capacité de recul, donc, sans doute due au fait que le personnage principal tout en vivant sa propre recherche, se place aussi en « observateur » de ses condisciples. Observateur mais non juge , observateur mais toujours en corrélation avec son propre questionnement quant à son « devenir » personnel, social, religieux,… Différentes lectures du microcosme de cette communauté sont possibles, ce qui étend le sujet et le sort d’un contexte purement religieux ou « catholique »…Du torturé au concret, du sensible au réfléchi,( mais toujours avec cette subtilité qui évite les cloisonnements et montre que ce n’est pas « marqué » d’avance), les personnalités ici décrites, les situations et les « réponses » données ,individuelles mais multiples, nous placent devant un propos universel... Qui sommes nous, que voulons nous être, quel sens donner à nos existences, quelles prises de risque sommes nous prêts à nous imposer?… Pour nous-mêmes mais aussi face au regard d'autrui, que ce regard soit trahison, amour, attirance sexuelle, autorité, soumission... Sur le plan de la forme, ce film est aussi une très grande réussite… Le lieu choisi, le jeu essentiellement concentré sur ce long corridor(avec à des instants choisis , un appel vers l'extérieur), tout concourt à donner une dimension hors du commun, à centrer le sujet et éviter les diversions inutiles, à placer le jeu des acteurs, remarquables au demeurant, dans une perspective bien plus large que le contexte d'une petite communauté religieuse donnée... Mais...d'accord avec pekka pour dire que la musique, par moment est un peu trop appuyée...Dommage.

Publié le 18 août 2008
Film remarquable que celui-ci, et à plusieurs titres. Parce qu'il ose aborder un sujet vraiment casse-gueule au cinéma, celui de la foi (de la spiritualité!) et de l'engagement. Parce que son réalisateur, non croyant, le fait avec respect, sans dicter de solution au spectateur, dont la vision doit être "actrice" à cet égard. Parce qu'il parvient à rendre "physiquement" la tension qui existe dans le choix entre la liberté (laquelle? Elle n'est pas unique ici!) et l'engagement. Parce que le propos parvient à distinguer ordre religieux (catholique, mais volontairement non déterminé) et message christique. Parce que la critique de l'institution religieuse (et son parallèle militaire... ou légionnaire), voire même celle du fanatisme, n'inclut pas celle de la spiritualité et des hommes qui la vivent librement. Parce qu'il suggère que la foi intime et une authentique spiritualité se nourrissent de l'incertitude et du doute permanent. Parce que la démarche en jeu ici, est celle de devenir une personne, quel que soit le cheminement que l'on adoptera au terme (qui n'est qu'un début!) de cette retraite silencieuse, qui est aussi un théâtre de la douleur sourde (d'être jugé/trahi, de juger/trahir, d'éprouver de l'amour - sexuellement ou non - pour ses semblables, d'être abandonné/rejeté, de se remettre fondamentalement en cause,...). Parce que que visuellement, c'est très beau. Parce que le film réussit à convoquer les présences de Pasolini, de Fellini et de Visconti, de manière tout à fait discrète mais réelle. Parce que pour une fois, trop rare, le cinéma d'aujourd'hui est intelligent sans être intello-masturbatoire, et rappelle celui de Dreyer, de Bergman,... Mais il rate la cote maximale, parce que l'accompagnement musical est souvent trop appuyé, et distrait l'attention qui devrait rester concentrée. Rien n'est bien sûr parfait.

Publié le 28 mai 2008
assez d'accord avec la critique précédente pour l'analyse .... mais ce film est et reste un film sombre... si l'apprentissage d'une "autre vie" ne peut se faire que dans le silence , la surveillance des autres novices, bref une souffrance ici très présente, on peut se demander quelle joie , quelles certitude glorieuse ces futurs prêtres apporteront à leurs fidèles... c'est là me semble-t-il une des grandes interrogations du film. mais la réponse reste ambigue. Bref , un film pour public averti et en questionnement pas très très gai pour les autres !

Publié le 22 avril 2008
Saverio Costanzo nous propose une vision intéressante sur la démarche sur ces hommes qui remettent leur vie à dieu. Ce n’est ni un documentaire, ni une fiction reprenant tous les poncifs habituels. Simplement une approche de quelques hommes par une introspection filmée presque en live autour d’Andréa, le novice arrivant. Il se penche sur ses propres motivations et très vite les confronte à celles des autres. Le cheminement spirituel, comme intellectuel passe par un lieu unique, le large corridor qui mène aux chambres et dont la lumière va évoluer au gré des humeurs vécues teintées d’espoir, de trahison, de renoncement. Ce monastère posé sur une petite île au milieu du monde (des vivants ?) renforce cette impression d’un univers mêlé de sérénité et de souffrance. De cette quête spirituelle, tous n’aboutiront pas. On pourrait penser que « In memoria di me » soit austère, statique, offrant peu de dialogues puisque reposant sur une dimension d’action calquée sur le cheminement de la pensée d’Andréa. Il n’en est rien. Une vraie force cinématographique se dégage et pousse le spectateur à devenir acteur, témoin à son tour. Il assiste à tout, il est constamment sollicité par ce qu’il voit. Ce film sur l’intériorité, où l’homme n’est plus qu’une ombre au service de sa foi, intelligemment mis en image, représente un vrai défi narratif dont Costanzo se sort avec brio. Une curiosité à découvrir autant qu’une invitation à la réflexion. Saisissant.
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